Depuis 1957, toutes les conférences sont enregistrées. À ce jour, le fonds d’archives sonores Club 44 comporte 250 bandes magnétiques et 1’690 cassettes audio auxquelles se sont ajoutés les enregistrements numériques depuis 2005. Et depuis septembre 2014 les conférences sont également filmées.
Les conférences ont été sauvegardées par la création de copies numériques, ceci grâce au soutien financier de Memoriav, association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. Jusqu’à présent, ce fonds n’était accessible que sur rendez-vous au Département audiovisuel (DAV) de la Bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds.
Comme la programmation touche à de très nombreuses thématiques, les personnalités invitées proviennent de toutes les disciplines.
Des orateurs illustres se sont exprimés au Club 44 que vous pouvez ré-écouter : Jean-Paul Sartre, François Mitterrand, Ella Maillart, Nicolas Bouvier, François Truffaut, Henri Guillemin, Jeanne Hersch, Mario Botta,… Et plus récemment ce sont Bernard Stiegler, Axel Kahn, Christine Ockrent, Raphaël Enthoven, Marcel Rufo, Maylis de Kerangal, Enrico Letta, Cyril Dion, Julia de Funès, David Dufresne, Omar Porras, Sylvain Tesson, Alexandre Adler, Boris Cyrulnik, Edwy Plenel, Amandine Gay, Leili Anvar, René Prêtre, Pierre Hazan, Frédéric Lenoir, Christian Lutz, Claire Nouvian, Jacques Dubochet, Hubert Reeves, Peter Sloterdijk, Pap Ndiaye, Léonora Miano, Francis Kéré, Georges Didi-Huberman, Cynthia Fleury, Alain Damasio, Baptiste Morizot, Vinciane Despret, Barbara Stiegler, Laure Adler, Édouard Louis ou Delphine Horvilleur qui, parmi de très nombreux autres, ont honoré le Club 44 de leur présence.
Si vous deviez constater des erreurs, nous vous serions reconnaissants de nous les signaler en écrivant à mediatheque@club-44.ch car notre base de données est appelée à s’améliorer grâce notamment à l’attention de ses visiteurs. D’avance, merci !
Médiathèque
LA CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE COMME CATALYSEUR RÉVOLUTIONNAIRE
Au-delà des fausses solutions techniques
Aurélien Barrau
LA CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE COMME CATALYSEUR RÉVOLUTIONNAIRE
Au-delà des fausses solutions techniques
Aurélien Barrau
Dans cette conférence, sera dressé un bref état du monde et le caractère fondamentalement systémique de l’effondrement sera mis en avant. L’astrophysicien et militant esquissera quelques lignes d’échappée possible, au-delà du « solutionnisme ingéniérique » qui, pour lui, est intrinsèquement intenable.
Aurélien Barrau est directeur de Centre de Physique Théorique de
Grenoble, Professeur à l’Université Grenoble-Alpes et astrophysicien au
CNRS, membre honoraire de l’Institut Universitaire de France et lauréat
de plusieurs prix scientifiques. Il est également docteur en philosophie et engagé sur les questions écologiques et sociétales.
«Esprit Club 44» - Démocratie ! un spectacle dont vous pourriez être les héros
Barbara Stiegler • Christophe Pébarthe
«Esprit Club 44» - Démocratie ! un spectacle dont vous pourriez être les héros
Barbara Stiegler • Christophe Pébarthe
Le Centre de culture ABC, le Théâtre populaire romand et le Club 44 ont l’honneur et le plaisir de présenter l’avant-première d’une création inédite : Démocratie ! Un spectacle dont vous pourriez être les héros.
Barbara Stiegler, celle qui s’est métamorphosée de philosophe à citoyenne engagée dans la cité revient une deuxième fois dans notre ville dans le cadre de Big Bounce. Elle continue son exploration de nouveaux territoires pour amplifier la pensée et l’action. Elle se met en jeu cette fois dans un format théâtral, avec l’historien de l’antiquité Christophe Pébarthe.
« Qui veut prendre la parole ? ». C’est ainsi que s’ouvraient les assemblées athéniennes. Et que commence ce spectacle. Une philosophe, Barbara Stiegler, et un historien, Christophe Pébarthe, décident de faire de la démocratie un spectacle. Ils la mettent en mots et la jouent comme elle se joue dans leur propre vie, privée et publique, professionnelle, intellectuelle et militante. Placés dans des situations différentes, prise de parole à la tribune, dialogue dans une table ronde, discussion dans un dîner privé, la philosophe et l’historien explorent les territoires de la parole démocratique, sur la démocratie. Et ils nous interpellent. Et si, par le débat et la confrontation avec les spectateurs et les spectatrices, nous pouvions faire advenir ensemble de nouveaux communs, politiques, parce que pensés et décidés ensemble, dans un théâtre, comme il y a 2500 ans ?
En partenariat avec le Centre de culture ABC et le Théâtre populaire romand dans le cadre de BIG BOUNCE : des rebonds pour penser et pour se réapproprier le présent.
En collaboration avec la librairie La Méridienne (tout le week-end).
