Depuis 1957, toutes les conférences sont enregistrées. À ce jour, le fonds d’archives sonores du Club 44 comporte 250 bandes magnétiques et 1’690 cassettes audio auxquelles se sont ajoutés les enregistrements numériques depuis 2005. Les conférences ont été sauvegardées par la création de copies numériques, ceci grâce au soutien financier de Memoriav, association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. Jusqu’à présent, ce fonds n’était accessible que sur rendez-vous au Département audiovisuel (DAV) de la Bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds.
Les contributions volontaires sont toutefois bienvenues pour aider à l’entretien des installations et au maintien d’une offre de qualité. Informations bancaires : Association Club 44 – cH82 0900 0000 2300 2573 1
Comme la programmation touche à de très nombreuses thématiques, les personnalités invitées proviennent de toutes les disciplines. Des orateurs illustres se sont exprimés au Club 44 que vous pouvez ré-écouter : Jean-Paul Sartre, François Mitterrand, Ella Maillart, Nicolas Bouvier, François Truffaut, Henri Guillemin, Jeanne Hersch, Mario Botta,… Et plus récemment ce sont Bernard Stiegler, Axel Kahn, Christine Ockrent, Raphaël Enthoven, Marcel Rufo, Maylis de Kerangal, Enrico Letta, Cyril Dion, Julia de Funès, David Dufresne, Omar Porras, Sylvain Tesson, Alexandre Adler, Boris Cyrulnik, Edwy Plenel, Amandine Gay, Leili Anvar, René Prêtre, Pierre Hazan, Frédéric Lenoir, Christian Lutz, Claire Nouvian, Jacques Dubochet, Hubert Reeves, Peter Sloterdijk, Pap Ndiaye, Léonora Miano, Francis Kéré, Georges Didi-Huberman, Cynthia Fleury, Alain Damasio, Baptiste Morizot, Vinciane Despret, Barbara Stiegler, Laure Adler, Édouard Louis ou Delphine Horvilleur qui, parmi de très nombreux autres, ont honoré le Club 44 de leur présence.
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Jaune
Histoire d’une couleur
Michel Pastoureau
Jaune
Histoire d’une couleur
Michel Pastoureau
Pourquoi le jaune est-il devenu une couleur si discrète aujourd’hui en Europe ?
Il n’en a pas toujours été ainsi. Les peuples de l’Antiquité voyaient en lui une couleur presque sacrée, celle de la lumière, de la chaleur, de la richesse et de la prospérité. Les Grecs et les Romains lui accordaient une place importante dans les rituels religieux, tandis que les Celtes et les Germains l’associaient à l’or et à l’immortalité.
Le déclin du jaune date du Moyen Âge qui en a fait une couleur ambivalente. D’un côté le mauvais jaune, celui de la bile amère et du soufre démoniaque (signe de mensonge, d’avarice, de félonie, parfois de maladie ou de folie). Mais de l’autre côté il y a le bon jaune, celui de l’or, du miel et des blés mûrs (signe de pouvoir, de joie, d’abondance). Pourtant à partir du XVIe siècle, la place du jaune dans la culture matérielle ne cesse de reculer. Et même si la science le range au nombre des couleurs primaires, il ne se revalorise guère et sa symbolique reste équivoque.
De nos jours encore, le jaune verdâtre est ressenti comme désagréable ou dangereux ; il porte en lui quelque chose de maladif ou de toxique. Inversement, le jaune qui se rapproche de l’orangé est joyeux, sain, tonique, bienfaisant, à l’image des fruits de cette couleur et des vitamines qu’ils sont censés contenir.
Attention : port du masque obligatoire et réservation indispensable via www.optf.ch (membres -> Club 44)
En partenariat avec l’Association Architecture, Alimentation et Urbanisme AAU et l’Institut des humanités en médecine CHUV-UNIL.
En collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
arts
histoire
Michel Pastoureau
né en 1947. Il est professeur à la Sorbonne et à l’école pratique des Hautes Etudes où il est titulaire de la chaire d’Histoire de la symbolique occidentale. Historien de la symbolique occidentale mondialement connu pour ses travaux sur l’histoire des couleurs en Occident, il a également publié une dizaine d’ouvrages sur les significations de l’héraldique, sur les blasons et les armoiries. Il a publié notamment au Seuil, dans "La Librairie du XXIe siècle» : "L’Étoffe du diable» (1991), "Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental» (2004), "L’Ours. Histoire d’un roi déchu» (2007) et "Le Loup. Une histoire culturelle» (2019). Son autobiographie "Les Couleurs de nos souvenirs» a reçu le prix Médicis Essai en 2010. Il est également l’auteur d’une série consacrée à l’histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe. "Rouge. Histoire d’une couleur» (2016) fait suite à "Bleu. Histoire d’une couleur» (2000), à "Noir. Histoire d’une couleur» (2008) et à "Vert. Histoire d’une couleur» (2013).
Le mouvement Black Lives Matter
Son origine aux USA et ses échos dans le monde entier
Pap Ndiaye
Le mouvement Black Lives Matter
Son origine aux USA et ses échos dans le monde entier
Pap Ndiaye
Le puissant mouvement de protestation qui a suivi le meurtre de
George Floyd s’inscrit dans l’histoire longue du militantisme noir
américain, en même temps qu’il la renouvelle en profondeur.
Ce mouvement, c’est l’une de ses originalités, a eu des échos dans
le monde entier, de l’Europe à l’Australie, du Brésil à l’Inde. La conférence a pour objet d’analyser cette double dimension, historique
et géographique, pour en comprendre les ressorts, les enjeux, et
les perspectives. À quelques semaines de l’élection présidentielle
américaine, les effets que ce mouvement antiraciste a sur la politique
et la société des États-Unis seront aussi examinés.
Normalien, agrégé et docteur en histoire, diplômé de l’université de Virginie (M.A.), il est spécialiste d’histoire sociale des Etats-Unis, particulièrement des minorités. Il est professeur des universités à Sciences Po Paris (histoire nord-américaine) et directeur du département d’histoire.
Habiter et Travailler
La Chaux-de-Fonds dès le XIXe siècle, une leçon pour la ville du futur
Denis Clerc • Philippe Carrard
Habiter et Travailler
La Chaux-de-Fonds dès le XIXe siècle, une leçon pour la ville du futur
Denis Clerc • Philippe Carrard
Le Corbusier a été en Suisse l’un des premiers à comprendre l’intérêt de l’intrication de l’habitat et de l’atelier dans la planification urbaine à partir des années 1910.
Voir les ouvriers horlogers et les patrons travailler et vivre quotidiennement dans un espace de proximité l’a inspiré pour mettre dans un même volume toute une série de tâches de la vie quotidienne.
Qu’en est-il 100 ans plus tard et après la crise du Covid19, laquelle nous a fait prendre conscience de l’importance de bénéficier de services de proximité ? En quoi les propositions de Le Corbusier étaient-elles novatrices ? Peuvent-elles encore nous inspirer aujourd’hui, sachant que l’urbanisation à l’intérieur du milieu bâti reste un défi constant pour les grandes villes ? Comment peut-on dès lors conserver ce qui existe tout en créant de nouvelles structures d’habitation et de nouveaux espaces de vie et de travail ?
Cette conférence sera précédée par la projection d’archives audiovisuelles.
En partenariat avec le DAV et MEMORIAV dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
Domaine(s) :
arts
environnement
société
Mots clé :
industrialisation
architecture
ville
Denis Clerc
Architecte. Il a été architecte communal à La Chaux-de-Fonds de 1982 à 2015. De la rénovation de la salle de Beau-Site, au quartier Le Corbusier en passant par la Tour Espacité et la distinction UNESCO, Denis Clerc a travaillé sur des projets d’envergure durant ces 33 ans d’activité au sein de la Ville de La Chaux-de-Fonds.
Philippe Carrard
Géographe de formation, il est l’actuel urbaniste communal de La Ville de La Chaux-de-Fonds.
Annonce des rendez-vous de la nouvelle saison
Sortez vos agendas !
Annonce des rendez-vous de la nouvelle saison
Sortez vos agendas !
