Depuis 1957, toutes les conférences sont enregistrées. À ce jour, le fonds d’archives sonores du Club 44 comporte 250 bandes magnétiques et 1’690 cassettes audio auxquelles se sont ajoutés les enregistrements numériques depuis 2005. Les conférences ont été sauvegardées par la création de copies numériques, ceci grâce au soutien financier de Memoriav, association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. Jusqu’à présent, ce fonds n’était accessible que sur rendez-vous au Département audiovisuel (DAV) de la Bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds.
Les contributions volontaires sont toutefois bienvenues pour aider à l’entretien des installations et au maintien d’une offre de qualité. Informations bancaires : Association Club 44 – cH82 0900 0000 2300 2573 1
Comme la programmation touche à de très nombreuses thématiques, les personnalités invitées proviennent de toutes les disciplines. Des orateurs illustres se sont exprimés au Club 44 que vous pouvez ré-écouter : Jean-Paul Sartre, François Mitterrand, Ella Maillart, Nicolas Bouvier, François Truffaut, Henri Guillemin, Jeanne Hersch, Mario Botta,… Et plus récemment ce sont Bernard Stiegler, Axel Kahn, Christine Ockrent, Raphaël Enthoven, Marcel Rufo, Maylis de Kerangal, Enrico Letta, Cyril Dion, Julia de Funès, David Dufresne, Omar Porras, Sylvain Tesson, Alexandre Adler, Boris Cyrulnik, Edwy Plenel, Amandine Gay, Leili Anvar, René Prêtre, Pierre Hazan, Frédéric Lenoir, Christian Lutz, Claire Nouvian, Jacques Dubochet, Hubert Reeves, Peter Sloterdijk, Pap Ndiaye, Léonora Miano, Francis Kéré, Georges Didi-Huberman, Cynthia Fleury, Alain Damasio, Baptiste Morizot, Vinciane Despret, Barbara Stiegler, Laure Adler, Édouard Louis ou Delphine Horvilleur qui, parmi de très nombreux autres, ont honoré le Club 44 de leur présence.
Si vous deviez constater des erreurs, nous vous serions reconnaissants de nous les signaler en écrivant à mediatheque@club-44.ch car notre base de données est appelée à s’améliorer grâce notamment à l’attention de ses visiteurs. D’avance, merci !
Médiathèque
Adaptabilité, formation ou transformation ? | BIG BOUNCE
Barbara Stiegler
Adaptabilité, formation ou transformation ? | BIG BOUNCE
Barbara Stiegler
Voix unique de la philosophie actuelle, Barbara Stiegler est une penseuse française qu’il nous semblait essentiel d’inviter dans le cadre de BIG BOUNCE, cette itinérance réflexive au long cours organisée en partenariat avec deux autres institutions culturelles chaux-de-fonnières, le Centre de culture ABC et le Théâtre Populaire Romand. Avec l’aide d’invités éclairants, de dispositifs singuliers, ou encore d’expériences collectives ancrées dans notre territorialité, nous partons en quête de quelques issues ouvrant la voie à une réappropriation possible de notre « à-venir ». Par ses réflexions et son engagement, Barbara Stiegler incarne une invitation permanente à passer à l’action, elle qui a raconté dans Du Cap aux grèves sa métamorphose de penseuse à citoyenne engagée dans la cité. Depuis, elle n’hésite pas à prendre position dans les médias, dénonce le monde qui est en train d’éclore, à savoir un monde cybersécurisé, « code-barrisé », où les formes diverses d’agora démocratiques ou de vies sociales réelles tendent à se raréfier. Au Club 44, elle a choisi de réfléchir à la question ô combien importante aujourd’hui de la formation. En effet, alors que triomphe l’injonction à l’adaptabilité, que signifie se former ? Et pourquoi faut-il se former ? Comment penser les tensions entre formation, transformation et adaptation ? La philosophe affrontera ces questions en traversant deux domaines de manière conjointe : celui de la formation scolaire et universitaire, et celui de la crise écologique et sanitaire, dans son lien avec l’éducation et la formation tout au long de la vie.
En partenariat avec le Centre de culture ABC et le TPR dans le cadre de BIG BOUNCE : des rebonds pour penser et pour se réapproprier le présent. En collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
société
Mots clé :
formation
Barbara Stiegler
Barbara Stiegler est professeure de philosophie à l’Université Bordeaux Montaigne et membre de l’Institut universitaire de France. Initialement spécialisée en philosophie allemande, ses recherches s’inscrivent aujourd’hui dans le champ de la philosophie politique et portent sur l’histoire des libéralismes et de la démocratie. Elle a écrit récemment «« Il faut s’adapter » : Sur un nouvel impératif politique» (Gallimard, 2019), «Du cap aux grèves. Récit d’une mobilisation» (Verdier, 2020), «De la démocratie en pandémie : santé, recherche, éducation» (Gallimard, 2021), «Nietzsche et la vie : une nouvelle histoire de la philosophie» (Gallimard, 2021), «Santé publique année zéro» (Gallimard, 2022).
