Depuis 1957, toutes les conférences sont enregistrées. À ce jour, le fonds d’archives sonores du Club 44 comporte 250 bandes magnétiques et 1’690 cassettes audio auxquelles se sont ajoutés les enregistrements numériques depuis 2005. Les conférences ont été sauvegardées par la création de copies numériques, ceci grâce au soutien financier de Memoriav, association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. Jusqu’à présent, ce fonds n’était accessible que sur rendez-vous au Département audiovisuel (DAV) de la Bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds.
Les contributions volontaires sont toutefois bienvenues pour aider à l’entretien des installations et au maintien d’une offre de qualité. Informations bancaires : Association Club 44 – cH82 0900 0000 2300 2573 1
Comme la programmation touche à de très nombreuses thématiques, les personnalités invitées proviennent de toutes les disciplines. Des orateurs illustres se sont exprimés au Club 44 que vous pouvez ré-écouter : Jean-Paul Sartre, François Mitterrand, Ella Maillart, Nicolas Bouvier, François Truffaut, Henri Guillemin, Jeanne Hersch, Mario Botta,… Et plus récemment ce sont Bernard Stiegler, Axel Kahn, Christine Ockrent, Raphaël Enthoven, Marcel Rufo, Maylis de Kerangal, Enrico Letta, Cyril Dion, Julia de Funès, David Dufresne, Omar Porras, Sylvain Tesson, Alexandre Adler, Boris Cyrulnik, Edwy Plenel, Amandine Gay, Leili Anvar, René Prêtre, Pierre Hazan, Frédéric Lenoir, Christian Lutz, Claire Nouvian, Jacques Dubochet, Hubert Reeves, Peter Sloterdijk, Pap Ndiaye, Léonora Miano, Francis Kéré, Georges Didi-Huberman, Cynthia Fleury, Alain Damasio, Baptiste Morizot, Vinciane Despret, Barbara Stiegler, Laure Adler, Édouard Louis ou Delphine Horvilleur qui, parmi de très nombreux autres, ont honoré le Club 44 de leur présence.
Si vous deviez constater des erreurs, nous vous serions reconnaissants de nous les signaler en écrivant à mediatheque@club-44.ch car notre base de données est appelée à s’améliorer grâce notamment à l’attention de ses visiteurs. D’avance, merci !
Médiathèque
REPORT - Pour un droit à la respiration
Achille Mbembe
REPORT - Pour un droit à la respiration
Achille Mbembe
La conférence d’Achille Mbembe est reportée. Une date sera communiquée ultérieurement. Elle est remplacée par la conférence «Racisme, continent obscur» de Nicolas Bancel.
Dans plusieurs de ses ouvrages, Achille Mbembe appelle à une politique de la respiration, à un droit à celle-ci. Même si la respiration est vitale, ce droit n’existe pas. Achille Mbembe propose cette idée utopique pour réfléchir le présent et refuser la fatalité de logiques brutales et prédatrices. La respiration signe notre appartenance commune avec le reste de la « communauté terrestre »,
au-delà des frontières territoriales et d’espèces. Cet espace de respiration permet de penser des bases nouvelles d’une relation bénéfique pour toutes et tous, autant sur le plan intime que collectif.
Le vernissage de l’exposition «L’épidémie virale en Afrique du Sud, en images» de l’artiste Maurice Mboa à propos d’un texte de Friedrich Dürrenmatt précédera la conférence.
Dans le cadre de la Semaine neuchâteloise d’actions contre le racisme
En partenariat avec le Service de la cohésion
multiculturelle, l’Association Graine de génie, Graine de citoyen & l’UNIL
En collaboration avec Payot Libraire
Domaine(s) :
politique
société
Achille Mbembe
Considéré comme l’un des intellectuels africains les plus influents, il est directeur de la Fondation de l’innovation pour la démocratie, professeur d’histoire et de sciences politiques, ainsi que chercheur au Wits Institute for Social and Economic Research (WISER) à l’université de Witwatersrand à Johannesburg. Lauréat du prix Ernst-Bloch en 2018, il est notamment l’auteur, à La Découverte, de Sortir de la grande nuit (2010), Critique de la raison nègre (2013), Politiques de l’inimitié (2016) et Brutalisme (2020). Depuis 2016, il co-crée avec Felwine Sarr les ateliers de la pensée à Dakar.
Racisme, continent obscur
La genèse européenne du racisme et ses avatars contemporains
Nicolas Bancel
Racisme, continent obscur
La genèse européenne du racisme et ses avatars contemporains
Nicolas Bancel
C’est à la fin du XVIIIe siècle qu’apparait ce qui va bientôt devenir le « racisme scientifique ». Comment ces théories se sont-elles développées en Europe et plus particulièrement en Suisse ? Quels sont les avatars contemporains d’une telle vision du monde ?