On vous dévoile les rendez-vous de la nouvelle saison !
De notre côté, on est impatient de vous retrouver après ces longs mois sans activité !
«Datazone» est le nom qui désigne un espace imaginé ponctué de villes immenses ou de déserts, reliés les uns aux autres par la promesse d’un destin compromis. Cette galaxie terrestre est la nôtre. C’est là que Philippe Chancel se rend, reporter sans journal, informant son imaginaire, recueillant des vues vertigineuses d’un futur compromis. Durant quinze ans, il a exploré des sites sensibles pour ausculter le monde et observer les symptômes les plus alarmants de son déclin. De la Chine aux États-Unis, en passant par l’Afrique et l’Europe, il dénonce des réalités souvent contradictoires de notre époque : cynisme des pouvoirs, saccages écologiques, fléaux naturels, spectacularisation du capitalisme, contrôle des individus, aveuglement religieux et ethnique, conflit de territoires… Faire œuvre de telle manière ne correspond à aucun genre identifié dans les pratiques photographiques.
La conférence sera suivie des projections de la Nuit de la Photo (dès 19h).
En partenariat avec la Nuit de la Photo dans le cadre de sa 9e édition. www.nuitdelaphoto.ch
En collaboration avec Payot Libraire.
Domaine(s) :
arts
médias
société
Mots clé :
enquête
société
photographie
réalité
Philippe Chancel
Né en 1959 à Issy-les-Moulineaux, Philippe Chancel vit et travaille à Paris. Depuis plus de vingt ans, il poursuit une expérience photographique à l’intersection entre art, documentaire et journalisme. Initié très jeune à la photographie, formé aux sciences économiques (Université de Nanterre) et au journalisme (CFPJ de Paris), il a exposé son travail dans les lieux les plus prestigieux. «Datazone» a été montré pour la première fois dans son intégralité dans le cadre des 50e Rencontres d’Arles en 2019 dans l’Église des Frères Prêcheurs.
Au bord du vertige
Quand les menaces s’accumulent au dessus de nos têtes
Jacques Arnould
Au bord du vertige
Quand les menaces s’accumulent au dessus de nos têtes
Jacques Arnould
Le ciel a toujours fasciné les humains. Il leur assure la vie en leur procurant la lumière du soleil et l’humidité des nuages ou les menace de mort en déclenchant des cataclysmes. Il les enveloppe de son azur ou les écrase par ses exorbitantes dimensions. Il leur sert de miroir pour deviner leurs rêves et leurs cauchemars ou leur laisse imaginer leur destin. Depuis peu, les humains ont pris pied au-delà des nuages : ils ont conquis le ciel, puis l’espace. Ils ont même marché sur la Lune et certaines de leurs machines ont échappé à l’influence du Soleil. Mais ils n’en sont pas devenus les maîtres. Les menaces antiques n’ont pas disparu ; de nouvelles sont apparues, souvent technologiques. Allons-nous nous écraser sur Terre ? Quelle foudre du ciel devons-nous désormais craindre ? Avoir acquis la verticalité
n’a fait qu’augmenter le vertige des humains, leur donner le tournis : où donner désormais de la tête ?
D’abord ingénieur forestier, notamment au Service des forêts de Lucerne, puis au Polytechnicum de Zürich, Jacques Arnould s’est tourné vers le
ciel : il est devenu théologien puis est entré au CNES, l’agence spatiale française. Il est chargé de réfléchir aux questions éthiques associées à l’exploration et à l’exploitation de l’espace. Il s’intéresse toujours aux relations entre science et religion... et même aux extraterrestres !
Pour la photographie
Du Musée de l’Elysée aux Rencontres d’Arles, itinéraire d’un enfant gâté
Sam Stourdzé
Pour la photographie
Du Musée de l’Elysée aux Rencontres d’Arles, itinéraire d’un enfant gâté
Sam Stourdzé
Aujourd’hui, peut-être plus que jamais, les musées, les institutions culturelles et les festivals ont un rôle fondamental à jouer pour promouvoir la photographie et les photographes. Comment fait-on pour être à leur service, quelles sont les actions les plus significatives ? Quels sont les secrets de la programmation ? Comment l’actuel directeur des Rencontres d’Arles perçoit-il son parcours, du Musée de l’Elysée à Arles, avec en parallèle son travail de recherche ?