Bord de scène suivant le spectacle «Le Souper»
| BIG BOUNCE
Vinciane Despret • Julia Perazzini
Bord de scène suivant le spectacle «Le Souper»
| BIG BOUNCE
Vinciane Despret • Julia Perazzini
Bord de scène suivant le spectacle « Le Souper , en compagnie de Julia Perazzini et Vinciane Despret, au Temple allemand (Centre de culture ABC).
Comédienne, performeuse, ventriloque, transformiste d’exception, Julia Perazzini imagine dans sa pièce «Le Souper» un dialogue avec son frère décédé. L’artiste invoque et désamorce sa propre peur de la mort pour l’offrir en miroir aux spectateurs et, une fois n’est pas coutume, l’envisager comme une puissance d’activation du vivant.
En conversant avec l’absent, Julia Perazzini élabore une déroutante alchimie entre souffle, corps et voix, qui réveille notre relation avec l’invisible, l’irrationnel, donne la parole aux recoins endeuillés ou figés de nous-mêmes. Elle méduse l’étrangeté, voire la légitimité, de la frontière entre ce qui est dit “absent” et dit “présent”. Pouvons-nous transgresser les règles des possibles connexions entre les êtres ? Il y va de la constitution d’un “nous”.
Elle n’a pas connu ce frère, disparu avant qu’elle ne naisse. C’est ainsi dans un grand vent de liberté formelle, mais avec pudeur et délicatesse, que l’artiste s’autorise à rêver que la vitalité de son frère pourrait réinsuffler de la vie là où les choses sont gelées, révélant ce terreau créatif et incorruptible de nos parties enfouies.
Vinciane Despret est philosophe, et passionnée par l’éthologie. Elle a participé à plusieurs projets pluridisciplinaires proposés par le Théâtre de Vidy à Lausanne. Elle est notamment l’auteure de « Au bonheur des morts », qui a fortement inspiré la création de Julia Perazzini. La veille, elle est au Club 44, dans le cadre de BIG BOUNCE pour la conférence « Si les animaux écrivaient, pourrions-nous les lire ? »
Dans le cadre de BIG BOUNCE, un partenariat entre le Centre de culture ABC, le Théâtre populaire romand, et le Club 44
Vinciane Despret
Philosophe passionnée par l’éthologie, Vinciane Despret a publié une
dizaine de livres sur ce sujet, notamment : « Penser comme un rat », « Que diraient les animaux si on leur posait les bonnes questions ? », « Habiter en oiseau », ainsi qu’une série de fictions avec « Autobiographie d’un poulpe ».
Julia Perazzini
Julia Perazzini est comédienne diplômée de la Manufacture à Lausanne en 2006. Elle écrit des pièces qui questionnent l’identité, notre manière d’exister, de se représenter aux autres, le langage, les forces de l’invisible.
SI LES ANIMAUX ÉCRIVAIENT, POURRIONS-NOUS LES LIRE ? | BIG BOUNCE
Vinciane Despret • Manuela Salvi
SI LES ANIMAUX ÉCRIVAIENT, POURRIONS-NOUS LES LIRE ? | BIG BOUNCE
Vinciane Despret • Manuela Salvi
Beaucoup de ceux qui connaissent les animaux pensent qu’ils écrivent, à leur manière… Ils se parlent entre eux et avec d’autres. Les chiens laissent des messages pour les autres chiens sur les arbres et les réverbères, les chats le font aussi, ils disent quantité de choses dans les odeurs et les subtiles alchimies qu’ils laissent un peu partout. Ainsi le font également les loups, les sangliers, les poulpes avec leur encre, les renards, les chèvres des montagnes, les fourmis, … et bien sûr les rats écrivent aussi. Quant aux oiseaux, ils ont opté pour des formes littéraires orales et chorégraphiques. Tous laissent des traces, des marques, des signatures pérennes ou éphémères. Et chaque animal apprend à lire celles qui lui sont destinées, et parfois d’autres.
Et si nous imaginions qu’un jour, nous aussi serions capables de les lire?
Vinciane Despret conversera avec Manuela Salvi, journaliste à la RTS.
Le 25 mai, Vinciane Despret sera également présente pour un bord de scène au Temple allemand à la suite de la représentation du « Souper » de Julia Perazzini que nous proposons en partenariat avec le Centre de culture ABC. Cette création théâtrale remarquable a été fortement marquée par les réflexions puissantes de la philosophe des sciences et éthologue belge sur les morts (« Au Bonheur des morts, récits de ceux qui restent », La Découverte, 2017). Représentations les 25 et 26 mai.
En partenariat avec le Centre de culture ABC et le TPR dans le cadre de BIG BOUNCE : des rebonds pour penser et pour se réapproprier le présent.
En collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
environnement
sciences humaines
société
Mots clé :
animal
Vinciane Despret
Philosophe passionnée par l’éthologie, Vinciane Despret a publié une
dizaine de livres sur ce sujet, notamment : « Penser comme un rat », « Que diraient les animaux si on leur posait les bonnes questions ? », « Habiter en oiseau », ainsi qu’une série de fictions avec « Autobiographie d’un poulpe ».