Dans le cadre de la Semaine neuchâteloise d’actions contre le racisme.
En partenariat avec le Service de la cohésion multiculturelle, l’Association Graine de génie, graine de citoyen & l’UNIL.
En collaboration avec Payot Libraire
Domaine(s) :
histoire
société
Mots clé :
histoire
racisme
société
Nicolas Bancel
Nicolas Bancel est historien, professeur ordinaire à l’Université de Lausanne, chercheur au Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation et codirecteur du Groupe de recherche Achac. Il est spécialiste d’histoire (post)coloniale et de l’histoire du corps. Il a travaillé notamment sur les théories raciales et la formation d’un imaginaire et de pratiques coloniales dans les métropoles européennes. Il a publié ou codirigé récemment Décolonisations ? Élites, jeunesses et pouvoirs en Afrique occidentale française (1945-1960), Publications de la Sorbonne, 2022 ; Histoire globale de la France coloniale, Philippe Rey, 2022 (avec Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire, Dominic Thomas) ; Le Postcolonialisme, Presses universitaires de France, 2021 ; La conversion des corps, entre évangélisation et colonisation, Corps, 2023, n° 21 (avec Anne Marcellini, Françis Mobio, Raphaël Rousseleau).
Comment en finir avec l’Apartheid? Deux ans avant son abolition, Friedrich Dürrenmatt (1921-1990) a imaginé une solution bien à lui dans son récit L’épidémie virale en Afrique du Sud (1989) : une épidémie frappe subitement les Blancs qui se mettent à (re)-devenir Noirs. La pagaille gagne alors le pays jusqu’au sommet de l’Etat. Cette parabole politique à l’humour décapant éclaire une facette peu connue de l’écrivain et peintre, celle d’un Suisse universel défenseur des droits humains dans le monde.
Cette série d’œuvres de l’artiste Maurice Mboa s’inscrit dans une démarche pédagogique initiée par l’Université populaire africaine basée à Genève (UPAF) en collaboration avec le Centre Dürrenmatt Neuchâtel. Elle a été réalisée à l’occasion du Centenaire Dürrenmatt pour appuyer le travail de sensibilisation au racisme et au vivre-ensemble déjà engagé par l’artiste et dramaturge suisse.
Le slameur Timba Bema interviendra en live durant le vernissage.
S’en suivra la conférence de Nicolas Bancel.
Dans le cadre de la Semaine neuchâteloise d’actions contre le racisme.
Production Centre Dürrenmatt Neuchâtel et Université populaire africaine de Genève.
En partenariat avec le Service de la cohésion multiculturelle.
Domaine(s) :
arts
Mots clé :
Dürrenmatt
Friedrich
peinture
Maurice Mboa
L’artiste plasticien Maurice Mboa a réalisé une série de tableaux pour illustrer ce texte. Il a pour cela utilisé une technique personnelle mise au point au Cameroun, son pays d’origine: il réalise ses tableaux sur des plaques en métal qu’il fait venir d’Afrique et qu’il ponce avant de les recouvrir de touches de couleurs et de traits volontairement imprécis. Installé en Suisse depuis 2006, Maurice Mboa a exposé en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient.
La tech au secours de la planète?
Philippe Bihouix
La tech au secours de la planète?
Philippe Bihouix
Les limites planétaires semblent se rapprocher dangereusement mais les promesses « techno-solutionnistes » sont plus prégnantes que jamais. A en croire les prophètes de la Silicon Valley, métavers, intelligence artificielle, robots autonomes, puces neuronales et conquête de l’espace seraient notre destin inéluctable.
En attendant, les énergies renouvelables, les voitures électriques et l’hydrogène « vert » devraient nous permettre de ne pas trop entamer notre « niveau de vie » et même de « sauver la planète » grâce à une nouvelle révolution industrielle.
Mais ces innovations sont consommatrices de ressources minières, souvent plus rares, difficilement recyclables. L’humanité va-t-elle évoluer vers un monde d’abondance, toujours plus complexe, efficace et technologique, ou sera-t-elle contrainte à se limiter en fonction des ressources matérielles à disposition?