Domaine(s) :
histoire
société
Barbara Stiegler
Barbara Stiegler est professeure de philosophie à l’Université Bordeaux Montaigne et membre de l’Institut universitaire de France. Initialement spécialisée en philosophie allemande, ses recherches s’inscrivent aujourd’hui dans le champ de la philosophie politique et portent sur l’histoire des libéralismes et de la démocratie. Elle a écrit récemment «« Il faut s’adapter » : Sur un nouvel impératif politique» (Gallimard, 2019), «Du cap aux grèves. Récit d’une mobilisation» (Verdier, 2020), «De la démocratie en pandémie : santé, recherche, éducation» (Gallimard, 2021), «Nietzsche et la vie : une nouvelle histoire de la philosophie» (Gallimard, 2021), «Santé publique année zéro» (Gallimard, 2022).
Christophe Pébarthe
Christophe Pébarthe est maître de conférences à l’Institut Ausonius de l’Université Bordeaux-Montaigne, et spécialiste d’histoire ancienne grecque.
Dans un jeu de discussion ouvert à toutes et à tous (dès 14 ans !), Richard-Emmanuel Eastes apportera dans cet atelier des ressources et des outils pour construire de manière réconciliante « le désaccord ». Il nous rendra attentif aux mécanismes de construction d’une opinion à travers un exercice pratique de discussion.
Professeur agrégé de chimie, docteur en sciences de l’éducation et en
philosophie, auteur de plusieurs ouvrages sur la science et l’éducation, Richard-Emmanuel Eastes coordonne le centre de soutien à l’enseignement supérieur de la HES-SO. En parallèle, il est chercheur associé au STS Lab de l’Université de Lausanne et dirige la société de conseil en communication scientifique et en ingénierie cognitive SEGALLIS.
«Esprit Club 44» - Le courage de la nuance
Ou comment résister à la brutalisation du débat
Jean Birnbaum
«Esprit Club 44» - Le courage de la nuance
Ou comment résister à la brutalisation du débat
Jean Birnbaum
La question de la nuance n’est pas pour Jean Birnbaum une question théorique. Elle s’impose comme une urgence à la fois intime et politique. Il constate, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les relations avec des proches, que les conversations ont tendance à se durcir, que le combat remplace le débat. Il est devenu de plus en plus difficile de faire droit à la complexité. Il voudrait donc faire une sorte de « câlin mélancolique » à des personnes comme lui, qui se reconnaissent dans cette formule d’Albert Camus : « nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison ». Car la fin des fins, c’est l’arrogance qui est impuissante, et c’est la nuance qui permet de tenir bon, de se tenir bien.
Rédacteur en chef du « Monde des Livres », Jean Birnbaum est l’auteur de plusieurs essais, notamment « Un silence religieux. La gauche face au djihadisme » (Ed. Seuil, 2016, Prix Aujourd’hui). Son dernier ouvrage, « Le Courage de la nuance », est paru chez Seuil en 2021.
«Esprit Club 44»
3 jours de conférences, rencontres, atelier et pièce de théâtre.
«Esprit Club 44»
3 jours de conférences, rencontres, atelier et pièce de théâtre.
Aujourd’hui, nous craignons toutes et tous la polarisation croissante des avis. Cette tendance stérile rappelle de manière inquiétante le climat dans lequel le Club 44 a été créé, en 1944. Il apparaissait alors vital d’offrir un espace où la parole pouvait être libre. Cette année, nous célébrons cet esprit particulier le temps d’un week-end avec Jean Birnbaum, Richard-Emmanuel Eastes et Christophe Pébarthe et Barbara Stiegler.
Détail de chaque événement sur nos programmes et notre site internet.
La question du sens hante les contemporains des 20e et 21e siècles, comme individus (le « sens de la vie ») et comme membres de grands collectifs (les nations, par exemple), pris dans les mutations et les cataclysmes de la modernité (industrialisation et urbanisation, conflits, catastrophe écologique…). Le « sens » s’est étiolé avec la disparition progressive des grands récits qui structuraient notre intelligence du temps qui passe - le providentialisme chrétien, dont le retrait a laissé un vide béant - mais aussi avec les échecs des religions politiques du 20e siècle, dont le fascisme, le nazisme et le stalinisme furent sans doute les plus puissantes. Que reste-t-il, désormais, pour donner sens ? La disparition des grands discours et des grands récits est-elle forcément un drame, ou bien une invitation, plutôt heureuse finalement, à nous interroger, de manière décisive, sur notre manière de lire et de vivre le temps ? Une pratique de l’histoire comme discipline scientifique et littéraire, comme partie intégrante des Humanités, nous offre peut-être une manière intelligente de nous tenir dans le devenir, de nous inscrire dans le vivant et d’habiter le monde en être pleinement humain.
Johann Chapoutot est professeur d’Histoire contemporaine à la Sorbonne (Sorbonne Université), titulaire de la chaire d’histoire des mondes germaniques et de la modernité occidentale. Auteur de dix ouvrages traduits dans quinze langues, il a vu son travail couronné par une dizaine de prix français et internationaux. On retiendra notamment « Le nazisme et l’antiquité » (Ed. PUF, 2008, rééd. 2012), « La loi du sang. Penser et agir en nazi » (Ed. Gallimard, 2014, rééd. 2020), « La révolution culturelle nazie » (Ed. Gallimard, 2017, rééd. 2022). Il a également publié « Le grand récit. Introduction à l’histoire de notre temps » (Ed. PUF, 2021) ainsi que « Les 100 mots de l’histoire » (Ed. PUF, Que Sais-Je, 2021).
