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Le Club 44 est très honoré de présenter la première exposition de photographies de la créatrice Dominique de Rivaz mise à l’honneur cet automne par une vaste rétrospective organisée par la cinémathèque suisse. Les « petites gens » comme les nomme avec tendresse A. Tchekhov, la Russie des petites gens est celle du cœur de Dominique de Rivaz. La Russie des extrêmes est celle de son désir : la presqu’île de Kanine, au nord d’Arkhangelsk et l’enclave de Kaliningrad sur la Baltique… Les ouvrages dont sont extraits les images présentées au Club 44, « Kaliningrad, la petite Russie d’Europe » et « Les Hommes de sable de Choïna » ont vu le jour par amour : des mots qui, en cette année de guerre, résonnent tels une cloche fêlée.
À l’occasion du vernissage, Dominique de Rivaz conversera longuement à la tribune du Club 44 avec le journaliste Patrick Ferla (18h15 – 19h30)
Licenciée ès Histoire et Littérature, Dominique de Rivaz participe en 1978, Super-8 au poing, à l’émission des télévisions francophones La Course autour du monde. Plutôt que le journalisme, elle choisit ensuite le cinéma : elle obtient en 2004 le Prix du cinéma suisse pour «Mein Name ist Bach». Elle amorce une œuvre littéraire, Douchinka, La Poussette, Rose Envy, et photographique, avec «Sans début ni fin – Le Chemin du Mur de Berlin», «Les Hommes de sable de Choïna«, »Kaliningrad,la petite Russie d’Europe». Depuis 2014 elle réalise des essais documentaires, «Élégie pour un phare» et «Un selfie avec Anton Tchekhov». Elle partage sa vie entre Berne et Berlin.
Patrick Ferla
Journaliste et écrivain.
«THIEL LE ROUGE, UN AGENT SI DISCRET»
Plongée dans les arcanes d’un communisme secret
Danielle Jaeggi • Alain Campiotti • Patrick Ferla
«THIEL LE ROUGE, UN AGENT SI DISCRET»
Plongée dans les arcanes d’un communisme secret
Danielle Jaeggi • Alain Campiotti • Patrick Ferla
Le 4 septembre 1963, un avion de Swissair se désintègre après son décollage de l’aéroport de Kloten. Dans les décombres, on trouve le portefeuille d’un certain Reynold Thiel. Si ce Neuchâtelois est inconnu du grand public, la police politique le connaît très bien ayant au fil des ans réuni un volumineux dossier sur lui. Alain Campiotti, journaliste, se plongera le premier dans la vie de cet homme romanesque qui a consacré sa vie à la cause communiste, dans une série passionnante de 30 articles publiés par Le Temps en 2009. Cela agira comme un déclencheur pour Danielle Jaeggi, qui nous emmène avec son dernier documentaire dans cette période chahutée de l’Histoire, entre montée des fascismes et guerre froide. Si la réalisatrice a d’emblée été touchée par le récit d’Alain Campiotti, c’est qu’elle avait une raison fort personnelle de s’y plonger : son père était l’ami proche et le collaborateur de Reynold Thiel… Après la projection de «Thiel le Rouge» à l’ABC à 18h15, le public pourra poursuivre cette plongée dans les arcanes des univers communistes, dans lesquels les maîtres-mots étaient méfiance, secret et vigilance…
Rencontre animée par Patrick Ferla.
Projection unique de Thiel le Rouge, un agent si discret à l’ABC le
mardi 18 février à 18h15.
Cinéaste avant tout, Danielle Jaeggi crée des oeuvres documentaires, de
fiction et d’art vidéo. Elle a réalisé plusieurs films liant parcours individuel et Histoire, notamment «Pano ne passera pas» (avec Ody Roos), «La fille de Prague avec un sac très lourd» ou «À l’ombre de la Montagne».
Alain Campiotti
Journaliste, Alain Campiotti a surtout écrit hors de Suisse pour 24 heures, L’Hebdo, Le Nouveau Quotidien et Le Temps comme reporter ou correspondant.
Il est aussi écrivain, auteur notamment de «La Suisse bolchévique» (Aire, 2017). En 2018, il a obtenu le Prix ProLitteris.
Patrick Ferla
Journaliste et écrivain.
Proust cinéaste
Comment Proust a introduit l’optique du cinéma dans la littérature
Bernard Comment • Patrick Ferla
Proust cinéaste
Comment Proust a introduit l’optique du cinéma dans la littérature
Bernard Comment • Patrick Ferla
Phénomène unique dans À la Recherche du temps perdu, un épisode est écrit à deux reprises dans le roman de Proust : celui de la vue sur les clochers de Martinville. Ce bégaiement volontaire est évidemment un indice, il faut y regarder de près. Et l’on découvre ainsi la façon dont Proust, qui disait se méfier du regard (« trop près de l’intelligence »), en fait le cœur même de sa révolution esthétique. Car si le regard est le seul sens corporel qui connaît un échec dans les expériences de mémoire involontaire (madeleine, pavés mal équarris, etc.), il est aussi le champ d’expérimentation d’un rapport au monde où la question du mouvement, et en particulier du mouvement de l’observateur, devient essentielle.