En partenariat avec le Rotary Club de La Chaux-de-Fonds & le lycée Blaise-Cendrars
En collaboration avec Payot Libraire
Domaine(s) :
environnement
technologie
Mots clé :
ressources énergétiques
technologie
ressources naturelles
Philippe Bihouix
Ingénieur, il a travaillé dans différents secteurs industriels comme ingénieur-conseil ou dirigeant. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur la question des ressources non renouvelables et des enjeux technologiques associés, en particulier L’âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, 2014 ; Points 2021), Le bonheur était pour demain. Les rêveries d’un ingénieur solitaire (Seuil, 2019 ; Points, 2022). Dernier ouvrage paru : La ville stationnaire. Comment mettre fin à l’étalement urbain (avec Sophie Jeantet et Clémence de Selva, Actes Sud, 2022).
Suite à la tempête du 24 juillet 2023, le Club 44, l’association Des arbres pour rêver demain, Réseau Mycélium, le MUZOO et la Ville de La Chaux-de-Fonds proposent une journée pratique, artistique et réflexive pour pe(a)nser les arbres en ville. Mettre en mots, saisir les maux, pour prendre soin de la ville, de ce qui la vivifie et de notre avenir.
Jardins du Mycélium — 9h45-11h30
Atelier autour des enjeux liés à la plantation d’un arbre.
Lieu confirmé. Réservation conseillée.
Parc des Crêtets — 12h15-13h45
Dans ce lieu symbolique de la dévastation, deux interventions artistiques pour faire souche et panser l’absence : l’une chantée par Giulia Dabalà, l’autre dansée par la Cie Kane / Maky Grochain. Merci à ADN — Danse Neuchâtel et à l’Association Des Arbres pour rêver demain.
Club 44 — 13h-21h
Expositions éphémères
Des arbres pour vivre d’Aline Jaquet Tissot et Marinella Lo Vecchio.
Originaux d’arbres créés par Catherine Louis et reproductions de travaux réalisés avec les écoliers-ères.
Club 44 - 14h15-15h30
Discussions ouvertes autour de tables thématiques :
comment façonner un avenir verdoyant et résilient pour notre ville? Facilitation par le Réseau Mycélium. Réservation conseillée.
Club 44 - 16h15-17h30
Table ronde avec Gilbert Dey, Roger Hofstetter, Michaël Rosselet, Silke Roth et Antoine Sauser. Modération Pauline Seiterle.
Club 44 - 18h15
Conférence de Caroline Mollie «Planter la ville pour demain»
Club 44 - 20h
Verre de l’amitié
& concert de jazz du Bovet Quartet
Sur les cimaises du Club 44, La Chaux-de-Fonds. 24 juillet 2023, 12h13-17h10 exposition de photographies de Muriel Antille.
De langue à langue, l’hospitalité de la traduction
Souleymane Bachir Diagne
De langue à langue, l’hospitalité de la traduction
Souleymane Bachir Diagne
Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d’échanges, de métissage, y compris dans des situations d’asymétrie propres notamment à l’espace colonial. De simple auxiliaire, l’interprète devient un véritable médiateur culturel. Faire l’éloge de la traduction, « la langue des langues », c’est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c’est donner dans hospitalité dans une langue à ce qui a été pensé dans une autre, c’est créer de la réciprocité, faire humanité ensemble, c’est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.
La question de la traduction, de l’universel et du pluriel, est au coeur de l’oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l’une des voix africaines contemporaines les plus respectées.
Dans le cadre de la Semaine neuchâteloise d’actions contre le racisme
En partenariat avec le Service de la cohésion multiculturelle & l’Association Graine de génie, Graine de citoyen
En collaboration avec La Méridienne
Domaine(s) :
société
Souleymane Bachir Diagne
Après avoir enseigné pendant une vingtaine d’années la philosophie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis à celle de Northwestern à Chicago, il est aujourd’hui Professeur dans les départements d’Études francophones et de Philosophie de l’Université de Columbia, à New York, où il dirige également l’Institut d’Études africaines (IAS). Il est spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique. C’est l’une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, De langue à langue (2023) et En quête d’Afrique(s) :
universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).
Dans le cadre de la 11e édition de La Nuit de la Photo, le Club 44 présentera deux cycles de projection de 20 minutes chacun.
Une fois de plus, la Nuit de la Photo présentera sur une dizaine d’écrans répartis en ville les photographes témoins de la production artistique et journalistique internationale actuelle.
Cette conversation avec l’œuvre de William Klein souhaite mettre en évidence ce qui caractérise le style de ce photographe. Des parallèles avec quelques-uns de ses grands contemporains (Henri
Cartier-Bresson, Robert Frank…) permettront de faire apparaître la signature et l’avant-garde de son écriture plastique.
Le parcours et l’analyse de sa vie artistique, de ses débuts de peintre à son premier livre sur New York, de ses films à son travail sur la mode et les contacts peints, mettront en lumière l’infatigable activité de William Klein né à Manhattan en 1926 et décédé à Paris en 2022.