«Le Mage du Kremlin»
Au cœur du pouvoir russe
Giuliano da Empoli • Manuela Salvi
«Le Mage du Kremlin»
Au cœur du pouvoir russe
Giuliano da Empoli • Manuela Salvi
Giuliano da Empoli interviendra à notre tribune en écho à son ouvrage «Le Mage du Kremlin», qui a rencontré un grand succès public et médiatique depuis sa parution ce printemps. Le « mage du Kremlin », c’est l’énigmatique Vadim Baranov qui fut metteur en scène puis producteur d’émissions de télé-réalité avant de devenir l’éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu’à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre... Le récit brillant du politologue italo-suisse nous plonge au cœur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n’est d’autre réalité que l’accomplissement des souhaits du Tsar. Mais Vadim n’est pas un ambitieux comme les autres : entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu’il a contribué à construire, ce poète égaré parmi les loups fera tout pour s’en sortir. De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les Jeux olympiques de Sotchi, «Le mage du Kremlin» est considéré comme le grand roman de la Russie contemporaine. Dévoilant les dessous de l’ère Poutine, il offre une sublime méditation sur le pouvoir.
Giuliano da Empoli, né en 1973 à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain et conseiller politique italo-suisse. Il est le président de Volta, un think tank basé à Milan, et enseigne à Sciences-Po Paris.
Manuela Salvi
Journaliste à la RTS, Manuela Salvi invite régulièrement les intellectuels qui forgent la pensée du temps présent dans l’émission «À voix haute».
Le Club 44 est très honoré de présenter la première exposition de photographies de la créatrice Dominique de Rivaz mise à l’honneur cet automne par une vaste rétrospective organisée par la cinémathèque suisse. Les « petites gens » comme les nomme avec tendresse A. Tchekhov, la Russie des petites gens est celle du cœur de Dominique de Rivaz. La Russie des extrêmes est celle de son désir : la presqu’île de Kanine, au nord d’Arkhangelsk et l’enclave de Kaliningrad sur la Baltique… Les ouvrages dont sont extraits les images présentées au Club 44, « Kaliningrad, la petite Russie d’Europe » et « Les Hommes de sable de Choïna » ont vu le jour par amour : des mots qui, en cette année de guerre, résonnent tels une cloche fêlée.
À l’occasion du vernissage, Dominique de Rivaz conversera longuement à la tribune du Club 44 avec le journaliste Patrick Ferla (18h15 – 19h30)
Licenciée ès Histoire et Littérature, Dominique de Rivaz participe en 1978, Super-8 au poing, à l’émission des télévisions francophones La Course autour du monde. Plutôt que le journalisme, elle choisit ensuite le cinéma : elle obtient en 2004 le Prix du cinéma suisse pour «Mein Name ist Bach». Elle amorce une œuvre littéraire, Douchinka, La Poussette, Rose Envy, et photographique, avec «Sans début ni fin – Le Chemin du Mur de Berlin», «Les Hommes de sable de Choïna«, »Kaliningrad,la petite Russie d’Europe». Depuis 2014 elle réalise des essais documentaires, «Élégie pour un phare» et «Un selfie avec Anton Tchekhov». Elle partage sa vie entre Berne et Berlin.
Patrick Ferla
Journaliste et écrivain.
Une remise en cause de la vision occidentale de la mondialisation ?
Une mondialisation fragmentée
Hubert Védrine
Une remise en cause de la vision occidentale de la mondialisation ?
Une mondialisation fragmentée
Hubert Védrine
INFORMATION IMPORTANTE : à notre grand regret, Erik Orsenna est contraint d’annuler pour raisons personnelles sa conférence du mardi 25 octobre.
Nous avons le plaisir d’accueillir HUBERT VÉDRINE, homme politique, haut fonctionnaire français et historien, qui le remplacera.
La conception occidentale - en particulier européenne - de la mondialisation est-elle remise en cause par les événements des dernières années : une politique chinoise de plus en plus nationaliste ; les nombreuses prises de conscience qu’a provoquées la pandémie ; la menace islamiste ; la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, avec ses conséquences économiques, énergétiques et stratégiques ; et les contraintes de plus en plus vitales qu’impose le péril écologique ?
Dans ces conditions, comment les Européens peuvent-ils défendre au mieux et préserver leurs intérêts essentiels, leurs valeurs, leurs modes de vie, leur civilisation ? Et cela au moment même où de nombreuses démocraties ont à faire face à une virulente contestation interne, menée au nom des minorités, ou d’une revendication de démocratie directe ?
En partenariat avec l’UBS et l’Association Industrielle et Patronale.
En collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
économie
environnement
Hubert Védrine
Hubert Védrine est un ancien homme politique et haut fonctionnaire français, licencié en histoire, et ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA). Après avoir été administrateur civil au Ministère de la Culture depuis 1974 à 1981, le Président François Mitterrand l’appelle en 1981 à l’Élysée comme conseiller diplomatique. Il devient porte-parole de l’Élysée en 1988 après la réélection de François Mitterrand, puis secrétaire général en 1991. Il le restera jusqu’en 1995 et assumera ensuite les fonctions de ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de Lionel Jospin, de juin 1997 à mai 2002. Il siégea aussi à plusieurs reprises au Conseil d’ État comme maître des requêtes. Il anime depuis 2003 à Sciences Po un séminaire sur la perception des menaces dans les relations internationales. En 2020, il a été désigné par la France pour participer au groupe de personnalités chargé d’une réflexion sur l’OTAN en 2030.