En partenariat avec la Nuit de la Photo qui aura lieu, pour sa 9e édition, le samedi 15 février 2020 et en collaboration avec Payot Libraire.
www.nuitdelaphoto.ch
Domaine(s) :
arts
Mots clé :
arts
photographie
cinéma
Sam Stourdzé
Sam Stourdzé est directeur des Rencontres d’Arles depuis le 1er octobre 2014, après avoir dirigé le Musée de l’Élysée de Lausanne et assuré la rédaction en chef du magazine «ELSE» entre 2010 et 2014. En spécialiste des images, il poursuit ses recherches sur leurs contextes de production, de diffusion et de réception, notamment en étudiant les mécanismes à l’œuvre dans la circulation des images, avec pour champ de prédilection les rapports entre photographie, art et cinéma. Il a été commissaire ou co-commissaire de nombreuses expositions et a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels «Le Cliché-Verre de Corot à Man Ray», les rétrospectives «Dorothea Lange» et «Tina Modotti», «Chaplin et les images», «Fellini, la grande parade» et, plus récemment, «Derrière le rideau. L’esthétique Photomaton» et «Paparazzi ! Photographes, stars et artistes».
Changements climatiques
Les pôles se rebellent
Célia Sapart
Changements climatiques
Les pôles se rebellent
Célia Sapart
Les pôles, régions de rêves et de mystère, sont les zones du globe les plus perturbées par les changements climatiques. La fonte, de plus en plus rapide, des calottes glaciaires est responsable de la montée du niveau marin mondial. Toutefois, bien d’autres mécanismes moins connus se produisent dans les régions polaires et ont une influence direct sur le climat et la météo. Célia Sapart discutera des causes et conséquences du réchauffement drastique que connaissent les pôles en illustrant ses propos avec des images et anecdotes rapportées de ses missions polaires. Elle mettra en perspective le rôle de l’activité humaine sur les changements climatiques tout en se concentrant sur les nombreuses possibilités d’actions à différentes échelles.
Célia Sapart, originaire du Val-de-Travers, est climatologue, spécialiste de la glace, des pôles et des émissions de gaz à effet de serre. Elle est affiliée au Laboratoire de Glaciologie de l’Université Libre de Bruxelles, et travaille également en tant qu’experte-conseil sur le climat au sein d’organisations associées à la Commission européenne. Son objectif : faire le lien entre le milieu académique, les preneurs de décisions et le grand public sur le thème des changements climatiques afin que chacun comprenne le rôle qu’il a joué dans ce contexte. Célia Sapart a une approche scientifique, objective et optimiste sur ce sujet trop souvent traité de manière décourageante.
L’écotourisme
De l’idéal à sa réalisation
Nicolas Dubreuil • Philippe Geslin
L’écotourisme
De l’idéal à sa réalisation
Nicolas Dubreuil • Philippe Geslin
Qu’est-ce que l’écotourisme ? Est-ce un concept à la mode et quels aspects ce tourisme nouvelle génération doit-il comporter ? S’agit-il des moyens de locomotion ? Des outils pour communiquer ? A quoi faut-il penser ? Jusqu’où peut-on aller ? Comment les collaborateurs impliqués sont-ils formés ? Quel rôle joue les populations des pays visités ? Comment sont-elles impliquées dans la construction des voyages ? Pour en parler, nous avons convié un ethnologue - Philippe Geslin - et un aventurier - Nicolas Dubreuil - qui montent un projet d’éco-tourisme autour du monde qui a tout du projet-modèle. Nous verrons avec eux la complexité de ces contraintes devenues nécessaires mais qui corsent l’exercice.