En ouverture de La Nuit de la Photo
En collaboration avec la galerie Le Réverbère
Domaine(s) :
arts
Mots clé :
photographie
Jacques Damez
Historien d’art passionné de photographie et expert en la matière, Jacques Damez ouvre la galerie « Le Réverbère » en collaboration avec Catherine Dérioz en 1980. Il a à coeur de promouvoir la photographie et réfléchir à la façon dont elle permet de capturer le réel. Sa connaissance riche de William Klein est le résultat d’une longue collaboration au sein de la galerie lyonnaise.
Le photographe Michael von Graffenried traitera de sa pratique du photojournalisme aux projets au long cours en montrant des exemples par la projection d’images. Conteur passionnant, il évoque son parcours riche, en Afrique, à Munich, au Brésil, quelque part où les yeux bandés les ravisseurs de la pierre d’Unspunnen l’ont emmené pour la photographier. Il parle de son travail avec ses « compatriotes » de New Bern aux Etats-Unis (Our Town).
En partenariat avec La Nuit de la photo
En collaboration avec la Galerie Esther Woerderhoff
Domaine(s) :
arts
Mots clé :
photographie
Michael von Graffenried
Né en 1957 à Berne, le photographe Michael von Graffenried vit et travaille entre Paris, Berne et Brooklyn NY. Formé en autodidacte, il prend ses premières photos dans les années 1970, voyage dans le monde entier et commence à travailler comme photo-journaliste en 1978. En 1991, il voyage en Algérie, suit les premières élections libres et fera ensuite une trentaine de voyages, de la guerre civile jusqu’en 2000. Ce travail photographique, dans un format panoramique devient sa signature. Publiées et exposées dans le monde entier, ses images ont intégré les plus grandes collections de photographie. Il a publié une trentaine de livres, dont Soudan, une guerre oubliée (1995),
Cocainelove (2005), Eye on Africa (2009), et Changing Rio (2016). Michael von Graffenried a reçu l’insigne français de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et, en 2010, il est le troisième photographe suisse à recevoir le Prix Erich Salomon de la Société allemande de Photographie. Il a bifurqué aujourd’hui vers une approche plus conceptuelle de la photographie. En 2024, il participera pour la quatrième fois à la Nuit de la Photo avec Les Hongrois (2021-2022).
La photographe Muriel Antille était officiellement en congé le 24 juillet 2023, jour de la tornade qui a frappé La Chaux-de-Fonds. Elle a été appelée en renfort par la rédaction.
Partie en trombe de Bienne où elle réside, découvrir l’état de la ville après ces près de cinq minutes de souffle d’extrême violence l’a profondément émue. Il y avait soudain tant à photographier. De manière contre-intuitive, cela peut rendre plus complexe le travail de documentation. Suivre une ligne cohérente devient alors d’autant plus important.
Muriel Antille aime profondément la photographie de presse, pour la nécessité de travailler dans l’urgence, de suivre son instinct. Au Club 44, elle présente sa première exposition personnelle et son travail fait l’objet d’une projection lors de la Nuit de la Photo.
En partenariat avec La Nuit de la photo
Production Club 44 et Nuit de la Photo
Domaine(s) :
arts
environnement
Mots clé :
La Chaux-de-Fonds
photographie
Muriel Antille
Née le 18 janvier 1979, Muriel Antille est photojournaliste. Diplômée de L’Ecole Supérieure Technique de Photographie de Vevey en 2005, elle rejoint Arcinfo en 2019 et présente sa première exposition de photographies au Club 44 en 2024.
Le syndrome d’Unspunnen
Le syndrome d’Unspunnen
Projection au Club 44 en préambule à la conférence de Michael von Graffenried :
Le syndrome d’Unspunnen (2023)
de Robin Erard et Samuel Chalard (CH)
220 ans après sa naissance, 40 ans après son vol, 22 ans après sa réapparition, et 18 ans après son second enlèvement, deux réalisateurs se mettent sur la piste de l’inénarrable pierre d’Unspunnen.
En partenariat avec La Nuit de la photo & Ville de La Chaux-de-Fonds
Domaine(s) :
arts
histoire
Mots clé :
film
Féminicides - quels mots pour les dire ?
Titiou Lecoq • Eglantine Jamet
Féminicides - quels mots pour les dire ?