Il est aussi le fondateur d’Hubert Védrine Conseil, une société de conseil spécialisée dans les problématiques internationales, économiques et géopolitiques et il préside actuellement l’Institut François Mitterrand.
À la rencontre des corps des autres vivants que nous
Rendre visible l’invisible des animaux et des plantes dans la peinture occidentale
À la rencontre des corps des autres vivants que nous
Rendre visible l’invisible des animaux et des plantes dans la peinture occidentale
Estelle Zhong Mengual
Dans les œuvres comme dans la vie, quand nous voyons des animaux et des plantes, nous n’avons accès qu’à leurs corps. C’est la seule part visible de leur être dans leur rencontre avec nous. Nous n’avons pas accès à ce que nous humains appelons leur intériorité, leur esprit : très simplement, nous ne pouvons pas leur parler. Cela peut conduire à une certaine frustration, au sentiment que l’important est ailleurs, et que l’on ne pourra jamais pleinement les rencontrer. Comment pourrons-nous jamais faire connaissance avec des êtres aussi différents de nous que le séquoia ou la tortue, si nous ne savons pas ce qu’il se passe à l’intérieur ? Mais le problème est-il bien formulé ? C’est ce que nous explorerons ensemble à travers un parcours dans l’art pictural occidental. Comment le corps visible des animaux et des plantes révèle-t-il leur part d’invisible, et comment les artistes tentent-ils de la restituer ?
ATTENTION cet événement a lieu à l’hôtel historique du monastère de l’Ile Saint-Pierre. Informations et réservations (places limitées) dès le 15 septembre : www.parcchasseral.ch/ile-saint-pierre. En cas de problème technique : 032 942 39 49.
En partenariat avec le Lycée Blaise Cendrars et le Parc régional Chasseral.
Mots clé :
histoire
peinture
philosophie
Estelle Zhong Mengual
Normalienne et titulaire d’un doctorat de Sciences Po Paris, Estelle Zhong Mengual est responsable de la chaire « Habiter le Paysage » aux Beaux-Arts de Paris et enseigne dans le Master d’Expérimentation en Art et Politique (SPEAP), créé par Bruno Latour, à Sciences Po Paris. Ses recherches actuelles portent sur les relations que l’art, passé et présent, entretient avec le monde vivant. Elle travaille notamment à l’élaboration d’une histoire environnementale de l’art, qui propose un nouveau régime d’attention à la représentation du vivant dans l’art, à partir des outils des humanités environnementales et des sciences naturelles les plus contemporaines. Elle est l’auteure de nombreux livres, dont «Apprendre à voir. Le point de vue du vivant» (Actes Sud, 2021), prix EcoloObs pour le meilleur essai en pensée environnementale de l’année 2021, et «Peindre au corps à corps. Les fleurs et Georgia O’Keeffe» (Actes Sud, 2022).
Pourquoi des forêts en temps de détresse ?
Un chemin privilégié pour changer de relation au vivant
Un chemin privilégié pour changer de relation au vivant
Baptiste Morizot
La forêt est un chemin privilégié pour changer de relation au vivant face à la crise écologique. L’écosystème forêt est vieux de plusieurs centaines de millions d’années. Dans sa trajectoire évolutive, la communauté du vivant a inventé ici une architecture riche et mobile, qui crée des habitats pour tous, depuis la canopée jusqu’aux alliances entre racines et champignons. La forêt est le milieu par excellence qui nous rappelle la condition souvent oubliée de notre être-au-monde : à savoir que nous ne sommes pas responsables de l’habitabilité de ce monde, mais que c’est la biosphère, en tant qu’architecture vivante plus ancienne que nous, qui rend la Terre habitable pour nous humains, nous vivants. C’est une part de ce qu’il faut apprendre pour faire face aux bouleversements écologiques à venir. Prendre au sérieux la forêt, la pratiquer, la défendre constituent une propédeutique pour d’autres relations au vivant.
ATTENTION cet événement a lieu à l’hôtel historique du monastère de l’Ile Saint-Pierre. Informations et réservations (places limitées) dès le 15 septembre : www.parcchasseral.ch/ile-saint-pierre. En cas de problème technique : 032 942 39 49.
En partenariat avec le Lycée Blaise Cendrars et le Parc régional Chasseral.
Domaine(s) :
environnement
Mots clé :
philosophie
Baptiste Morizot
Ecrivain et maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille, Baptiste Morizot est membre de l’IUF. Il est l’auteur de «Les Diplomates: cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant» (Ed. Wildproject, 2016) et, chez Actes Sud, dans la collection «Mondes sauvages», de «Sur la piste animale» (2018) et «Manières d’être vivant» (2020).
«Les épreuves de la vie»
Comprendre autrement nos sociétés
Pierre Rosanvallon
«Les épreuves de la vie»
Comprendre autrement nos sociétés
Pierre Rosanvallon
La vraie vie n’est pas dans les théories générales ou les moyennes statistiques. Le malaise démocratique contemporain ou les récents mouvements sociaux (comme les Gilets jaunes français) n’ont ainsi guère été éclairés par les études sur les structures globales des sociétés. Les nouvelles géographies des fractures politiques et la montée de la défiance en politique ont certes bien été documentés, mais la nature des attentes, des colères et des peurs dont elles dérivent n’ont au fond pas vraiment été déchiffrées.