Maître de conférences en informatique à l’Université Louis Pasteur à Strasbourg, Nicolas Dubreuil sillonne les régions de l’Arctique et de l’Antarctique, en kayak, à ski, en traîneau et à pied depuis 20 ans. Passant plus de 9 mois par an près des pôles, il parle le groenlandais et maîtrise les techniques traditionnelles de chasse et de déplacement des Inuit. www.sikumut.com
Philippe Geslin
Docteur en ethnologie, Philippe Geslin vit et travaille à Neuchâtel. La photographie est pour lui un véritable mode d’expression littéraire. Elle permet de rendre compte par le sensible de l’étonnante diversité des peuples et, en retour, de porter un regard sur notre propre société.
Effervesciences - des expériences scientifiques contre-intuitives
Fin des festivités du 75e
Richard-Emmanuel Eastes
Effervesciences - des expériences scientifiques contre-intuitives
Fin des festivités du 75e
Richard-Emmanuel Eastes
Les festivités du 75e se clôtureront avec une conférence performance proprement époustouflante. Richard-Emmanuel Eastes met son public en haleine grâce à des expériences scientifiques contre-intuitives. Peut-on décuire un oeuf dur ? Comment faire une lampe à partir d’un cornichon ? 90 minutes d’émerveillement intelligent, avec des expériences, du spectacle, des quiz, des défis théoriques et expérimentaux. Un science-show sur mesure pour tous les publics, à condition qu’ils soient curieux ! Une approche simple, ludique et interactive de phénomènes scientifiques sur de nombreux thèmes : l’énergie, l’eau, la chimie, les mouvements perpétuels, les 4 éléments, les aliments.
Pour marquer la fin des festivités du 75e, nous avons le plaisir de vous convier à un apéritif dès 19h15.
Professeur agrégé de chimie, docteur en sciences de l’éducation et en
philosophie, auteur de plusieurs ouvrages sur la science et l’éducation, Richard-Emmanuel Eastes coordonne le centre de soutien à l’enseignement supérieur de la HES-SO. En parallèle, il est chercheur associé au STS Lab de l’Université de Lausanne et dirige la société de conseil en communication scientifique et en ingénierie cognitive SEGALLIS.
Carl Lutz, un homme courageux
Une histoire à part
Agnes Hirschi-Grausz
Carl Lutz, un homme courageux
Une histoire à part
Agnes Hirschi-Grausz
Entre le 17 mai et le 9 juillet 1944, 437’402 juifs hongrois – femmes, hommes, enfants - furent déportés à Auschwitz et y perdirent la vie. Pendant ce temps, Carl Lutz, vice-consul suisse à Budapest, menait une opération afin de sauver des jufs en leur permettant, principalement, d’obtenir un visa et de quitter la Hongrie.
Quelle fut la vie de Carl Lutz né à Walzenhausen (Appenzell Rhodes-Extérieures) en 1895, qui émigra aux Etats-Unis en 1913 où il étudia et travailla, qui entama ensuite une carrière de diplomate à partir de 1920 et termina sa carrière à Bregenz (Autriche) en 1961 ? De son vivant, Carl Lutz a reçu peu de reconnaissance pour cette opération, une des plus importantes, permettant de sauver plusieurs dizaines de milliers de vies. Agnes Hirschi-Grausz, journaliste, viendra témoigner de cette trajectoire à part.
La conférence de Laure Adler est reportée au printemps 2020. La nouvelle date sera communiquée en février 2020 avec l’annonce de la seconde partie de la programmation 2019/2020.
Agnes Hirschi-Grausz est née à Londres de parents hongrois peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Elle a rencontré Carl Lutz en 1944 à Budapest et deviendra sa fille adoptive. Elle vit en Suisse depuis 1949. Pendant plus de 20 ans, elle a travaillé comme journaliste/reporter pour le Berner Zeitung. L’Association Carl Lutz a été fondé en 2018 et elle en est la présidente.