En collaboration avec le Club littéraire jurassien et la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
arts
histoire
Mots clé :
Proust
Marcel
cinéma
littérature
Bernard Comment
Bernard Comment a grandi en Suisse avant de passer quelques années en Italie, dans la campagne de Florence puis à la Villa Médicis à Rome. Depuis 1990, il vit et travaille à Paris. Il a dirigé la fiction à France Culture et s’occupe depuis 2004 de la collection Fiction & Cie aux Éditions du Seuil. Il a édité les inédits de Marilyn Monroe, Fragments qui lui valent un succès mondial. Il a notamment écrit L’Ombre de mémoire (Christian Bourgeois, 1990 & Folio, 1999), Un Poisson hors de l’eau (Seuil, 2004 & Points, 2007), Neptune avenue (Grasset, 2019).
Patrick Ferla
Journaliste et écrivain.
«Nagori»
La nostalgie de la saison qui s’en va
Ryoko Sekiguchi • Patrick Ferla
«Nagori»
La nostalgie de la saison qui s’en va
Ryoko Sekiguchi • Patrick Ferla
«Nagori», littéralement «l’empreinte des vagues», signifie en japonais la nostalgie de la séparation et, en particulier, la nostalgie de la saison qu’on ne laisse partir qu’à regret. Le goût de «Nagori» annonce déjà le départ imminent de tel fruit, tel légume, jusqu’aux retrouvailles l’année suivante, si l’on est encore en vie. De nos jours, on évoque les saisons comme un temps comptable. Saisons à découper, à dénommer, à désirer ou à oublier. Et selon quels critères ? La rencontre proposera de faire la découverte de l’art poétique et culinaire japonais en méditant sur les émotions qu’éveillent les saisons et leur disparition. Sur l’empreinte fugitive des goûts et des saveurs dans le corps et la mémoire, les paysages, la littérature… Le public sera ainsi invité à une traversée littéraire, culinaire, politique, à la rencontre de grands chefs cuisiniers, de plats et de produits délicieux.
En partenariat avec le Club littéraire jurassien et la libraire La Méridienne.
Domaine(s) :
arts
société
Ryoko Sekiguchi
Née à Tokyo, Ryoko Sekiguchi est une poétesse et traductrice japonaise qui écrit en français depuis 2003. Elle a récemment publié chez P.O.L «La Voix sombre» (2015) et «Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises» (2013).
Patrick Ferla
Journaliste et écrivain.
Un écrivain au regard satellitaire
Du monde à «Taba-Taba», et retour
Patrick Deville • Patrick Ferla
Un écrivain au regard satellitaire
Du monde à «Taba-Taba», et retour
Patrick Deville • Patrick Ferla
Après avoir emmené ses lecteurs en Amérique latine, en Afrique et au Cambodge, Patrick Deville les invite, dans son dernier roman «Taba-Taba», à un voyage au cœur de la France. Celui-ci commence à Mindin, en face de Saint-Nazaire, au début des années 1960, dans un lazaret devenu hôpital psychiatrique : un enfant boiteux, dont le père est administrateur du lieu, se lie d’amitié avec un des internés, un ancien de la marine qui, se balançant d’arrière en avant, répète sans cesse la même formule énigmatique : Taba-Taba. À partir de là, Patrick Deville déroule le long ruban de l’Histoire, en variant le microscope et le macroscope. Car la France, ce n’est pas seulement l’Hexagone : le narrateur se promène autour de la planète pour rappeler l’épopée coloniale avec ses désastres mais aussi ses entreprises audacieuses (canal de Suez, canal de Panama). Cette grande fresque romanesque va de Napoléon III aux attentats qui ont ensanglanté récemment le pays, en passant par la Grande Guerre et ses tranchées, puis par le Front populaire, la Débâcle, l’Occupation, la Résistance, le Vercors, la Libération.
La rencontre sera animée par Patrick Ferla, journaliste indépendant.