Il s’agit donc d’ouvrir et de décrypter cette boîte noire. Pierre Rosanvallon propose pour cela de comprendre nos sociétés de façon dynamique à partir des épreuves auxquelles les individus sont confrontés au quotidien, analysant ainsi les émotions comme structurantes du monde social. Les individus ne se déterminent en effet plus seulement en fonction de leurs seuls intérêts objectifs.
Il distingue notamment dans cette perspective les épreuves du mépris, celles de l’injustice, des discriminations ou encore de l’incertitude. Une autre manière de saisir la dynamique des sociétés est ainsi ouverte. Elle permet de mieux saisir les ressorts des malaises contemporains et de comprendre la dynamique des sociétés à partir des communautés d’épreuves qui se forment ainsi.
En partenariat avec le Lycée Blaise Cendrars et le Rotary Club et en collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
société
Mots clé :
histoire
Pierre Rosanvallon
Pierre Rosanvallon est un historien et sociologue français. Ses travaux portent principalement sur l’histoire de la démocratie, du modèle politique français, sur le rôle de l’État et la question de la justice sociale dans les sociétés contemporaines. Le volet le plus important de son œuvre s’organise autour de l’étude de l’histoire intellectuelle de la démocratie en France. Il a notamment publié au Seuil «La Légitimité démocratique» (2008), «Le Parlement des invisibles» (2014), «Le Bon Gouvernement» (2015), «Notre Histoire intellectuelle et politique», 1968-2018 (2018) et «Les épreuves de la vie» (2021). Il occupe depuis 2001 la chaire d’histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France, tout en demeurant directeur d’études à l’EHESS.
Femmes publiques : condamnées à l’excellence
Quand être « juste » dans la norme ne suffit pas
Barbara Hendricks • Christiane Taubira • Mahalia Grillot
Femmes publiques : condamnées à l’excellence
Quand être « juste » dans la norme ne suffit pas
Barbara Hendricks • Christiane Taubira • Mahalia Grillot
Barbara Hendricks et Christiane Taubira sont deux figures pionnières de leur génération, travailleuses acharnées aux multiples talents. La première, interprète majeure, s’est produite sur les plus grandes scènes d’opéra, de New York à Paris. La seconde, femme politique, écrivaine, mais aussi mélomane, passionnée de culture est connue pour son art oratoire exceptionnel. Toutes deux ont en commun de viser la perfection et l’excellence.
De nombreuses femmes noires et afrodescendantes s’imposent l’irréprochabilité, d’autres souffrent du syndrome de l’imposteur. Être tout simplement dans la norme ne semble souvent pas suf¬fisant. Quel regard ces deux grandes dames portent-elles sur leur parcours ? Quels sacrifices consentis ? Qu’ont-elles envie de dire à la nouvelle génération ?
Cette discussion permettra d’en découvrir davantage sur leurs remises en question, leurs doutes et leurs stratégies pour faire face. Barbara Hendricks, marraine du Festival Black Helvetia, honorera ensuite l’assemblée d’un mini-concert a capella exclusif.
Rencontre animée par Mahalia Grillot, coach en développement personnel, ancienne fonctionnaire au ministère de la Justice.
ATTENTION ÉVÉNEMENT HORS SERRE, au TPR (L’Heure bleue) dans le cadre du Festival Black Hevetia
Réservations sur www.blackhelvetia.ch/infos-pratiques
La première édition du Festival Black Helvetia se déroule du 30 sep¬tembre 2022 au 23 octobre 2022, à la Chaux-de-Fonds, au Théâtre populaire romand (L’Heure bleue). Au cœur de cette première saison, une thématique centrale : la réappropriation de l’espace public par les femmes noires et afrodescendantes. Trop souvent invisibilisées, elles seront mises à l’honneur tout au long du festival, afin de rappeler leur présence au quotidien, dans toutes les sphères de la société. Leur contributions, indispensables et précieuses pour la collectivité et pour la Suisse, pays dans lequel elles sont nées ou vivent depuis longtemps, les révéleront à la fois pionnières, inspirantes, courageuses.
En partenariat avec le festival Black Helvetia et le Théâtre populaire romand. En collaboration avec Payot Libraire
Domaine(s) :
société
Mots clé :
femme
Barbara Hendricks
C’est dans les chœurs religieux et scolaires que Barbara Hendricks commence à chanter, avant d’entreprendre des études de sciences. À partir de 1968, elle prend des cours de chant, notamment à la Juilliard School of Music de New York, où elle a comme professeur Maria Callas. Entre 1970 et 1972, elle remporte plusieurs concours internationaux qui la propulsent sur la scène internationale. Elle a plus de vingt rôles de soprano à son actif dans des opéras allant de Mozart - «La Flûte enchantée», «Les Noces de Figaro» - aux classiques français - «Carmen» de Bizet, «Roméo et Juliette» de Gounod - et aux chefs-d’œuvre italiens - «Rigoletto» de Verdi. Elle chante également en récital des mélodies allemandes et françaises ou des « negro spirituals ». Barbara Hendricks est considérée comme l’une des plus éminentes concertistes de sa génération. En 1986, elle a d’ailleurs reçu le titre de commandeur de l’ordre français des Arts et des Lettres.
