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Les causes et les conséquences du drame algérien
Pierre Pasquini
Les causes et les conséquences du drame algérien
Pierre Pasquini
Député de Nice, Pierre Pasquini, né à Sétif et qui a passé ses vingt premières années en Algérie, vient s’exprimer sur la tragédie algérienne. Pour bien poser le cadre historique, le conférencier rappelle que les premières révoltes des Algériens contre la métropole datent de bien avant novembre 1954 et les dures répressions qui s’en sont suivies. Les causes de la colère algérienne résident, selon l’orateur, dans les inégalités économiques et sociales existantes et dans l’existence d’un racisme véritablement enraciné dans les milieux aisés. Il prend le temps d’expliquer, en qualité de témoin, les massacres de Constantine en 1935 et ceux de Sétif en 1945. Le conférencier adopte un comportement critique envers le gouvernement français de l’époque qui, ne voulant pas faire les réformes sociales et politique nécessaires, a privilégié l’assassinat à grande échelle lors de l’insurrection de 1954. Une révolution irrémédiable est donc en marche et ce n’est pas l’arrivée de Gaulle au pouvoir en 1958 qui inversera les évènements. Dans la partie finale de son exposé, l’orateur évoque en connaissance de cause ce que signifie avoir été Français algérien. La majorité des Pieds-noirs pense pouvoir conserver leurs privilèges en s’appuyant sur l’armée française. Cependant, le maintien de l’ordre relève de l’illusion. Le conférencier éclaire ce constat en évoquant le rôle tenu par les militaires durant la période de colonisation
Origine : France ; Avocat d’assises; adjoint au maire de Nice (1947-1965); député UNR puis RPR (1958-1967, 1978-1981, 1986-2006)
Les drames passionnels
Pierre Pasquini
Les drames passionnels
Pierre Pasquini
Adjoint au maire de Nice, député, Pierre Pasquini examine le problème des drames passionnels, qu’il connaît par son métier d’avocat d’assises. Incertain si ce thème a quelque rapport avec la Suisse, pays raisonnable, il voit par contre en sa région les trois éléments les plus susceptibles de faire naître les passions: bleu du ciel, de la mer, et beaucoup de soleil. Il tient que «de tous les faits de la vie psychologique, le fait passionnel est le plus riche, le plus divers, le plus coloré, le plus vibrant, le plus vivant». Non sans paradoxes; si le débordement de la raison et de l’intelligence ne trouve jamais grâce, la passion, débordement du coeur, se trouve quelquefois excusée, notamment par la justice «un peu latine» de son pays: chacun a pu, peut encore, être passionné, éprouver comme vélléitaire un «état de concordance» avec qui a agi; le passionné «est bel et bien un homme qui supporte et qui n’a pas d’autre volonté», et ne peut plus vouloir qu’une seule chose, en cela démesurément faible; le drame a pour base l’amour-propre chez l’homme, mais l’amour seul chez la femme. Et l’avocat de rêver à une cause qu’il aurait souhaité plaider: défendre Othello, dont il compare le sort à celui du Don José de «Carmen», la qualité de la victime déterminant le jugement final. Il rappelle enfin l’affaire du ministre Pierre Chevallier, que sa femme qu’il trompait assassina en 1951: elle fut acquittée. Exposé inattendu au sujet que l’on tiendrait pour trop spécialisé, mais son auteur l’emporte aisément au-delà de la seule sphère judiciaire, en de belles excursions psychologiques et littéraires. PP débute en adressant divers compliments au Club 44, et à son renom transfrontalier