En partenariat avec le Club littéraire jurassien et la Librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
arts
histoire
voyages
Mots clé :
France
histoire
littérature
Patrick Deville
Patrick Deville est un grand voyageur et un esprit cosmopolite : il a en effet vécu dans les années 1980 au Moyen-Orient, au Nigeria, en Algérie ; dans les années 1990, il a séjourné régulièrement à Cuba, en Uruguay et en Amérique centrale. Il a publié une douzaine de romans, dont notamment son roman historique «Peste et Choléra» (Seuil, 2012), qui se penche sur la vie du bactériologiste Alexandre Yersin (prix Femina) ou encore «Viva» (Seuil, 2014). Avec «Taba-Taba» (Seuil, 2017) et après ses nombreux voyages autour du monde, Patrick Deville fait étape en France et part sur les traces de sa famille. Ses livres sont traduits en une douzaine de langues.
Patrick Ferla
Journaliste et écrivain.
«Le météorologue»
Communisme et désillusion
Olivier Rolin • Patrick Ferla
«Le météorologue»
Communisme et désillusion
Olivier Rolin • Patrick Ferla
Son domaine, c’était les nuages. Sur toute l’étendue immense de l’URSS, les avions, les navires, les tracteurs avaient besoin de ses prévisions. Pionnier de la conquête de l’espace commençante, rêvant de domestiquer l’énergie des vents et du soleil, il croyait « construire le socialisme ». Jusqu’au jour de 1934 où il fut arrêté comme « saboteur »... Dans son livre Le météorologue, Olivier Rolin nous fait revivre, à travers un destin individuel, la façon dont le grand espoir soulevé par la Révolution russe il y a un siècle fut assassiné par Staline.
En partenariat avec le Cercle littéraire de la Société jurassienne d’Emulation et en collaboration avec la Librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
histoire
politique
sciences humaines
Mots clé :
communisme
révolution
roman
URSS
littérature
Olivier Rolin
Olivier Rolin est auteur de romans, notamment «Port-Soudan» (Seuil, 1994, prix Fémina), Tigre en papier (Seuil, 2002) et «Le météorologue» (Seuil, 2014), d’essais et de récits de voyage. Il a aussi été journaliste. Le Grand Prix de littérature Paul-Morand lui a été décerné par l’Académie française en 2010.
Afin de retracer son parcours d’ethnologue, Patrick Ferla a demandé à Jacques Hainard de sélectionner des images représentant des objets qui l’ont marqué et lui a fait mettre par écrit – dans une publication intitulée L’Ethnographie en cent images – les récits liés à ces objets. Sa sélection témoigne d’une muséographie de la rupture qu’il a par ailleurs toujours prônée. En effet, Jacques Hainard s’est très vite opposé à une simple juxtaposition des objets et a toujours fait en sorte de susciter un dialogue entre la mémoire des objets et leur traitement au musée. Comment s’y est-il pris ? Et pour- quoi convoque-t-il ses origines paysannes pour expliciter sa démarche ? En quoi être plongé dans le concret des choses lui a-t-il permis de concevoir les expositions qui ont fait de lui l’une des figures incontournables de la muséographie ?
En collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
sciences humaines
Mots clé :
ethnologie
muséologie
Jacques Hainard
Ethnologue, Jacques Hainard fut conservateur du Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN), puis directeur du Musée d’ethnographie de Genève (MEG).
Chargé de cours, auteur de nombreux livres, études et documents, Jacques Hainard est partisan d’une « muséographie de la rupture ».
Patrick Ferla
Journaliste et écrivain.
Écrire au XXIe siècle : expérience du monde et expérience de soi
En partenariat avec la Délégation à la langue française et le Département fédéral des affaires étrangères/Service de la Francophonie, une table ronde est organisée sur le thème écrire au XXIe siècle. Elle est présentée dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie du 14 au 22 mars 2009.
Patrick Ferlat, journaliste, et modérateur de la soirée esquisse les portraits des trois intervenants à savoir Armand Gatti (A.G), auteur engagé né en 1924, résistant, journaliste poète, dramaturge et cinéaste, Blaise Hofmann écrivain suisse et de Joane Tissot, jeune auteure chaux-de-fonnière, qui a publié "Evanescence" en 2005 aux éditions G d’Encre.
Puis toujours sous la forme de l’entretien, se posent les questions du pourquoi écrire ? A quelle fin ? Chacun à sa manière se livre volontiers à l’exercice de l’introspection. L’anecdote d’Armand Gatti sur le spectacle des trois rabbins, témoignage indirect de son expérience en tant que détenu dans un camp de concentration, se révèle sans aucun doute un moment fort de la soirée. Écrire sur l’absence, écrire pour que les morts soient à nouveaux vivants.
Dans la dernière partie de l’entretien P.F, comme pour donner encore une profondeur plus grande à l’écriture de ses invités, leur demande : quelle est la relation qui les lie à la langue française en tant qu’écrivains. Enfin de manière presque naturelle, comme pour mieux préparer la discussion intime avec le public, les auteurs lisent des passages de leurs œuvres.