Manuela Salvi
Journaliste à la RTS, Manuela Salvi invite régulièrement les intellectuels qui forgent la pensée du temps présent dans l’émission «À voix haute».
Rendre le monde indisponible | BIG BOUNCE
Hartmut Rosa • Ellen Hertz
Rendre le monde indisponible | BIG BOUNCE
Hartmut Rosa • Ellen Hertz
Le projet culturel de notre modernité semble parvenu à son point
d’aboutissement : la science, la technique, l’économie, l’organisation sociale et politique ont rendu les êtres et les choses disponibles de manière permanente et illimitée. Mais alors que toutes les expériences et les richesses potentielles de l’existence et du monde gisent à notre portée, elles se dérobent soudain à nous. Au TPR, le sociologue reviendra de manière synthétique sur son diagnostic de notre modernité, caractérisée par un phénomène d’accélération constante, et les moyens pour « résonner » à nouveau avec le monde, ne plus sentir étranger à lui. Cela nécessite une forme d’indisponibilité particulière…
Après une courte conférence, le sociologue conversera avec Ellen Hertz, professeure d’anthropologie à l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel.
En partenariat avec le Centre de culture ABC et le TPR dans le cadre de BIG BOUNCE : des rebonds pour penser et pour se réapproprier le présent.
En collaboration avec Payot Libraire.
Domaine(s) :
sciences humaines
société
Hartmut Rosa
Né en 1965, Hartmut Rosa, sociologue et philosophe, est professeur à l’Université Friedrich Schiller d’Iéna et directeur du Max-Weber-Kolleg à Erfurt, en Allemagne. Il est notamment l’auteur à La Découverte d’ « Accélération » (2013), de « Résonance » (2018) et de « Rendre le monde indisponible » (2020).
Ellen Hertz
Ellen Hertz est professeure à l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel. Elle a publié «Complications neuchâteloises : histoire, tradition, patrimoine» (avec Fanny Wobmann ; Alphil, 2014).
Réinventer le travail
Quels scénarios pour l’avenir du travail ?
Dominique Méda
Réinventer le travail
Quels scénarios pour l’avenir du travail ?
Dominique Méda
Nous traversons une double crise de l’emploi et du travail. La pandémie a accéléré les évolutions déjà en cours (digitalisation, externalisation, plateformisation du travail). Quels sont les scénarios actuellement en lice qui nous permettrait de résoudre cette double crise tout en constituant une réponse à la menace climatique ? Parmi les trois scénarios proposés, un seul – celui de la reconversion écologique – nous permet de prendre au sérieux l’ensemble des menaces qui pèsent sur « la persistance de conditions de vie authentiquement humaines sur terre ». Est-il encore possible de le déployer ? Avec quels acteurs ?
En collaboration avec Payot Libraire et l’Université de Neuchâtel.
Domaine(s) :
sciences humaines
société
Dominique Méda
Agrégée de Philosophie, Dominique Méda est professeure de sociologie, directrice de l’Institut interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO) à l’Université Paris Dauphine-PSL, et co-titulaire de la Chaire «Reconversion écologique, travail, emploi et politiques sociales» au Collège d’Études Mondiales. Elle est également présidente de l’Institut Veblen, et auteure de nombreux ouvrages sur le travail et les politiques économiques et sociales.
QUEL TRAVAIL POUR DEMAIN ?
Vernissage de l’exposition des étudiants de l’Université de Neuchâtel avec la participation de Mario Cafiso, sous la direction de Gaël Brulé
QUEL TRAVAIL POUR DEMAIN ?
Vernissage de l’exposition des étudiants de l’Université de Neuchâtel avec la participation de Mario Cafiso, sous la direction de Gaël Brulé
Leçons du territoire neuchâtelois (et alentours) des étudiants de l’Université de Neuchâtel avec la participation de Mario Cafiso, sous la direction de Gaël Brulé. Cette exposition veut permettre à la société civile de réfléchir à la place que le travail occupe dans le contexte actuel de la crise écologique. De prime abord, il semble que la réponse n’a rien d’évident : entre activités détruisant l’environnement et initiatives créant des contre-récits écologiques, il y a un continuum sur lequel l’ensemble des secteurs professionnels et des métiers se déploient. Il n’y a pas que l’activité en elle-même, mais aussi les comportements des travailleurs et travailleuses qui choisissent de s’insérer, de composer ou de résister au sein des plis organisationnels. Ce sont ces questions auxquelles les étudiants et étudiantes de l’université de Neuchâtel tenteront de répondre à partir d’une dizaine de terrains très divers (administrations, entreprises technologiques, initiatives d’expérimentation écologique, mouvements protestataires…) répartis sur le territoire.
Exposition jusqu’au 28 juin, ouverte les soirs de conférence ou sur rendez-vous durant les heures de bureau.