Titiou Lecoq • Eglantine Jamet
La journaliste et essayiste reviendra sur le recensement des féminicides qu’elle a choisi de faire pour Libération. Elle mettra en lumière le traitement, notamment journalistique du sujet – à savoir comment les mots utilisés nous donnent une mauvaise compréhension du phénomène. Les féminicides, ce n’est pas une suite de faits divers, c’est une logique de masse masquée par la manière de dire le phénomène. Pour Titiou Lecoq, la question est de savoir si en changeant les mots, on peut influencer le réel. Les journalistes se doivent d’être objectifs. «C’est l’accumulation qui fait prendre conscience de l’ampleur du phénomène et de ce sur quoi il repose, en-dehors de la pathologie. ».
Cette soirée ouvre le deuxième volet d’un triptyque thématique programmé entre 2023 et 2024 afin de cerner au mieux les enjeux vastes et complexes liés aux fémini
cides.
Ce cycle est conçu en discussion fine avec Eglantine Jamet qui dialoguera avec Titiou Lecoq à la suite de sa conférence.
Sa carrière littéraire débute à l’âge de huit ans en réécrivant la fin des romans de la comtesse de Ségur. Après des études de lettres modernes, elle débute une carrière de journaliste pigiste et ouvre en 2008 le blog Girlsandgeeks. Son premier roman Les Morues (éd. Diable Vauvert) paraît en 2011, suivi de La Théorie de la tartine en 2015 et d’un recueil de chroniques Sans télé on ressent davantage le froid (éd. Fayard). En 2017, elle rédige sont premier essai Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (éd. Fayard). En 2019, elle fait paraître Honoré et moi (éd. l’Iconoclaste), puis le best-seller Les Grandes Oubliées (éd. l’Iconoclaste) en 2021 et Le Couple et l’Argent en 2022 (éd. l’Iconoclaste).
Eglantine Jamet
Docteure en sciences sociales, spécialiste des questions de genre et de diversité, Eglantine Jamet a commencé sa carrière dans le monde académique en tant que Maîtresse de conférences à l’université Paris Ouest où elle a enseigné et mené ses recherches pendant près de 15 ans. Aujourd’hui établie dans le canton de Neuchâtel, ayant à cœur d’agir sur le terrain et de mettre son expertise au service des individus et des organisations, elle a co-fondé l’association SEM Succès Egalité Mixité en 2013, qui questionne les stéréotypes de genre dans l’éducation, et l’entreprise Artemia Executive en 2018, afin de promouvoir la mixité entre hommes et femmes dans le monde professionnel.
Le Club 44 accueille une série de rencontres et une librairie éphémère à l’occasion de la 3e édition du festival littéraire bis-
annuel Mille fois le temps.
Jeudi 1er février - 19h30
Vernissage de l’exposition de l’autrice-illustratrice Natali Fortier ainsi que des travaux d’élèves du CPNE/Pôle d’Arts Appliqués, réalisés durant leur workshop avec l’artiste.
jeudi 1er février - 20h30
Lecture et rencontre avec David Lopez, auteur en résidence.
Modération: Sylvie Tanette
Samedi 3 février - 14h45
Lecture et discussion avec Karim Boukhris à l’arrivée de la balade littéraire (départ 13h30 du MUZOO)
Samedi 3 février - 15h30
Rencontre : Thomas Gunzig
Modération : Thierry Mertenat
Samedi 3 février - 17h
Rencontre : Richard Morgiève
Modération : Guénaël Boutouillet
Dimanche 4 février - 14h15
Rencontre : Yamina Benahmed Daho
Modération : Guénaël Boutouillet
Dimanche 4 février - 16h15
Rencontre : Marc Graciano
Modération : Karim Karkeni
Dimanche 4 février - 18h15
Rencontre : Elisa Shua Dusapin invite Catherine Safonoff
Modération : Geneviève Bridel
Repenser les Lumières - universalisme, écologie et démocratie
Corine Pelluchon
Repenser les Lumières - universalisme, écologie et démocratie
Corine Pelluchon
Comment défendre les Lumières dans un contexte marqué par le réveil du nationalisme, les crises environnementales et sanitaires ainsi que par l’augmentation des inégalités ? Faut-il les défendre après Auschwitz, Hiroshima, les crimes coloniaux et alors que les risques globaux associés à notre modèle de développement témoignent d’une inversion du rationalisme en irrationalité conduisant à la remise en question de la notion de progrès ? Faire face au danger d’effondrement de notre civilisation en tenant compte de notre dépendance à l’égard de la nature et des autres vivants: tel est l’objectif de Corine Pelluchon qui propose de nouvelles Lumières et défend un universalisme latéral et en contexte visant à promouvoir une société démocratique et écologique. Ce projet d’émancipation individuelle et collective peut-il ouvrir un horizon d’espérance en dépit de la violence qui imprègne notre monde ?