Christiane Taubira
Politicienne française, née à Cayenne, en Guyane, Christiane Taubira a été députée de 1993 à 2012, puis garde des Sceaux et ministre de la Justice de 2012 à 2016. Elle est aussi femme de lettres, mélomane, passionnée de culture et connue pour son art oratoire. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages dont «L’Esclavage raconté à ma fille» (nouvelle édition chez Points en 2019), «Murmures à la jeunesse» (ed. Philippe Rey, 2016) et «Nous habitons la Terre» (ed. Philippe Rey, 2017)
Mahalia Grillot
Mahalia Grillot est coach en développement personnel, et ancienne fonctionnaire au ministère de la Justice.
Michèle Métail et la poésie sonore
Histoire et devenir d’un mouvement littéraire à part
La poésie sonore apparaît parfois comme une pratique énigmatique. Au Club 44, nous explorerons la richesse de ce mouvement en constante évolution à travers le prisme d’une de ses figures incontournables, Michèle Métail. Sa poésie sonore multilingue et multiculturelle frappe par sa singularité. Elle s’inscrit dans une pratique qui s’affranchit de l’écriture pour renouer avec le stade oral de la déclamation, faisant fi des références sémantiques. Son exploration des contiguïtés sonores considère le poème comme une partition et s’inspire de l’écriture électro-acoustique. Elle diffuse ses textes au cours de « publications orales », la projection du mot dans l’espace représentant le « stade ultime de l’écriture ». Cette table ronde permettra de mieux saisir la pratique de la poétesse mais aussi le passé et le présent de ce courant littéraire à part. En effet, sous la guidance de Christophe Imperiali, Michèle Métail conversera avec AbSTRAL compost, rappeur engagé et adepte de la poésie scandée et Vincent Barras, chirurgien de la langue passionné par les liens multiples entre corps et son. Trois courtes performances des acteur·e·s activistes présent·e·s introduiront la soirée. Ces perspectives croisées permettront d’explorer les potentialités d’un champ d’expérimentation fascinant et les moyens de transmission d’une matière vivante en perpétuelle mutation.
En collaboration avec l’Institut de littérature française de l’Université de Neuchâtel, le Centre de culture ABC, et la libraire La Méridienne.
Domaine(s) :
arts
Mots clé :
poésie
Michèle Métail
Figure essentielle de la poésie expérimentale et sonore, Michèle Métail est traductrice de poésie chinoise ancienne, elle écrit et performe depuis 50 ans.
AbSTRAL compost
Rappeur polyglotte, adepte du rythme et de la poésie scandée, AbSTRAL compost défend une écriture vivante, musicale, imprévisible.
Vincent Barras
À la fois performeur, historien de la médecine, poète, spécialiste de l’art sonore et traducteur, Vincent Barras ausculte le langage sous toutes ses formes.
Christophe Imperiali
Christophe Imperiali est professeur ordinaire en littérature française à l’Université de Neuchâtel, spécialiste de la littérature du XIXe siècle et passionné de musique.
RÉINVENTER LES RELATIONS INTERNATIONALES ?
Histoire d’une lente agonie de la puissance classique
Bertrand Badie
RÉINVENTER LES RELATIONS INTERNATIONALES ?
Histoire d’une lente agonie de la puissance classique
Bertrand Badie
La décolonisation, la chute du Mur de Berlin et surtout les aspects multiples de la mondialisation, construite au tournant de notre millénaire, ont profondément bousculé le jeu international, désormais dépolarisé, marqué par des conflits d’une nature inédite, inséré dans un mode de communication immédiat, empreint de puissances émergentes jusque-là marginalisées, et confronté à des défis globaux angoissants (alimentaires, climatiques, sanitaires…). Et pourtant, rares sont les changements significatifs dans les politiques étrangères et les pratiques diplomatiques, voire dans le vocabulaire de ceux qui animent les relations internationales. Ces contradictions sont sources de bien des problèmes que nous connaissons présentement, alors qu’affleurent de nombreux besoins de réinvention.
Bertrand Badie est un politiste français spécialiste des relations internationales. Diplômé d’études supérieures de Science politique à Sciences Po Paris et de l’Institut des langues orientales. Docteur et Agrégé en science politique, il est Professeur émérite des universités à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Il a été Vice-Président de l’Association internationale de science politique (2006-2009). Auteur de plusieurs ouvrages dont récemment « Les Puissances mondialisées. Repenser la sécurité internationale » (Ed. Odile Jacob, 2021), « L’Hégémonie contestée, Les nouvelles formes de domination internationale » (Ed. Odile Jacob, 2019), « Vivre deux cultures. Comment peut-on naître franco-persan ? » (Ed. Odile Jacob, à paraître le 5.10.2022.) Il co-dirige la collection Le monde d’après aux éditions LLL et l’ « International Encyclopedia of Political Science » (Ed. Sage, Los Angeles).
En 1951, alors âgé de cinquante ans, Armand Schulthess rompt brutalement avec une existence bien ordonnée. Il quitte son emploi de fonctionnaire au Département fédéral de l’économie publique, à Berne, et s’exile au Tessin, dans une châtaigneraie. Loin du monde extérieur, il mène une existence ascétique et s’attelle à la création d’une œuvre extravagante. Il dispose des centaines de plaques de métal, suspendues aux branches ou accrochées aux troncs des arbres. Sur ces singuliers assemblages, faits de couvercles ou de fonds de boîtes de conserve, il consigne en cinq langues des bribes de savoirs, touchant à des sujets infiniment variés : astronomie, littérature, sexualité, philosophie, cinéma, cybernétique, mathématiques, astrologie, mais aussi physique nucléaire, mécanique, opéra, écritures chinoise et japonaise, hiéroglyphes, cuisine, psychanalyse… Schulthess compose ainsi un saisissant “jardin encyclopédique”, qu’il ne cessera d’agrandir jusqu’à la fin de sa vie. À sa mort, ses héritiers et les autorités détruisent son œuvre.