(032 913 45 44 ou info@club-44.ch).
COMMENT LE GRAND ROUGE DE L’EST EST DEVENU UN GRIS NUAGEUX EN EUROPE
Réflexions sur la théorie politique de la couleur du 20e siècle
Peter Sloterdijk
COMMENT LE GRAND ROUGE DE L’EST EST DEVENU UN GRIS NUAGEUX EN EUROPE
Réflexions sur la théorie politique de la couleur du 20e siècle
Peter Sloterdijk
Peter Sloterdijk suit le fil de la couleur grise à travers l’histoire de la philosophie, de l’art et des mentalités. Il se penche sur le grisonnement rouge de la République démocratique allemande, sur la photographie en niveaux de gris et sur les paysages hostiles dans la littérature. En explorant le gris comme métaphore, comme indicateur d’humeur et comme indicateur d’ambiguïté politico-morale, il fournit une multitude de preuves convaincantes de la thèse qui donne son titre à son prochain ouvrage à paraître «Wer noch kein Grau gedacht hat».
Cette conférence s’inscrit dans le cadre de «philExpo22 - Une semaine de philosophie en Suisse», une initiative de philosophie.ch, et dans le cadre de la Semaine de l’Europe.
Cette soirée tient lieu de vernissage du festival philExpo22 - conférence suivie d’un verre de l’amitié
En collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
politique
société
Peter Sloterdijk
Peter Sloterdijk, philosophe et essayiste, longtemps recteur de la prestigieuse Hochschule für Gestaltung à Karlsruhe, est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont fait date, dont « Critique de la raison cynique », la trilogie « Sphères », « Tu dois changer ta vie », et « Après nous le déluge ».
Ne plus espérer
Récits et échanges autour d’une amitié créative et créatrice
Sarah Nemstov • Maïa Brami
Ne plus espérer
Récits et échanges autour d’une amitié créative et créatrice
Sarah Nemstov • Maïa Brami
Dans le cadre des Amplitudes, festival monographique de musique
contemporaine qui se tiendra en différents lieux de la ville du 4 au 8 mai 2022, notre tribune accueillera une conversation en résonance entre la compositrice Sarah Nemtsov et l’écrivaine Maïa Brami autour de leurs sources d’inspirations communes – l’enfance, la femme, les rapports entre création et procréation, la poésie, le judaïsme, la pluridisciplinarité. C’est ici l’occasion de les entendre converser en interaction avec le public et de découvrir plus en profondeur la démarche artistique et créative de l’invitée principale du festival. En miroir à l’installation «RED» présentée simultanément au Centre de culture ABC, une version concertante sera donnée au Club 44 par la violoncelliste Sonja Schmid.
En partenariat avec le festival Les Amplitudes.
lesamplitudes.ch
Mots clé :
musique
Sarah Nemstov
Artiste de tout premier plan dont la carrière prend depuis plusieurs années un essor exceptionnel, Sarah Nemtsov (*1980), compositrice allemande établie à Berlin, offre à entendre une musique puissante, complexe et accessible, dense et subtile, significative et indispensable dans le panorama musical contemporain. C’est notamment autour de l’œuvre «…pour qu’il advienne» (2009) – cinq aphorismes pour mezzo-soprano et piano préparé qui sera présenté à la Synagogue de la Chaux-de-Fonds le 5 mai 2022 juste après cet événement – que Sarah Nemtsov a collaboré avec Maïa Brami.
Maïa Brami
Maïa Brami (*1976), écrivaine, journaliste et photographe. Elle partage avec Sarah Nemtsov de nombreux champs de création.
Europe, la colonisation de l’eau, de la vie
La fin des biens communs et des droits universels
Riccardo Petrella
Europe, la colonisation de l’eau, de la vie
La fin des biens communs et des droits universels
Riccardo Petrella
L’Europe a cessé d’être une « Communauté » et est devenue en 1992 une « Union de marché ». Elle a tout marchandisé, privatisé, l’eau, les semences, le vivant, l’intelligence artificielle. Pourquoi ? Pour l’Union, la politique de l’eau est un problème de fixation d’un prix permettant de financer les coûts des services hydriques sans peser sur les finances publiques. Pour cela, les acteurs clés de la politique de l’eau doivent être les porteurs d’intérêts (stakeholders) notamment privés. Les citoyens ? Du blabla. L’Union ne parle plus de droit à l’eau (ou à la santé) mais d’accès équitable à prix abordable à l’eau (à la santé). Elle vient d’accepter la mise en Bourse de l’eau (décembre 2020) Comment l’Europe a-t-elle pu réaliser une telle inversion concernant la valeurs des biens communs essentiels et non remplaçables pour la vie pour tous et le droit à la vie? Peut-on songer à un autre devenir ?
Professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain, Riccardo Petrella est un économiste politique. Il a dirigé entre 1978 et 1994 le programme FAST (Forecasting and Assessment in Science and Technology) à la Commission de la Communauté européenne. Il est fondateur avec Mario Soares en 1997 du Comité international pour le Contrat Mondial de l’Eau. Il est l’auteur du «Manifeste de l’eau» (Labor, 1998), «Pour une nouvelle narration du monde» (Écosociété, 2007) et «Au nom de l’Humanité» (Couleurs livres, 2015).
L’espace des possibles
En quête de nos origines avec Hubble et son successeur
Claude Nicollier
L’espace des possibles
En quête de nos origines avec Hubble et son successeur
Claude Nicollier
Voir plus loin dans le cosmos, c’est voir plus en arrière dans le temps. De nombreux télescopes, terrestres et spatiaux, ont été utilisés avec l’objectif de comprendre ce qui s’est passé il y a plus de 10 milliards d’années dans le passé, lorsque les premières étoiles et les premières galaxies se sont formées, dans un mouvement général d’expansion de l’univers tout entier. Le télescope spatial Hubble, en particulier, nous a permis, ces trente dernières années, de voir plus loin que n’importe quel instrument terrestre. Son successeur, le télescope spatial Webb, lancé le jour de Noël l’année dernière, s’apprête à prendre la relève.
Cette conférence sera précédée par la projection au Centre de
culture ABC à 18h du film Télescope Intérieur, une œuvre spatiale d’Eduardo Kac réalisé par Virgile Novarina et produit par l’Observatoire de l’Espace du Centre National d’Études Spatiales. Ce documentaire nous entraîne dans une aventure artistique et scientifique, depuis la conception de cette oeuvre spatiale dans l’atelier d’Eduardo Kac à Chicago, jusqu’à sa réalisation en orbite par Thomas Pesquet à 400 km de la Terre, lors de la mission Proxima de l’Agence Spatiale Européenne.
La projection (35 min.) sera suivie par une discussion (20 min.) entre l’historienne de l’art Sara Petrucci, l’astronaute et astrophysicien Claude Nicollier et le réalisateur Virgile Novarina. Avec la modération de Régine Bonnefoit, professeure d’histoire de l’art contemporain et de muséologie, Université de Neuchâtel, et Muriel Nideröst, biologiste.
En partenariat avec le Centre de culture ABC et en collaboration avec l’Université de Neuchâtel.
Domaine(s) :
environnement
Mots clé :
astronomie
Claude Nicollier
Claude Nicollier, astrophysicien de formation et pilote militaire et civil, a été sélectionné en 1978 dans le premier groupe des astronautes de l’Agence Spatiale Européenne. Il a effectué quatre missions spatiales dans la Navette Spatiale, y compris deux visites du télescope spatial Hubble en orbite. Il est actuellement professeur honoraire à l’EPFL.
L’équipe de Suisse de football
À la recherche d’une dynamique d’équilibre dans le groupe
Vincent Cavin
L’équipe de Suisse de football
À la recherche d’une dynamique d’équilibre dans le groupe
Vincent Cavin
Grâce aux expériences accumulées dans le milieu du football professionnel depuis de nombreuses années, Vincent Cavin, actuellement assistant de l’équipe suisse de football, a réalisé que le climat dans lequel vit une équipe est extrêmement important afin d’obtenir des résultats positifs. Une équipe peu soudée peut obtenir un succès ponctuel, mais afin d’obtenir de la stabilité dans la réussite, un esprit de groupe est nécessaire.
« Esprit de groupe », cela ne signifie pas que tous les membres soient des amis qui passent la plupart de leur temps libre ensemble ou qui partagent les mêmes opinions. Ce terme entend définir une situation où chaque participant comprend son rôle, trouve sa place, et peut « se nourrir à sa faim » au sein de l’équipe. Une équipe forte est composée d’éléments solides et motivés. En s’appuyant sur ce que Vincent Cavin a pu vivre lors des différents tournois auxquels il a participé (deux coupes du monde, deux championnats d’Europe et une participation aux Jeux olympiques), le bras droit de Murat Yakin tentera d’expliquer sa vision de cet aspect fondamental dans le sport d’équipe.
Né à Yverdon-les-Bains, Vincent Cavin est d’abord joueur professionnel. Puis après onze années à la direction du centre de formation Team Ticino dont il a été le fondateur, il devient coordinateur sportif de l’équipe suisse de football à plein temps en 2018. Il connaissait déjà cette équipe, collaborant avec la fédération suisse de football à temps partiel depuis 2010 comme analyste. Depuis le mois de juillet 2021, il est l’assistant de Murat Yakin.