Spécialiste de philosophie politique et d’éthique appliquée (médicale, environnementale et animale), Corine Pelluchon est professeure à l’université Gustave Eiffel. Elle est l’auteure d’une quinzaine d’ouvrages, dans lesquels elle développe une philosophie de la corporéité centrée sur la vulnérabilité et sur notre habitation de la Terre qui est toujours une cohabitation avec les autres vivants. Elle a reçu en 2020 en Allemagne le prix Günther Anders de la pensée critique pour l’ensemble de ses travaux.
Ses derniers ouvrages parus sont Les Lumières à l’âge du vivant (Seuil, 2021), Paul Ricoeur, philosophe de la reconstruction. Soin, attestation, justice (PUF, 2022), L’espérance ou la traversée de l’impossible (Rivages, 2023).
Moyen-Orient aujourd’hui, le temps des « monstres » ?
Hamit Bozarslan
Moyen-Orient aujourd’hui, le temps des « monstres » ?
Hamit Bozarslan
En 2011, d’impressionnants soulèvements populaires contre les dictatures ont bouleversé le monde arabe. À la joie et à l’espoir ont souvent répondu la terreur et la violence des régimes autocratiques. Une décennie après ces « printemps arabes «, quel regard peut-on porter sur eux comme sur ces répressions ? C’est une réponse originale à cette question qu’Hamit Bozarslan apporte dans son livre Le Temps des Monstres, Le monde arabe, 2010-2021 (Découverte, 2022) où il mobilise de façon accessible les résultats de longues années d’enquêtes sur les sociétés de la région. Dans sa recherche, il rend compte d’abord des origines des dynamiques émancipatrices surgies en 2011 mais aussi de la radicalisation des processus destructeurs en œuvre au Moyen-Orient depuis des décennies, de la transhumance djihadiste aux luttes hégémoniques des grands acteurs régionaux (Arabie saoudite, Iran et Turquie). Et il montre aussi que si la passion de l’égalité, de la liberté et de la dignité s’est exprimée avec force dès 2011, avant d’être renouvelée en Algérie, au Soudan, en Irak et au Liban, les risques d’une restauration autoritaire, ainsi que d’une transformation de certains États arabes en forces miliciennes, ont très tôt été présents. Ainsi, en Syrie, mais aussi en Libye et au Yémen, le Léviathan autoritaire a cédé la place à Béhémoth, dont l’ultime dessein est de détruire la société. Dans cette dynamique du pire, l’aveuglement et le cynisme des démocraties occidentales n’a pu que favoriser l’émergence des « monstres « dans le monde arabe, et n’est pas sans avoir provoqué par effet de ricochet le retour de la guerre sur terre européenne.
Docteur en histoire et en science politique, Hamit Bozarslan est directeur d’études à l’EHESS. Il est notamment l’auteur de Conflit kurde (Autrement, 2009), Une histoire de la violence au Moyen-Orient. De la fin de l’Empire ottoman à Al-Qaïda (La Découverte, 2008), 100 mots pour dire la violence dans le monde musulman (Maisonneuve et Larose, 2005) et Histoire de la Turquie. De l’Empire à nos jours (Tallandier, 2015). Ses travaux portent sur la sociologie historique et politique du Moyen-Orient, et il publie régulièrement des chroniques dans le magazine Moyen-Orient
Des Neuchâtelois face à la guerre d’Algérie – deux bandes-dessinées historiques
Éric Burnand • Marc Perrenoud
Des Neuchâtelois face à la guerre d’Algérie – deux bandes-dessinées historiques
Éric Burnand • Marc Perrenoud
Entre 1954 et 1962, de nombreuses personnalités neuchâteloises ont été impliquées dans les rebondissements de la guerre
d’Algérie. Le procureur général René Dubois, un socialiste loclois, a été empêtré dans une affaire d’espionnage au profit des services secrets français, un scandale qui l’a conduit au suicide. Le conseiller fédéral Max Petitpierre a joué un rôle décisif dans le processus qui a mené aux Accords de paix conclus à Evian. Les horreurs de la guerre et de la torture ont motivé des activités humanitaires ou politiques. Des militants de gauche ont soutenu les indépendantistes algériens alors que certains milieux de droite tenaient ouvertement pour l’Algérie française.
Deux bandes-dessinées historiques, récemment publiées, retracent cette époque mouvementée où des Neuchâtelois oscillaient entre espionnage, diplomatie et solidarités contrastées.