En partenariat avec le Musée des beaux-arts du Locle (MBAL). Y est présentée actuellement l’exposition «Parures d’art brut» dont Lucienne Peiry a assuré le commissariat. Le dimanche 25 septembre à 15h15, à l’occasion du finissage, Lucienne Peiry proposera au MBAL une visite commentée. Un apéritif sera offert à sa suite !
En collaboration avec la Librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
arts
Lucienne Peiry
Lucienne Peiry est historienne de l’art, PhD, spécialiste d’Art Brut, commissaire d’expositions, conférencière et essayiste.
Elle a occupé le poste de directrice de la Collection de l’Art Brut, à Lausanne, pendant dix ans (2001-2011) et a favorisé l’enrichissement et le rayonnement du musée en Suisse et à l’étranger. Elle a organisé près de 40 expositions en Europe, au Japon et en Australie, et donné des conférences ainsi que des cours en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.
Lucienne Peiry a consacré sa thèse de doctorat à l’Art Brut et à l’histoire de la collection conçue par Jean Dubuffet ; son étude a été publiée chez Flammarion en français, en anglais et en allemand, et en chinois.
Elle a été récemment commissaire de plusieurs expositions, notamment « Écrits d’Art Brut. Langages & pensées sauvages », au Musée Tinguely à Bâle (2021-2022). Une exposition intitulée « Parures d’Art Brut, réunissant des costumes de plusieurs créateur·trice·s, est présentée actuellement au Musée des Beaux-Arts du Locle (2022).
Lucienne Peiry est chargée de cours à l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne), où elle donne un enseignement sur l’Art Brut (depuis 2010).
Elle vient d’être nommée au sein du comité d’Art Brut du Centre Pompidou, à Paris, à la suite de la donation de la collection d’Art Brut de Bruno Decharme.
L. Peiry a un site internet: notesartbrut.ch
Le jardin de la mémoire d’Armand Schulthess
Lucienne Peiry
Création d’Armand Schulthess. Photo: Hans-Ulrich Schlumpf.
Le jardin de la mémoire d’Armand Schulthess
Lucienne Peiry
Le créateur d’art brut Armand Schulthess fait de la nature le support de son expérience, créant un jardin encyclopédique au cœur d’une forêt, au Tessin. Avec l’idée de spatialiser l’ensemble des connaissances, il réordonne la pensée humaine dans un labyrinthe poétique.
Dès son arrivée à Auressio, au-dessus de Locarno, en 1951, Schulthess organise sa châtaigneraie en un réseau de sentiers, passerelles, escaliers et points de vue. Puis, il accroche et cloue aux branches et aux troncs des arbres plus d’un millier de plaques de métal, souvent assemblées : des fonds de boîtes de conserve ou de bidons récupérés qu’il pare d’inscriptions. Tracées à l’aide d’une aiguille à tricoter, elles sont rédigées en allemand, français, italien, anglais et hollandais. Foisonnants, les textes concernent, sans hiérarchie, des domaines variés : chimie, géologie, littérature, sexualité, astronomie, philosophie, cinéma, cybernétique, mathématiques, astrologie, botanique mais aussi physique nucléaire, mécanique, opéra, ou encore cuisine et psychanalyse. Son exubérance langagière lui donne l’espoir, utopique, de rassembler les richesses du monde, l’unité du grand Tout. Après sa mort, ses affaires et l’ensemble de ses créations sont brûlées. Plusieurs œuvres sont sauvegardées in extremis. Quelques artistes et écrivains ont manifesté un vif intérêt pour cette création extravagante, comme S. Corinna Bille et Max Frisch qui ont écrit à son sujet. D’autres ont photographié l’environnement singulier, sauvegardant cette création disparue grâce à leur précieux témoignage. C’est le cas d’Ingeborg Luescher, de Gérald Minkoff et de Hans-Ulrich Schlumpf. C’est à ce dernier que l’on doit les photographies présentées au Club 44 (c. 1970), ainsi qu’un film documentaire : «J’ai le téléphone» (1974).
Lucienne Peiry est historienne de l’art, PhD, spécialiste d’Art Brut, commissaire d’expositions, conférencière et essayiste.
Elle a occupé le poste de directrice de la Collection de l’Art Brut, à Lausanne, pendant dix ans (2001-2011) et a favorisé l’enrichissement et le rayonnement du musée en Suisse et à l’étranger. Elle a organisé près de 40 expositions en Europe, au Japon et en Australie, et donné des conférences ainsi que des cours en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.
Lucienne Peiry a consacré sa thèse de doctorat à l’Art Brut et à l’histoire de la collection conçue par Jean Dubuffet ; son étude a été publiée chez Flammarion en français, en anglais et en allemand, et en chinois.
Elle a été récemment commissaire de plusieurs expositions, notamment « Écrits d’Art Brut. Langages & pensées sauvages », au Musée Tinguely à Bâle (2021-2022). Une exposition intitulée « Parures d’Art Brut, réunissant des costumes de plusieurs créateur·trice·s, est présentée actuellement au Musée des Beaux-Arts du Locle (2022).