Nos nouveaux voisins, les loups
Jean-Marc Landry
Nos nouveaux voisins, les loups
Jean-Marc Landry
Étonnamment, le loup est l’une des espèces les plus étudiées et pourtant la plus méconnue de la plupart des gens tant les croyances et les peurs sont encore enfouies dans le tréfonds de notre culture. Pourtant, c’est le premier animal à avoir été domestiqué par l’être humain voilà 20’000 ans. Cette rencontre, nous la revivons aujourd’hui puisque les loups évoluent sur les mêmes territoires que nous comme tant d’autres espèces. Dans le cadre du projet CanOvis qui consistait à étudier les relations et interactions entre les loups et le système pastoral dans le sud des Alpes françaises, Jean-Marc Landry a été amené à les côtoyer, parfois de très près, afin d’entrevoir leur mode de vie. Aujourd’hui, les mêmes observations sont réalisées dans le Jura vaudois. Au Club 44, le biologiste partagera les connaissances les plus récentes de la biologie du loup dans le système pastoral et abordera les outils dont nous disposons pour tenter de vivre en bonne harmonie avec ce prédateur qui dérange tant. S’il dérange, c’est bien entendu parce qu’il s’en prend à nos troupeaux, mais peut-être aussi parce qu’il est un révélateur de notre relation à notre environnement… et à nous-même.
C’est en arpentant l’Europe des territoires de Canis lupus que Jean-Marc Landry, biologiste et éthologue, est devenu un éminent spécialiste du comportement animal et des techniques de protection contre les prédateurs en milieu pastoral. Ses voyages d’observation, ses conférences, ses expérimentations de terrain, ont fait de lui un diplomate infatigable dans la gestion des conflits entre l’homme et l’animal, entre l’homme et le loup, entre l’homme et la nature. Il invite à suivre la voie du milieu, celle d’une cohabitation pacifiée avec le monde sauvage qui nous entoure, loin des postures extrêmes. Il est l’auteur de «Le loup» paru en 2017 chez Delachaux & Niestlé.
Dans l’intimité de nos forêts jurassiennes
Vernissage
Julien Regamey
Dans l’intimité de nos forêts jurassiennes
Vernissage
Julien Regamey
En grand passionné des animaux, Julien Regamey se sent très concerné par la sauvegarde des espèces en danger et veut sensibiliser davantage la population francophone à la cause animale. Il essaie, au travers de son travail, d’allier sa passion pour les animaux à celle de la photo. Depuis plusieurs années déjà, il a à cœur de démystifier un animal qui n’a cessé de faire parler de lui ces derniers temps : le loup. Il souhaite rassurer la population et apporter différentes solutions de cohabitation entre tous : loups, agriculteurs, chasseurs et population.
15h15 Ouverture des portes
15h45 Prise de parole de l’artiste suivie d’un apéritif.
17h15 Conférence de Jean-Marc Landry – Les Loups, nos nouveaux voisins.
Exposition jusqu’au 6 mai, ouverte les soirs de conférence ou sur rendez-vous durant les heures de bureau (032 913 45 44 ou info@club-44.ch).
Julien Regamey, passionné de photographie depuis son plus jeune âge, porte de nombreuses casquettes : reporter animalier, herpétologue, instructeur N.A.C., organisateur et guide privé de safaris en Afrique. Une fois son CFC de gardien d’animaux en poche, il décroche son diplôme d’herpétologie et décide de compléter son cursus au Parc National Kruger, situé en Afrique du Sud. Il entame par la suite une formation au centre de conservation Siyafunda qui lui permet de se familiariser davantage avec la faune et flore sud-africaine. Photographe autodidacte, il apprend seul les différentes techniques d’approche et de prises de vue, mais également la survie en brousse et en forêt, l’orientation par les étoiles, le pistage et l’étude du comportement animalier.
Les avatars de la question raciale
de l’exception française à l’internationalisation
Éric Fassin
Les avatars de la question raciale
de l’exception française à l’internationalisation
Éric Fassin
La question raciale est souvent posée en termes d’exception nationale. C’est ainsi qu’en France on aime invoquer la tradition universaliste républicaine. Mais cette rhétorique est aujourd’hui remise en cause - par les sciences sociales, en même temps que par des revendications minoritaires qui ont pris une dimension internationale. À l’heure de Black Lives Matter, « aveugle à la race » s’entend de plus en plus comme : « aveugle au racisme ». Comment penser ensemble le racisme idéologique et le racisme systémique, voire le racisme d’État ?
Dans le cadre de la Semaine neuchâteloise d’actions contre le racisme (SACR).
Domaine(s) :
sciences humaines
société
Éric Fassin
Éric Fassin est professeur de sociologie au département d’études de genre et de science politique à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, chercheur au Laboratoire d’études de genre & de sexualité (LEGS, CNRS) et membre senior de l’Institut Universitaire de France.
Une histoire à soi
Les adopté‧e‧s se réapproprient la narration
Amandine Gay
Une histoire à soi
Les adopté‧e‧s se réapproprient la narration
Amandine Gay
La justice reproductive demande de considérer l’inégalité d’accès aux techniques reproductives, contraceptives, abortives et de stérilisation ou encore les placements et les adoptions d’enfants comme résultant d’inégalités systémiques. Le concept de justice reproductive permet ainsi de comprendre pourquoi les réflexions et l’activisme autour des questions d’adoption, de parentalités et de droits des enfants sont à réintégrer de toute urgence au sein des luttes de classe, féministes et antiracistes. À partir d’extraits de son dernier documentaire, Une Histoire à Soi, qui offre le portrait de cinq personnes adoptées à l’international et aujourd’hui adultes, Amandine Gay entend montrer l’impact de la parole et de l’activisme des personnes adoptées dans la politisation des enjeux liés aux parentalités contemporaines (familles multiraciales, recomposées, LGBTQIA, etc.).
