Vous trouverez ici près de 2’500 conférences en libre accès, enregistrées entre 1957 et le mois dernier.
Si vous deviez constater des erreurs, nous vous serions reconnaissant-es de nous les signaler en écrivant à mediatheque@club-44.ch car notre base de données est appelée à s’améliorer grâce notamment à l’attention de ses visiteur-euses. D’avance, merci !
Les contributions volontaires sont toutefois bienvenues pour aider à l’entretien des installations et au maintien d’une offre de qualité. Informations bancaires : Association Club 44 – cH82 0900 0000 2300 2573 1
Résultats de votre recherche
Mes pairs // De quoi lire ?
L’écriture, pour donner corps à une absence // Trois exercices d’admiration
Daniel de Roulet • Maïssa Bey
Mes pairs // De quoi lire ?
L’écriture, pour donner corps à une absence // Trois exercices d’admiration
Daniel de Roulet • Maïssa Bey
Deux écrivains, l’une algérienne, l’autre suisse romand, tous deux interrogés par la journaliste du Temps Isabelle Rüf, entrent en dialogue et évoquent leur bibliothèque idéale.
Mes pairs
L’écriture, pour donner corps à une absence
C’est l’histoire d’une dévoration, c’est l’histoire d’un désir insatiable. C’est l’histoire d’un mur à mot édifié, d’un rempart entre les autres et moi, entre la vie et moi. Les autres ? Ceux que je fréquentais ? C’étaient ceux qui, sage- ment rangés dans la bibliothèque de la classe attendaient que je vienne à eux. Ils étaient plus vrais et bien plus attachants que ceux qui vivaient auprès de moi. Ce n’est que bien plus tard que je m’aperçus que mes personnages préférés avaient tous, ou presque, quelque chose de commun. Ils étaient tous sans père. Et ces héros devenaient, à ce titre, proches. Ils étaient mes pairs.
Plus tard, vient le temps de la littérature. La fréquentation des «grands auteurs ». Et un jour on remarque combien sont nombreux les écrivains qui ont grandi sans père! D’abord le rebelle, le mauvais garçon, François Villon, le maître en ballades, qui vouait à son maître, son « plus que père », une véritable adoration. Et puis Baudelaire, ou encore Rimbaud, Aragon, Mohamed Dib, Marguerite Duras. Sartre, Genet, Camus et bien d’autres.
Lire, ou encore écrire, serait donc tenter de donner corps à une absence. Une tentative de retrouver des traces de filiation rompue. De faire que ces traces soient lisibles. De renouer les fils. Une régénération par les mots.
De quoi lire ?
Trois exercices d’admiration
Avant de monter dans un train ou un avion, ou juste avant de s’endormir, on se demande parfois : ai-je pris de quoi lire ? De quoi lire, mais pas trop pathétique, pas trop épais, pas trop maigre. De quoi lire, non pas pour pas- ser le temps, mais pour m’aider à comprendre le monde, pour m’encoura- ger à en rire, à m’en émouvoir. De quoi lire, comme on dirait de quoi écrire. Ai-je pris de quoi écrire ? De quoi lire pour un dialogue muet, pour admirer celui ou celle qui semble n’avoir écrit que pour moi. Trois auteurs contem- porains, de trois générations différentes, feront l’objet de cet exercice d’admiration : Michel Vinaver, Jean Echenoz, Maylis de Kerangal.
Après avoir passé sa jeunesse à Saint-Imier, Daniel de Roulet a suivi une formation d’architecte et travaillé dans l’informatique. Il est l’auteur d’une œuvre qui compte une dizaine de romans et autant de chroniques et d’essais. Ses livres sont traduits dans une dizaine de langues, les derniers titres parus sont Fusions et Écrire la mondialité.
Maïssa Bey
Après des études de lettres modernes à l’Université et à l’École Normale
Supérieure d’Alger, Maïssa Bey a longtemps enseigné le français dans un lycée avant d’être conseillère pédagogique à Sidi-Bel-Abbès en Algérie où elle réside. Lauréate de plusieurs prix littéraires en France et en Algérie, notamment pour Pierre Sang Papier ou Cendre et Puisque mon cœur est mort.
L’amérique, pays des contrastes
Daniel de Roulet
L’amérique, pays des contrastes
Daniel de Roulet
Daniel de Roulet, architecte de formation, informaticien de profession, a publié de nombreux essais et romans, en particulier Chronique américaine (Métropolis, 2005). En écho à la conférence du 21 novembre 1946, L’Amérique, pays des contrastes, avec Maurice Perret. Haïs ou adorés, les Etats-Unis d’Amérique sont assurément méconnus. L’écrivain Daniel de Roulet, qui a souvent sillonné ce vaste territoire, viendra partager quelques clefs pour mieux comprendre la situation actuelle du Nouveau Monde. Il montrera qu’il n’est pas nécessaire de choisir entre les Etats-Unis et l’Europe, et que l’on peut apprécier les Américains sans vénérer l’empire de l’Oncle Sam. Une visite guidée parfois espiègle, parfois déroutante, toujours constructive.
Après avoir passé sa jeunesse à Saint-Imier, Daniel de Roulet a suivi une formation d’architecte et travaillé dans l’informatique. Il est l’auteur d’une œuvre qui compte une dizaine de romans et autant de chroniques et d’essais. Ses livres sont traduits dans une dizaine de langues, les derniers titres parus sont Fusions et Écrire la mondialité.