«Le bonheur n’est pas là où vous le pensez»
Notre bien-être au prisme de la société et de l’environnement
Gaël Brulé
«Le bonheur n’est pas là où vous le pensez»
Notre bien-être au prisme de la société et de l’environnement
Gaël Brulé
Le bonheur est un sujet qui cristallise beaucoup de perceptions
différentes : quête ultime pour les uns, domaine des niais pour les
autres, ressenti quotidien pour certains, utopie pour d’autres. Quelle que soit la perspective choisie, le bonheur est largement relégué au niveau de l’individu, et ce d’autant plus au sein d’une période néolibérale où chacun est responsable de ce qui lui arrive. Pourtant, loin d’être purement individuel, le bonheur se vit et se construit dans les plis du collectif. Cela est d’autant plus vrai si l’on incorpore la dimension environnementale puisque les ressources dont nous disposons collectivement sont limitées. Loin d’appartenir à l’individu, nous tenterons de replacer le bonheur dans une perspective sociale et environnementale.
Ingénieur en environnement de formation, il est chercheur
post-doctorant à l’Institut de sociologie de l’UniNE. Ses thèmes de prédilection sont le bien-être subjectif, l’environnement, l’innovation. Son livre «Le bonheur n’est pas là où vous le pensez» est sorti en septembre 2018 (Dunod) et son livre «Petites mythologies du bonheur français» sortira en février 2020 (Dunod).
«La suite de l’Histoire»
Actrices, créatrices, ces femmes qui font l’histoire
Geneviève Fraisse
«La suite de l’Histoire»
Actrices, créatrices, ces femmes qui font l’histoire
Geneviève Fraisse
L’émancipation des femmes a suivi deux chemins parallèles et distincts au lendemain de la Révolution française et au commencement
du débat démocratique : celui du « pour toutes » et celui du « pour
chacune ». Le premier menait aux droits civils et civiques, citoyenneté, éducation, emploi, responsabilité individuelle, autonomie sociale.
Le second ouvrait la voie à la liberté de créer, de penser, d’écrire, de partager avec les hommes les lieux de la jouissance intellectuelle et artistique. C’est sur ce deuxième chemin que Geneviève Fraisse a voulu arpenter « la suite de l’Histoire ». En effet, comment les femmes ont su créer des pratiques nouvelles et déplacer des repères obligés ? Car la suite de l’Histoire, pour une femme artiste, ce n’est pas seulement la conquête de droits et la transgression des contraintes établies. L’égalité, c’est encore la liberté de trouver de nouvelles formes de création. Et c’est pourquoi, sans s’arrêter à l’identité sexuelle ou à la visibilité sociale, ce qui est en jeu ici c’est d’abord et avant tout leur production.
Philosophe, historienne de la pensée féministe, directrice de recherche émérite au CNRS. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages.
«Techno-critiques»
Du refus des machines à la contestation des technosciences
François Jarrige
«Techno-critiques»
Du refus des machines à la contestation des technosciences
François Jarrige
Les techniques promettent abondance et bonheur ; elles définissent la condition humaine d’aujourd’hui. Pourquoi les contester, et à quoi bon ? Les discours techno-critiques ne masquent-ils pas des peurs irrationnelles, un conservatisme suranné, voire un propos réactionnaire ? Pourtant, depuis que les sociétés humaines sont entrées dans la spirale de l’industrialisation, des individus et des groupes très divers ont dénoncé les techniques de leur temps et agi pour en enrayer les effets. Les techno-critiques sont foisonnantes et multiformes, elles émanent des philosophes et des romanciers comme des artisans et des ouvriers ; elles se retrouvent en Europe comme dans le reste du monde et nourrissent sans cesse des pratiques alternatives. Dans ce livre, François Jarrige tente de leur redonner vie tout en pointant les impasses des choix politiques mortifères portés par la foi en une «croissance» aveugle.
En partenariat avec le Rotary Club de La Chaux-de-Fonds et le Lycée Blaise-Cendrars ; en collaboration avec Payot Libraire.
Domaine(s) :
sciences humaines
société
Mots clé :
société
technologie
François Jarrige
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne (Centre Georges Chevrier) et membre de l’institut universitaire de France, François Jarrige s’intéresse à l’histoire des mondes du travail, des techniques et aux controverses qui ont accompagné l’industrialisation.
«L’éducation populaire, Monsieur ils n’en ont pas voulu...»
Conférence gesticulée avec Gilles Guérin
Gilles Guérin
«L’éducation populaire, Monsieur ils n’en ont pas voulu...»