En partenariat avec le Département Cinéma de la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD). Dans le cadre de la Semaine neuchâteloise d’actions contre le racisme (SACR) et en collaboration avec le Centre de Culture ABC. Projection du documentaire Une histoire à soi le même soir que la conférence à 18h au Centre de Culture ABC.
Domaine(s) :
sciences humaines
société
Amandine Gay
Réalisatrice, universitaire, activiste, Amandine Gay est diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Lyon en communication. Elle a consacré son mémoire de fin d’études aux enjeux du traitement de la question coloniale dans la société française. En 2014, elle réalise un reportage sur les manifestations #ContreExhibitB et un long métrage documentaire, « Ouvrir La Voix ». En 2015, elle s’installe à Montréal où elle poursuit une seconde maîtrise, en sociologie, afin de travailler sur l’adoption transraciale.
En mai dernier, le Conseil fédéral annonçait l’abandon des négociations en vue de la signature de l’accord institutionnel avec l’Union européenne. Depuis lors, la Suisse est reléguée au statut d’État tiers et l’avenir de sa politique européenne fait l’objet de nombreuses incertitudes. Comment cette situation impacte-elle l’économie et la recherche suisse ? Quelles sont les perspectives dans ces domaines et qu’attendent leurs représentants de la part des autorités ? Entre un nouvel « accord-cadre », une participation à l’EEE, une adhésion à l’UE ou le statu quo, quelle solution privilégier pour sortir de l’impasse ?
En collaboration avec le Mouvement européen Suisse (MES), la chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie (CNCI) et UNIA Neuchâtel qui offriront le verre de l’amitié à l’issue du débat.
Domaine(s) :
politique
société
Silvia Locatelli
Silvia Locatelli est secrétaire régionale d’Unia Neuchâtel
Alexandre Pauchard
Alexandre Pauchard est directeur du Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM)
Emmanuel Raffner
Emmanuel Raffner est Propriétaire de l’entreprise Lauener SA à Boudry et président de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie (CNCI)
Bernard Wuthrich
Bernard Wuthrich est journaliste au quotidien Le Temps
Puissance de la métamorphose
Édouard Louis • Guillaume Renevey
Puissance de la métamorphose
Édouard Louis • Guillaume Renevey
À la tribune du Club 44, Édouard Louis reviendra sur la métamorphose qu’il raconte dans la plupart de ses livres, le passage d’Eddie Bellegueule à Édouard Louis. Son histoire est celle de sa fuite de la misère et de l’homophobie de son enfance, et des transformations radicales de son parcours de transfuge. Ses récits esquissent un art et une éthique de la réinvention qui mettent en lumière des tensions identitaires, sociales et politiques propre à notre époque. L’écriture d’Édouard Louis confronte, elle est « enchaînée au réel » par l’autobiographie, elle-même intimement liée à la sociologie. Pour citer l’écrivain, « écrire l’histoire d’un changement, c’est écrire l’histoire des forces qui se mobilisent contre la possibilité du changement ». Le Je autobiographique vient déborder le cas personnel, il dénonce de manière frontale les rapports de domination qui traversent les corps et les âmes, étend la voix à ceux et celles qui ne l’ont pas et dont on ne parle pas.
En collaboration avec le Théâtre Populaire Romand qui va présenter « En finir !», d’après « En finir avec Eddie Bellegueule », mis en scène et adapté par Daria Deflorian en collaboration avec Édouard Louis les 10 et 11 juin 2022.
En collaboration avec Payot Libraire.
Domaine(s) :
sciences humaines
Mots clé :
littérature
Édouard Louis
Édouard Louis est écrivain, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Il a déjà publié aux éditions du Seuil « En finir avec Eddy Bellegueule » (2014), « Histoire de la violence » (2016), « Qui a tué mon père » (2018), « Combats et métamorphoses d’une femme » (2021), « Changer : méthode » (2021). Ses livres sont traduits dans de multiples langues. Il a créé et dirige la collection Des Mots aux Presses universitaires de France.
Guillaume Renevey
Guillaume Renevey est journaliste de formation. En parallèle d’une carrière de rédacteur en chef pour le groupe de radios Media One, il a dirigé le magazine queer suisse 360° durant près de dix ans. Il est actuellement responsable de l’information et de la communication pour l’Office de la culture du Canton de Genève.
