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Les écrivains face à Dreyfus : ou comment la fiction peut dire la vérité
Etienne Barilier
Les écrivains face à Dreyfus : ou comment la fiction peut dire la vérité
Etienne Barilier
Etienne Barilier (E.B), traducteur, écrivain d’une quarantaine d’ouvrages, romans et essais, présente un de ces derniers livres paru aux éditions Zoé en 2008 "Ils liront dans mon âme. Les écrivains face à Dreyfus".
En préambule, E.B évoque la célèbre lettre qu’Emile Zola a envoyée aux Chaux-de-fonniers pour les remercier de leur cadeau horloger. Ce document lui permet d’embrayer sur la question éternelle, la littérature appartient-elle exclusivement à la création artistique ou doit-elle faire preuve d’engagement lors d’évènements sociaux ou politiques d’importance ? E. B souligne que cette interrogation prend toute son importance lors de l’affaire Dreyfus.
Il s’est donc intéressé aux écrivains, comme il le précise dans son résumé réalisé pour le programme du club 44, "qui ont mis l’Affaire au coeur de leurs oeuvres de fiction: Zola lui-même (dans le roman Vérité), Anatole France, Romain Rolland, Roger Martin du Gard, et surtout Marcel Proust. Pourquoi l’ont-ils fait? Qu’est-ce que leurs romans ont apporté à la compréhension de l’Affaire? Est-ce que la fiction peut contribuer à la manifestation de la vérité"? E.B répond à ces questions en faisant appel à son capacité d’analyse et aux textes des écrivains.
Dans sa conclusion, E.B souligne que dès lors que la littérature s’engage dans les affaires du monde, la dimension éthique apparaît et devient incontournable. Il s’appuie volontiers sur Proust pour expliquer que l’écrivain se doit d’aller au plus abouti dans sa création et pouvoir ainsi délivrer un message crédible et efficace sur le monde qui l’entoure.
Dentente avec la section chaux-de-fonnière de lUnion rationaliste, le Club 44 reçoit Etienne Barillier, romancier, essayiste et chroniqueur suisse, récompensé pour son essai le Nouvel Obscurantisme(1995), à Paris par le Prix de lUnion rationaliste. Cet ouvrage dénonce et démonte la superstition moderne, linvasion des sciences occultes, soit les irrationalismes contemporains. La question de limaginaire et son rapport au réel se trouve au coeur de son activité et de sa réflexion décrivain. Le conférencier s’attaque à lobscurantisme et aux para-sciences (astrologie, numérologie, géobiologie, psychogenèse, etc) en cherchant à réhabiliter la raison. Selon lui, la science est soeur de la littérature car toutes deux cherchent la vérité humaine, ce que ne font pas les para-sciences. Dans un premier temps, il explique que les para-sciences tentent dobtenir une légitimité scientifique. Selon lui, ces croyances touchent aux univers scientifiques et religieux en les pervertissant. Deuxièmement, il illustre la montée des sciences occultes dans la société contemporaine par la lecture dune dépêche de lagence télégraphique suisse (ATS) parue les 16-17.12.1995 dans le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne. Dans ce papier, il est question de la construction de WC publics à Chandolin, ce à quoi soppose Ella Maillard à cause de la présumée spiritualité du lieu. Il conclut par une distinction claire des sciences et des para-sciences. Selon lui, les para-sciences entreprise dexploitation de la crédibilité humaine contraire à lart et à la science - sont des adversaires de la science et de la littérature car elles sont ennemis de la réalité. Il ne cherche pas ici à condamner lirrationnel. Il condamne un irrationnel qui se prétend rationnel. La partie discussion avec le public traite entre autres des thèmes de lexploitation financière des para-sciences, du destin pas ou peu contrôlable, etc.
Claude Frochaux • Georges Haldas • Etienne Barilier • Vladimir Dimitrijevic
L’Âge d’Homme a vingt ans
Claude Frochaux • Georges Haldas • Etienne Barilier • Vladimir Dimitrijevic
A l’occasion du vingtième anniversaire de la maison d’édition L’Age d’homme, Vladimir Dimitrijevic (VD), Georges Haldas (GH), Claude Frochaux (CF) et Etienne Barilier (EB) parlent de l’édition en Suisse romande, du rôle de la littérature et du métier d’écrivain. En introduction, VD se rappelle de ses années de libraire à Neuchâtel, puis raconte l’aventure de la fondation de L’Age d’homme, puis son rôle d’émulation littéraire dans les pays de minorité francophone comme la Suisse et la Belgique. Plus philosophique, l’écrivain GH parle avec brio du rôle de la littérature comme moyen de transmettre la vie et de l’importance pour lui de cette maison d’édition. Collaborateur de la maison d’édition, CF décrit les avantages d’être à distance de l’actualité littéraire française. Enfin, EB, présenté comme le plus prometteur jeune écrivain de la francophonie, témoigne du métier d’écriture.
Ecrivain et éditeur lausannois; auteur du pamphlet « Heidi ou le défi suisse » et du roman « Les amis de Pamela Gibson » (nov. 1976); de « L’homme seul: essai » (1996). Gymnase à Neuchâtel, a longtemps vécu au Landeron.
Georges Haldas
Origine : GE ; Ecrivain
Etienne Barilier
Ecrivain.
Vladimir Dimitrijevic
Libraire à Neuchâtel (Delachaux et Niestlé), puis fondateur de la maison d’édition L’Age d’homme à Lausanne.
Alban Berg et son temps
Etienne Barilier
Alban Berg et son temps
Etienne Barilier
Ecrivain et musicologue lausannois, Etienne Barilier (EB) décrit le style d’Alban Berg (AB), compositeur de transition entre le post-romantisme et la musique dodécaphonique. Il illustre son propos au piano et par des enregistrements de « Wozzeck » de AB (difficilement audibles). Présenté comme le premier auteur francophone à publier un livre sur AB, EB explique que la francophonie est en train de le redécouvrir, notamment grâce à la représentation de « Lulu » à l’Opéra de Paris en 1979. Mais le goût pour AB dépasse le phénomène de mode, estime EB, qui présente le compositeur comme «un homme de la transition », à la fois novateur et porteur de son héritage culturel. Il l’oppose aux compositeurs dodécaphoniques qui incarnent la rupture. Après avoir esquissé le contexte artistique de l’oeuvre d’AB en deux dates, 1910 et 1913, période de transformation profonde, EB analyse les procédés du compositeur, sériels, mais avec des références tonales, dans une sonate pour piano, puis l’opéra « Wozzeck ». Il décrit également l’attrait d’AB pour le symbolisme, les palindromes et les significations cachées. Le débat est nourri de questions sur la musique atonale et sérielle.