Lucienne Peiry est chargée de cours à l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne), où elle donne un enseignement sur l’Art Brut (depuis 2010).
Elle vient d’être nommée au sein du comité d’Art Brut du Centre Pompidou, à Paris, à la suite de la donation de la collection d’Art Brut de Bruno Decharme.
L. Peiry a un site internet: notesartbrut.ch
C’est l’été !
Bonne vacances
C’est l’été !
Bonne vacances
La saison s’est terminée en beauté le 28 juin en compagnie de Delphine Horvilleur!
Rendez-vous début septembre pour l’annonce de la nouvelle saison. En attendant, profitez d’un bel été et on se réjouit de vous retrouver dans deux mois !
Retrouvez tous les rendez-vous passés dans notre médiathèque. Accès gratuit à plus de 2200 conférences ! Profitez-en. Attention, nuits blanches en perspective !
Vivre avec nos morts : petit traité de consolation
Delphine Horvilleur
« Tant de fois je me suis tenue avec des mourants et avec leurs familles. Tant de fois j’ai pris la parole à des enterrements, puis entendu les hommages de fils et de filles endeuillés, de parents dévastés, de conjoints détruits, d’amis anéantis… » Être rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l’histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d’hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. »
Delphine Horvilleur interviendra en prolongement de son dernier livre « Vivre avec nos morts ». À travers onze chapitres, Delphine Horvilleur superpose trois dimensions, comme trois fils étroitement tressés : le récit, la réflexion et la confession. Le récit d’une vie interrompue (célèbre ou anonyme), la manière de donner sens à cette mort à travers telle ou telle exégèse des textes sacrés, et l’évocation d’une blessure intime ou la remémoration d’un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli. Nous vivons tous avec des fantômes : « Ceux de nos histoires personnelles, familiales ou collectives, ceux des nations qui nous ont vu naître, des cultures qui nous abritent, des histoires qu’on nous a racontées ou tues, et parfois des langues que nous parlons. » Les récits sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts. « Le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte » et de permettre à chacun de faire la paix avec ses fantômes…
Rabbin de Judaïsme en Mouvement, Delphine Horvilleur dirige la rédaction de la revue Tenou’a. Elle est notamment l’auteur de « En tenue d’Ève : féminin, pudeur et judaïsme » (Grasset, 2013), « Comment les rabbins font des enfants : sexe, transmission, identité dans le judaïsme » (Grasset, 2015), « Réflexions sur la question antisémite » (Grasset, 2019).
FESTIVAL VIVANT | L’art perdu du regard
Vers une poétique du jardinage
Marco Martella
FESTIVAL VIVANT | L’art perdu du regard
Vers une poétique du jardinage
Marco Martella
FESTIVAL VIVANT | Spectacles, conférence champêtre, promenades sensibles, ateliers, etc.
Pour finir la saison en beauté, Le Pommier, Le Club 44, l’UniNE et le Jardin Botanique de Neuchâtel vous invitent dans le cadre idyllique du Jardin Botanique pour un festival autour du vivant du 24 au 26 juin 2022. Au programme : des spectacles d’arts vivants pour tous les âges, des balades conférences, des promenades sensibles, des tables rondes-brunchs, des ateliers pour petits et grands, dans une ambiance conviviale et champêtre.
Le programme détaillé est communiqué sur le site du festival : festivalvivant.ch et téléchargeable ci-dessous en document lié.
Dans le cadre ce festival, l’historien des jardin, jardinier, écrivain aux pseudonymes multiples Marco Martella se prête au jeu de la conférence champêtre organisée chaque année par le Club 44 et le Jardin botanique.
Le 25 juin à 14h, il partagera une refléxion sur le lien indissociable unit l’homme au jardin, un lien qui s’est créé et recréé en fonction des demandes que les êtres humains ont adressées à la nature et qui a produit les différents styles qu’a connu l’art des jardins au fil des siècles.
Il se peut bien que la fonction principale du jardin soit, aujourd’hui, de nous rappeler que c’est en poètes, pour paraphraser un célèbre vers de Friedrich Hölderlin, que les hommes habitaient autrefois sur cette terre. De quelle manière ? Par exemple en nous permettant de réapprendre l’art du regard, que nous avons perdu, et la capacité à voir et nous émerveiller devant les manifestations de la nature. Ainsi, loin de considérer le jardin comme un « espace vert », il nous invite à expérimenter d’autres manières d’être vivants, il propose des modèles écologiques mais aussi philosophiques, poétiques voire politiques.
Attention ! Cet événement «hors Serre» a lieu au Jardin botanique de Neuchâtel. Merci à toutes et tous de venir à pied, à vélo, en brouette… ou d’utiliser les transports publics car les rares places de parc du Jardin botanique sont réservées aux personnes à mobilité réduite durant le festival.
Le festival est organisé par le Jardin botanique, le Club 44, Le Pommier – Théâtre et Centre Culturel Neuchâtelois et l’Université de Neuchâtel (Théâtre de la Connaissance). En partenariat avec la Boutique du livre.
Domaine(s) :
arts
environnement
société
Mots clé :
nature
Marco Martella
Écrivain et historien des jardins, Marco Martella vit en France. Parmi ses livres, « Jardins en temps de guerre » (Actes Sud, 2014), « Un petit monde, un monde parfait » (Poesis, 2018), « Fleurs » (Actes Sud, 2021). Il dirige la revue Jardins et est membre de l’Institut européen des Jardins et Paysages.