La confiance dans les médias et la présidentielle française
Antoine Droux • Daniel Schneidermann • Laura Amigo
La confiance dans les médias et la présidentielle française
Antoine Droux • Daniel Schneidermann • Laura Amigo
L’information est un élément déterminant en démocratie car c’est sur elle que l’électorat s’appuie pour fonder son opinion. Or, depuis plusieurs années, la confiance dans les médias s’érode, jusqu’à atteindre des niveaux d’une faiblesse jamais égalée en France. Le récent vote sur les aides à la presse en Suisse semble indiquer une même tendance. Pourquoi observe-t-on un tel phénomène ? Quel rôle jouent les réseaux sociaux dans ce désenchantement ? Pourquoi certains nouveaux médias, tel Brut et son offre en ligne, semblent y échapper ? Et quelles conséquences la méfiance, voire la défiance, vis-à-vis des médias peut avoir sur une élection hautement médiatisée, comme la présidentielle française qui s’annonce ?
En collaboration avec la SSR Neuchâtel (société cantonale des auditeurs, téléspectateurs et internautes de la RTS) qui offrira un apéritif à l’issue de la rencontre.
Domaine(s) :
politique
Mots clé :
politique
médias
Antoine Droux
Antoine Droux est le présentateur de l’émission phare Médialogues consacrée au fonctionnement et au contenu des médias. Depuis le 10 janvier 2021, cette émission a repris un format quotidien sur les ondes de la Première, du lundi au vendredi, de 8h35 à 9h. Une nouvelle aventure pour le journaliste qui compte plus de vingt ans d’expérience à la radio.
Daniel Schneidermann
Daniel Schneidermann a été grand reporter puis chroniqueur télé au Monde (1979-2003) et animateur de l’émission Arrêt sur images sur France 5 (1995-2007). Il est chroniqueur télé à Libération depuis 2003
ainsi que Fondateur et directeur du site Arrêt sur images depuis 2007.
Laura Amigo
Laura Amigo, d’origine française, est actuellement collaboratrice scientifique à l’Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel. Elle travaille sur l’engagement des publics et les médias locaux.
L’Afghanistan entre passion humanitaire et enjeux stratégiques
Le bilan de quarante années de conflits et d’ingérences en Afghanistan
Olivier Roy
L’Afghanistan entre passion humanitaire et enjeux stratégiques
Le bilan de quarante années de conflits et d’ingérences en Afghanistan
Olivier Roy
La guerre d’Afghanistan contre les Soviétiques de 1980 à 1989 a suscité une mobilisation des ONG et des opinions publiques occidentales sans précédent. Elle a été l’illustration du « devoir d’ingérence » théorisé entre autres par Bernard Kouchner et Mario Bettati. Elle a effectivement contribué à la chute de l’URSS.
Mais peut-on fonder une politique sur des considérations purement humanitaires ? Si l’intervention occidentale en 2001 a été une réponse à l’attentat du 11 septembre, à quoi ont servi vingt années de « state building » ? Pourquoi les Américains sont-ils partis de manière si abrupte ? Et pourquoi les Taliban ont-ils pris Kaboul sans coup férir ? Et si l’Afghanistan ne représentait plus d’enjeu stratégique aujourd’hui, tant du point de vue de la sécurité anti-terroriste que des rivalités entre grandes puissances ? Mais l’indifférence est-elle une politique ?
Olivier Roy est Professeur à l’Institut Universitaire de Florence. Agrégé de philosophie, diplômé de l’INALCO, il est titulaire d’un doctorat de sciences politiques de l’IEP de Paris. Il est, entre autres, l’auteur de « L’Échec de l’Islam politique » (1992), « L’Islam mondialisé » (2002), « La Sainte Ignorance » (2008), « En quête de l’Orient perdu » (2014) et « Le Djihad et la Mort » (2016).
Wikipédia
Une ressource au temps de la (dés)-information de masse ?
Olivier Glassey • Aleksandra Planinic
Wikipédia
Une ressource au temps de la (dés)-information de masse ?
Olivier Glassey • Aleksandra Planinic
La crise du COVID a provoqué une déferlante sans précédent d’ « infodémie », à savoir la propagation massive de fausses nouvelles. Comment aujourd’hui, alors qu’experts et analyses se contredisent à tout va, accéder à des informations de qualité ? Dans ce contexte, quel rôle peut jouer l’encyclopédie en ligne Wikipédia, elle qui incarnait à ses débuts le rêve d’un internet libre et universel ? Son modèle d’encyclopédie participative, universelle et multilingue soulève de nombreuses interrogations quant à la fiabilité de son contenu. Quels sont les mécanismes mis en place pour éviter de propager de la (dés)information ? Cette plateforme peut-elle être une ressource pour contrebalancer la propagation virale de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux ? Autour de ces questions, Olivier Glassey conversera avec Aleksandra Planinic.
En partenariat avec l’association Wikimedia CH et avec le Musée des Moulins souterrains du Col-des-Roches.
Domaine(s) :
médias
sciences humaines
société
Olivier Glassey
Olivier Glassey, sociologue et anthropologue, enseigne et mène ses recherches à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’UNIL. Il est également directeur du Musée de la main.
Aleksandra Planinic
Aleksandra Planinic est journaliste au sein du département Actualité de la RTS radio. Elle présente notamment les journaux de la Matinale sur la Première.