Conférence gesticulée avec Gilles Guérin
Gilles Guérin
A l’occasion des samedis spéciaux de cette deuxième partie de festivités du 75e, le Club 44 présente une conférence gesticulée de Franck Lepage, interprétée par Gilles Guérin, production de Cie mise en Oeuvre
C’est ce qui m’est arrivé ! Et c’est l’histoire que je vais vous raconter... Entendons-nous bien, quand je dis : «j’ai arrêté de croire à la culture», c’est complètement idiot comme phrase ! Non, j’ai arrêté de croire, pour être très précis, en cette chose qu’on appelle chez nous, ici, en France, la «démocratisation culturelle». C’est l’idée qu’en balançant de l’engrais culturel sur la tête des pauvres, ça va les faire pousser ! Qu’ils vont donc rattraper les riches ! C’est à ça que j’ai arrêté de croire. Je faisais ça dans les banlieues. C’est là qu’ils sont souvent, les pauvres… Et donc, je leur balançais des charrettes de fumier culturel. Essentiellement sous forme de «créations» et d’art contemporain. Oh, il y a beaucoup de fumier dans l’art contemporain ! L’idée, c’est que les pauvres vont pousser… et rattraper les riches. C’est l’idée de l’ascension sociale par la culture. Voilà, c’est à cela que j’ai arrêté de croire…!
Durée : 1h45
Mise en scène : Alan Boone et Gilles Guérin
Adaptation, scénographie, costumes et jeu : Gilles Guérin
Comédien et metteur scène formé au Conservatoire Nation de Région de Versailles puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, Gilles Guérin a joué sous la direction de nombreux metteurs en scène de théâtre depuis 1975 et a mis en scène plus d’une trentaine de pièce de théâtre. Il crée et dirige La Cie Mise en en Oeuvre depuis 2005.
Le marché contre l’humanité
Dominique Bourg
Le marché contre l’humanité
Dominique Bourg
Nous avons longtemps considéré l’État et le marché comme deux réalités hétérogènes, l’une relevant de la sphère politique, souveraine, l’autre de la sphère économique, indépendante. Le néolibéralisme nous oblige pourtant à reconnaître l’apparition d’une souveraineté inédite puisque le marché globalisé a permis l’émergence de décideurs surpuissants, qui façonnent nos existences. Ce pouvoir nouveau échappe à tout contrôle démocratique et s’affirme au moment où nous devons affronter d’autres menaces : celles, majeures, du réchauffement climatique, du déclin du vivant et de l’épuisement des ressources terrestres ; et celle du tout numérique, qui pourrait ruiner la souveraineté que nous exerçons sur nous-mêmes en détruisant nos capacités.
Conférence organisée à l’initiative d’Adrien Rawyler, sous la forme d’une carte blanche. Vivant à La Chaux-de-Fonds, l’étudiant s’intéresse aux problèmes sociétaux et aux questions d’effondrement.
Philosophe, professeur honoraire à l’Université de Lausanne.
Il dirige les collections « L’écologie en questions » avec Alain Papaux,
« Nouvelles terres » avec Sophie Swaton et « lapenseeecologique.com ».
Ses domaines de recherche sont la pensée écologique, les risques et
principes de précaution, l’économie circulaire, la démocratie écologique
et métaphysique.
La symbiologie, nouvelle approche du vivant
Ou comment les microbes de «notre» corps relativisent la conception du «moi»
Blaise Mulhauser
La symbiologie, nouvelle approche du vivant
Ou comment les microbes de «notre» corps relativisent la conception du «moi»
Blaise Mulhauser
Si la biologie est l’étude de la vie, la symbiologie peut être définie comme étant la discipline qui étudie les relations obligatoires entre des organismes d’espèces différentes qui dépendent les unes des autres pour leur survie. Or, on sait désormais que tous les êtres pluricellulaires entretiennent des relations symbiotiques avec des êtres unicellulaires tels que les bactéries, voire des protozoaires, des champignons ou des algues. L’interrelation mutualiste est même l’un des moteurs de l’évolution. En décrivant l’histoire de la vie sous l’angle d’un développement de plus en plus foisonnant de symbioses, la théorie de l’évolution doit être revue. Lors de la conférence, de nombreux exemples permettront à l’auditoire de se persuader de cette généralisation du concept d’être symbiotique, avant de se plonger plus en avant dans la symbiologie humaine. Cette nouvelle approche du vivant aboutit à de surprenantes hypothèses qui changent fondamentalement notre manière de penser, jusqu’à ébranler notre conviction sur la nature même de la conscience, qu’elle soit humaine ou multi-organique.
