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Dix ans après l’ouverture des archives de Moscou. Où en est l’histoire du Comintern et du communisme?
Brigitte Studer • Jean-Marc Barrelet • André Lasserre • Lise Berthet • Serge Wolikow • Friedrich Firsov • Bruno Groppo • Pierre Broué • Bernhard H. Bayerlein • Fondation Jules Humbert-Droz
Dix ans après l’ouverture des archives de Moscou. Où en est l’histoire du Comintern et du communisme?
Brigitte Studer • Jean-Marc Barrelet • André Lasserre • Lise Berthet • Serge Wolikow • Friedrich Firsov • Bruno Groppo • Pierre Broué • Bernhard H. Bayerlein • Fondation Jules Humbert-Droz
Soirée d’ouverture du colloque "L’histoire du communisme et de l’Internationale communiste dix ans après l’ouverture des archives de Moscou" qui se tient le lendemain au Club 44. Première partie officielle, André Lasserre, professeur à l’Université de Lausanne, salue la publication du cinquième et dernier tome des Archives Jules Humbert-Droz dont plusieurs des coéditeurs s’exprimeront lors du colloque. Suivent les discours de Lise Berthet, conseillère communale de la Ville de La Chaux-de-Fonds, et Jean-Marc Barrelet, président de la Fondation Jules Humbert-Droz. Deuxième partie, Brigitte Studer, professeure à l’Université de Berne, préside le débat portant sur l’ouverture des archives ex-soviétiques, avec Friedrich Firsov, chercheur russe exilé aux Etats-Unis (traduit par Bruno Groppo, chercheur au CNRS), Serge Wolikow, professeur à l’Université de Dijon, Pierre Broué, ancien professeur à l’Université de Grenoble, et Bernhard Bayerlein, professeur aux Universités de Cololgne et Mannheim . Elle commence par demander à chaque intervenant un bilan de ces dix années d’ouverture. La discussion porte ensuite sur les changements de perspective historique occasionnés par l’apport de nouvelles informations, ainsi que la révolution historiographique et archivistique en cours.
Brigitte Studer est professeure émérite à l’Université de Berne, spécialiste de l’histoire des femmes et du genre et de l’histoire sociale. Outre sa thèse «Un parti sous influence» (L’Âge d’Homme, 1994), elle a publié divers ouvrages sur l’Internationale communiste et le mouvement féministe, dont «La conquête d’un droit. Le suffrage féminin en Suisse 1848-1971» chez Livreo-Alphil.
Jean-Marc Barrelet
Historien; archiviste-adjoint aux Archives de l’Etat de Neuchâtel (a pris sa retraite en été 2003).
André Lasserre
Historien; professeur à Lausanne (1995).
Lise Berthet
Conseillère communale succédant à Jean-Martin Monsch; directrice des Affaires culturelles de La Chaux-de-Fonds.
Serge Wolikow
Membre de l’Institut d’histoire sociale d’Amsterdam (2002).
Friedrich Firsov
Historien russe, Institut pour la théorie et l’hsitoire du socialisme, Moscou (1991).
Bruno Groppo
Chercheur au Centre d’histoire sociale du 20e siècle, à Paris (2002).
Pierre Broué
Origine : France ; Historien, trotzkiste, professeur à l’Institut d’études politiques de l’université de Grenoble (1991).
Basée à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, présidé par son directeur Fernand Donzé (1991).
La mort du communisme, oui, mais quand?
Pierre Broué • André Lasserre • Fondation Jules Humbert-Droz
La mort du communisme, oui, mais quand?
Pierre Broué • André Lasserre • Fondation Jules Humbert-Droz
Conférence d’ouverture du "Centenaire Jules Humbert-Droz, colloque sur l’Internationale communiste". Historien, trotskiste, professeur à l’Institut d’études politiques de l’Université de Grenoble, Pierre Broué (PB) s’interroge sur l’avenir incertain du mouvement communiste. En ouverture, André Lasserre remercie le conférencier qui remplace en dernière minute Hélène Carrère-d’Encausse, retenue en URSS par les événements d’actualité [putsch du mois d’août?]. PB commence par faire quelques réflexions sur la surmédiatisation des événements d’août, est-ce la mort de l’idéologie communiste? Le conférencier annonce qu’il réserve sa réponse pour la fin. Il remonte dans l’histoire soviétique pour analyser le phénomène sociopolitique de l’Internationale communiste. Il en décrit les mécanismes principaux, comme le centralisme bureaucratique, et leur évolution sous le régime stalinien, de Tito et de Fidel Castro. Il donne ensuite longuement son éclairage sur les événements d’août 1991. Il conclut sur le désenchantement et la désillusion des victimes du "cancer stalinien", selon lui le mouvement social va se reconstituer sur d’autres axes d’organisation. Lors du débat, il est question de l’idéalisme des jeunes communistes des années 1930, de la latitude démocratique du régime communiste et de la politique de Lenine.