En collaboration avec le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds & le Musée d’histoire de Neuchâtel
En collaboration avec Payot Libraire
Domaine(s) :
arts
divers
histoire
société
Mots clé :
Neuchâtel (canton)
bande dessinée
livre
Éric Burnand
Historien, ancien journaliste à la RTS et producteur de Temps présent, Eric Burnand est passé en 2018 du petit écran aux cases de BD. Devenu scénariste, il écrit des romans graphiques avec l’envie de retracer des épisodes ignorés de notre histoire. Il est l’auteur, avec le dessinateur Matthieu Berthod de Berne, nid d’espions – l’affaire Dubois 1955-57 publié aux éditions Antipodes.
Marc Perrenoud
Marc Perrenoud est historien, spécialiste de l’histoire suisse des XIXe et XXe siècles, en particulier de la communauté juive et de l’histoire des banques. Il a publié en 2023 avec la dessinatrice algérienne Bouchra Mokhtari une bande-dessinée sur le long chemin jusqu’aux Accords d’Evian.
Quelle économie pour demain ? Le respect des limites planétaires impose une remise en question systémique
Jean-Pierre Danthine
Quelle économie pour demain ? Le respect des limites planétaires impose une remise en question systémique
Jean-Pierre Danthine
Nous devons passer à un modèle économique plus résilient et inclusif respectant les limites planétaires. Le défi pour notre système économique mixte est majeur. Il importe d’abord de reconnaitre que l’économie de marché atteint ses limites dès lors qu’aucun marché naturel n’existe pour certaines ressources qui sont essentielles pour notre bien-être, comme la capacité de notre planète à absorber nos émissions de CO2 sans réchauffement. Il s’agit ainsi de reconnaître que les solutions classiques face à ce genre de problème (interventions étatiques) ont des effets collatéraux qui peuvent être majeurs lorsque les mesures correspondantes sont trop intrusives et amputent les capacités d’innovation de l’économie. La conférence détaillera ce diagnostic et esquissera des perspectives de solution.
En partenariat avec la Banque Dreyfus
En collaboration avec Payot Libraire
Domaine(s) :
économie
environnement
société
Jean-Pierre Danthine
Jean-Pierre Danthine est le directeur honoraire du Centre Enterprise for Society (E4S), un centre affilié à UNIL-HEC, à l’IMD et à l’EPFL. Il en a été le directeur exécutif depuis sa fondation en décembre 2019 jusqu’au 30 avril 2023. Il est Distinguished Research Scholar à l’IMD, professeur honoraire de l’université de Lausanne et de l’EPFL, et membre des conseils des fondations Leenaards, Schlumberger pour l’éducation et la recherche et des Treilles. De 2015 à 2021 il a été président de l’Ecole d’économie de Paris (Paris School of Economics).
Membre de la Direction générale de la Banque nationale suisse de 2010 à 2015, il en devient le vice-président à partir de 2012.
Il a été Managing Director du Swiss Finance Institute depuis sa fondation en 2006 jusqu’à la fin 2009. Titulaire d’un PhD de l’université Carnegie-Mellon de Pittsburgh, il a entamé sa carrière académique comme professeur à l’université Columbia à New York. Il a ensuite rejoint l’école des HEC de l’Université de Lausanne où il enseigne la macroéconomie et la finance jusqu’à la fin 2009.
Etre à sa place, habiter sa vie, habiter son corps
Claire Marin • Manuela Salvi
Etre à sa place, habiter sa vie, habiter son corps
Claire Marin • Manuela Salvi
La brillante et reconnue essayiste et « philosophe de l’intime » Claire Marin dialoguera avec Manuela Salvi notamment autour de son avant-dernier livre Être à sa place, habiter sa vie, habiter son corps (L’Observatoire, 2022). Elle tente d’y saisir pourquoi on se sent parfois en décalage, on craint d’agir de manière déplacée ? On a le sentiment de ne pas «être à sa place» ? Mais qu’est-ce qu’être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l’intérieur et s’y créer une place à soi ? Dans cette réflexion fine et éclairante, la philosophe Claire Marin explore toutes les places que nous occupons - quotidiennement, volontairement ou contre notre gré, celles que nous avons perdues, celles que nous redoutons de perdre - et interroge ce qui est à la fois la formulation d’un désir personnel et un nouvel impératif social. Encore reste-t-il à savoir si l’on finit tous par trouver une place, ou si le propre d’une place n’est pas plutôt de sans cesse se déplacer, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s’y installer...
Sera aussi évoqués son dernier livre, Les débuts (Autrement, 2023) qui semble marquer la fin d’une trilogie, après Ruptures (L’Observatoire, 2018).
Professeure de philosophie en classes préparatoires aux grandes écoles et membre associée de l’École normale supérieure (ENS-Ulm), elle est l’auteure de plusieurs ouvrages consacrés aux épreuves existentielles : Hors de moi (Allia, 2008), L’Homme sans fièvre (Armand Colin, 2013) et La Maladie, catastrophe intime (PUF, 2014) avant la trilogie précitée. Trois de ses livres sont classés dans les meilleures ventes d’essais en France.