En collaboration avec le Jardin botanique de Neuchâtel et la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
sciences exactes et appliquées
Mots clé :
biologie
nature
Blaise Mulhauser
Biologiste et écologue de formation, il dirige le Jardin botanique de Neuchâtel. Auteur de plus de 130 articles scientifiques, il a publié les résultats de ses recherches dans plusieurs revues internationales dont «Science».
Demain, quel journalisme ?
Marathon de la conférence, une information journalistique de qualité
Thomas Rozec
Demain, quel journalisme ?
Marathon de la conférence, une information journalistique de qualité
Thomas Rozec
Dans le cadre de ses 75 ans, le Club 44 propose une journée marathon de la conférence sur le thème de l’information. De nombreux invités évoqueront du point de vue du terrain, du rythme, d’une analyse sociologique, ce qu’il faut pour construire une information de qualité à l’époque des théories complotistes et des fake news. Qui interviewer ? Comment vérifier ses sources ? Comment se défaire de ses propres a priori ? Quels canaux utiliser et quel rythme se donner ? Comment évaluer cette information ? Parce que l’information de qualité est une condition nécessaire à la démocratie, cette journée marathon s’adresse aux citoyens et aux professionnels.
En collaboration avec COM’MEET, l’association des étudiants en Sciences de l’information et de la communication de l’UniNE.
Domaine(s) :
médias
Thomas Rozec
Journaliste et spécialiste des cultures web.
Approche sociologique de la transformation de la presse - la question des rédactions
Marathon de la conférence, une information journalistique de qualité
Jean-Marie Charon
Approche sociologique de la transformation de la presse - la question des rédactions
Marathon de la conférence, une information journalistique de qualité
Jean-Marie Charon
Dans le cadre de ses 75 ans, le Club 44 propose une journée marathon de la conférence sur le thème de l’information. De nombreux invités évoqueront du point de vue du terrain, du rythme, d’une analyse sociologique, ce qu’il faut pour construire une information de qualité à l’époque des théories complotistes et des fake news. Qui interviewer ? Comment vérifier ses sources ? Comment se défaire de ses propres a priori ? Quels canaux utiliser et quel rythme se donner ? Comment évaluer cette information ? Parce que l’information de qualité est une condition nécessaire à la démocratie, cette journée marathon s’adresse aux citoyens et aux professionnels.
En collaboration avec COM’MEET, l’association des étudiants en Sciences de l’information et de la communication de l’UniNE.
Domaine(s) :
médias
Mots clé :
journalisme
presse
Jean-Marie Charon
Sociologue, ingénieur d’études au CNRS et chercheur associé au Centre d’étude des mouvements sociaux.
Comment notre cerveau traite-t-il l’info ?
Marathon de la conférence, une information journalistique de qualité
Fabrice Clément
Comment notre cerveau traite-t-il l’info ?
Marathon de la conférence, une information journalistique de qualité
Fabrice Clément
Dans le cadre de ses 75 ans, le Club 44 propose une journée marathon de la conférence sur le thème de l’information. De nombreux invités évoqueront du point de vue du terrain, du rythme, d’une analyse sociologique, ce qu’il faut pour construire une information de qualité à l’époque des théories complotistes et des fake news. Qui interviewer ? Comment vérifier ses sources ? Comment se défaire de ses propres a priori ? Quels canaux utiliser et quel rythme se donner ? Comment évaluer cette information ? Parce que l’information de qualité est une condition nécessaire à la démocratie, cette journée marathon s’adresse aux citoyens et aux professionnels.