Origine : France ; Historien, trotzkiste, professeur à l’Institut d’études politiques de l’université de Grenoble (1991).
André Lasserre
Historien; professeur à Lausanne (1995).
Fondation Jules Humbert-Droz
Basée à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, présidé par son directeur Fernand Donzé (1991).
Jules Humbert-Droz : 60 ans d’expérience dans le monde ouvrier
Jules Humbert-Droz
Jules Humbert-Droz : 60 ans d’expérience dans le monde ouvrier
Jules Humbert-Droz
Conférence donnée devant le Groupe des jeunes de la FOMH, à La Chaux-de-Fonds le 5 octobre 1971. Jules Humbert-Droz entre au Parti Socialiste à l’âge de vingt ans. Fils d’anarchiste, il est alors étudiant en théologie à la Faculté de l’Eglise Nationale à Neuchâtel. Il n’apprécie pas Neuchâtel, qu’il trouve trop aristocrate; il y est mal vu, car socialiste, et parce que ses sermons sont très subversifs, ce qui l’empêche d’ailleurs de trouver un poste dans le Clergé. Il trouve du travail en Angleterre. Renvoyé de son poste, il revient en Suisse et est engagé comme animateur de la Jeunesse Socialiste et rédacteur à La Sentinelle, le journal du PS. Dans sa thèse de théologie, il appelle à la dissolution de toutes les armées. Objecteur de conscience, il écope de six mois de prison à Neuchâtel et de trois ans de privation des droits civiques. Il rappelle comment l’armée attaqua le Temple de la Chaux-de-Fonds pendant un meeting de Paul Graber, conseiller national socialiste, et comment ce dernier fut arrêté et libéré de force par les Jeunesses Socialistes. En 1918 éclate la grève générale (voir à ce sujet la cassette CA25 où Humbert-Droz traite de la même question plus en détail). Il résume ensuite les principaux événements de la Révolution russe. Les rédacteurs de La Sentinelle sont partagés entre les partisans inconditionnels de la Révolution russe et ceux qui la trouvent trop peu démocratique. Dégoûté par le modérantisme de ses camarades sociaux-démocrates, Humbert-Droz est renvoyé de la rédaction. Il dirige deux nouvelles revues : Le Phare et L’Avant-Garde. Nommé parmi les trois secrétaires de l’Internationale, il déménage à Moscou. Staline arrive au pouvoir et les premières dissensions se font sentir avec Humbert-Droz, qui n’est pas très apprécié par le nouveau leader. En 1931, le Komintern l’envoie en mission en Espagne, espérant qu’il se fera assassiner par la dictature militaire, de façon à pouvoir s’en débarrasser et à en faire, du même coup, un martyr du communisme. La Deuxième Guerre mondiale éclate. Environ quatre-vingt-dix militants communistes suisses partent en Espagne rejoindre les Brigades Internationales qui luttent contre Franco. Après son arrestation lors d’un passage illégal de frontière avec des brigadistes, Humbert-Droz écope de quatre mois et demi de prison. Le Conseil Fédéral décide d’interdire le Parti Communiste Suisse, Humbert-Droz fait recours mais en vain. Une fois libéré, Humbert-Droz retourne à Moscou, mais le climat ne lui est plus favorable : son vieil ami Boukharine a été exécuté par Staline, et il figure sur la liste noire. De retour en Suisse, il pratique, indépendamment du Parti Communiste, des actions d’espionnage contre l’Allemagne nazie. Le communiste suisse Ruffmeier, qui a avoué l’avoir surveillé et espionné pendant plus de dix ans pour le compte du Komintern, prend sa place à la tête du Parti Communiste Suisse. Humbert-Droz est exclu du Parti pour abus de confiance. Il devient plus tard Secrétaire central du Parti Socialiste, poste qu’il occupera pendant treize ans.