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La cité et l’homme
Fernand Pouillon
La cité et l’homme
Fernand Pouillon
M. Fernand Pouillon (FP), célèbre architecte français, également auteur de l’ouvrage "les pierres sauvages", présente dans cette conférence sa vision de l’homme en relation avec la cité. Selon M. Pouillon, il y a, à cette époque, deux grands malheurs qui touchent la société : la guerre et la façon de vivre des hommes de notre temps. Pouillon déplore cette nouvelle façon d’habiter, qui ne s’accorde pas avec les nombreuses avancées technologiques (télévision, radio, chauffage) que connaît la société. Contrairement à Rome ou Paris, il y quelques siècles, la ville a maintenant un aspect désagréable. Un sentiment d’oppression y règne. Comme le dit FP : "On ne sait plus "faire de ville". FP s’interroge sur la façon de vivre de l’homme dans la cité. Un homme vivant à Marseille est différent d’un homme vivant à Aix-en-Provence. Il a un équilibre, un esprit et un visage différent. Le "grand ensemble" est ce qu’on appelle les constructions industrialisées. Cela représente un groupe d’habitations totalement semblables, sans aucun caractère, que FP se plaît à nommer des "immeubles stupides". En étant prisonnier de ces habitations, l’homme se détache d’un groupe humain dont il faisait partie auparavant. Une nouvelle classe apparaît alors dans la société, la classe des habitants des "taudis confortables". L’homme doit alors faire face à une ségrégation contemporaine qui existe partout, tant à Milan qu’à New-York. Pour que cela change, il faut que des groupements se forment afin de sortir l’homme de sa condition, de sauver cette humanité en la poussant vers un sentiment de mécontentement. FP pense que nous vivons dans une période paradoxale. En effet, en voulant améliorer la condition de l’homme, on arrive au résultat inverse. Les maux contemporains, que sont l’industrialisation du bâtiment, ainsi que les réglementations et les budgets à respecter auxquels sont confrontés les villes sont néfaste pour l’homme. FP appelle à la prise de conscience afin de supprimer cet état de fait. En dernière partie de la conférence, FP tente d’apporter des solutions à ce problème. Pour lui, il est important d’adopter une nouvelle forme de pensée. En effet il ne s’agit pas de reconstruire des villes sur le modèle des cités anciennes mais au contraire de s’adapter à la société contemporaine tout en prenant en compte deux éléments primordiaux: le monumental et le pittoresque de la cité. Il ne faut pas donner la priorité à la sérialisation comme le font les bâtisseurs de ces "grands ensembles". FP conclut en affirmant que l’architecture a perdu son rôle exact, pensant plus aux besoins à satisfaire qu’aux réels sentiments que l’homme nourrit.