Manuela Salvi
Journaliste à la RTS, Manuela Salvi invite régulièrement les intellectuels qui forgent la pensée du temps présent dans l’émission «À voix haute».
Résidents
Documentaire métaphysique qui superpose la carte et le territoire, l’habitat et la peau.
Guillaume Perret
Résidents
Documentaire métaphysique qui superpose la carte et le territoire, l’habitat et la peau.
Guillaume Perret
Le Club 44 a l’honneur de présenter la première exposition publique de la nouvelle série du talentueux photographe neuchâtelois. Cela marquera une étape d’un work in progress.
« J’ai découvert un nouveau monde à l’orée de nos villes. Depuis, je vais régulièrement me confronter à ces résidents de camping qui m’accueillent dans leurs caravanes dégoulinantes de beauté.
Au travers de l’expérience photographique, un lien se tisse et on s’apprivoise mutuellement. J’organise les rencontres autour de quelque chose de créateur que l’on partage et qui nous relie.
Je photographie pour aller voir ailleurs si j’y suis.
Je descends ensuite dans ma poésie intérieure pour honorer ce monde tel qu’il est.
Une fois les prises de vues réalisées, le discours devient muet. Les mots s’effacent mais les corps demeurent.
Le réel et le sensible se mélangent pour inviter le spectateur à y trouver une place à soi. A son image.
» (Guillaume Perret)
Guillaume Perret est photographe indépendant autodidacte, résidant dans le canton de Neuchâtel. Dans ses travaux, il cherche à saisir la beauté fragile de l’existence humaine. Son regard sensible lui permet d’accéder à une forme d’intimité souvent révélatrice des enjeux de notre société. En 2012, il réalise les portraits des 50 meilleurs vignerons de Suisse dans un guide paru aux éditions Favre. En 2015, il co-fonde l’agence Lundi13 et est consacré « photographer of the year » par le jury du Swiss Press Photo en 2018. Il obtient le 1er prix dans la catégorie portrait. Entre 2018 et 2021, son travail - AMOUR - fait l’objet d’un livre paru aux éditions ACT et de différentes installations et expositions, notamment à la Galerie Focale de Nyon, au Théâtre de l’Orangerie de Genève, à la médiathèque Alpha d’Angoulême, au Théâtre du Passage de Neuchâtel, à la Galerie Schilling à Neuchâtel ainsi qu’au Festival International du Livre d’Art et du Film de Perpignan. En 2021, son travail « Temps de pause » est publié par la galerie Focale de Nyon dans un livre et une exposition collective. En 2022, il quitte l’agence Lundi13 pour se consacrer à son travail personnel.
Le récit d’enfance en Suisse romande, un genre fécond? Le souci pédagogique au 20e siècle
Claire Jaquier
Le récit d’enfance en Suisse romande, un genre fécond? Le souci pédagogique au 20e siècle
Claire Jaquier
Le récit d’enfance a connu au XXe siècle une remarquable fortune. Le genre s’est illustré en particulier en Suisse romande : de Marins d’eau douce (1919) de Guy de Pourtalès à Morts ou vif (1999) de Jérôme Meizoz, divers modèles prévalent pour saisir l’histoire d’une personnalité. Pour des raisons historiques liées aux deux guerres mondiales, le récit d’enfance en Suisse romande ne connaît pas les mêmes fractures que son homologue français. Il fait écho à des expériences anthropologiquement récurrentes comme le lien aux parents et à la fratrie, le lieu natal, la sensorialité des souvenirs, la confrontation du rêve et de la réalité. En traversant les romans et récits de Monique Saint-Hélier, Georges Borgeaud, Alice Rivaz, Adrien Pasquali, Michel Layaz, parmi d’autres, Claire Jaquier parcourera une galerie d’enfants victimes, orphelins, espiègles ou rebelles, et se demandera si le XXe siècle a été, outre un temps de la pédagogie, un âge de l’enfance.
En partenariat avec l’Université de Neuchâtel & la Société de lecture (GE).
En collaboration avec La Méridienne
Domaine(s) :
arts
société
Mots clé :
livre
littérature
Claire Jaquier
Professeure émérite à l’Université de Neuchâtel, Claire Jaquier consacre ses recherches à la littérature de Suisse romande et à celle des Lumières. Elle a co-dirigé, avec Daniel Maggetti, l’édition des Œuvres complètes de Gustave Roud (Genève, Zoé, 2022, 4 vol.).