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In Jesus’ Name
Christian Lutz
In Jesus’ Name
Christian Lutz
Pour réaliser sa série intitulée In Jesus’ Name, Christian Lutz s’est immergé pendant une année (entre 2011 et 2012) dans la communauté évangélique suisse ICF. Célébrations et concerts de rock, camps de vacances, baptêmes, il photographie tous les événements auxquels il est convié. A peine sorti en novembre 2012, le livre se voit interdit par la justice zurichoise : 21 personnes, apparaissant dans l’ouvrage, portent plainte pour atteinte à l’image contre le photographe et son éditeur, le tout orchestré par les responsables de l’Eglise. Si le livre ne circule plus aujourd’hui, les photographies interdites sont en revanche régulièrement exposées et publiées, mais avec les stigmates de la sanction, barrées par le contenu des plaintes, telles que l’avocat des plaignants les a rédigées dans ses actions en justice.
Exposition jusqu’au 30 octobre 2014, ouverte les soirs de conférence et sur rendez-vous durant les heures de bureau (032 913 45 44).
Né en 1973 à Genève où il réside, Christian Lutz a suivi une formation de photographe à l’École supérieure des Arts de l’Image Le 75 à Bruxelles. Photographe indépendant depuis 1996, représenté par les agences Strates et VU’, il a reçu en 2009 le Grand Prix international de photographie de Vevey, en 2011 le Swiss Press Award pour Tropical gift et en 2012 le Prix de la Nuit de la Photo, La Chaux-de-Fonds.
L’immersion est un concept bien connu des ethnologues, mais aussi des photographes. Elle consiste à se plonger durablement au cœur d’un univers social et à partager au plus près la vie de ses acteurs pour mieux en déchiffrer le fonctionnement. Le travail de Christian Lutz relève pleinement de cette approche ; que ce soit dans un ranch de l’Oregon pour explorer la vie et les représentations des cow-boys d’aujourd’hui (Outwest), dans les cou- lisses de l’Administration fédérale pour pénétrer les rouages du pouvoir politique (Protokoll), ou dans les milieux d’affaires au Nigeria pour mettre en lumière le commerce occulte du pétrole (Tropical gift), Christian Lutz cherche toujours à faire corps avec les milieux qu’il ausculte en s’y fondant durant de longues périodes. Mais cette pratique, si elle a ses vertus, com- porte aussi sa part de risques: le photographe, par son art, peut-il véritablement faire le tour de son sujet ? N’encourt-il pas le risque de voir parfois le sujet se retourner contre lui ?
Né en 1973 à Genève où il réside, Christian Lutz a suivi une formation de photographe à l’École supérieure des Arts de l’Image Le 75 à Bruxelles. Photographe indépendant depuis 1996, représenté par les agences Strates et VU’, il a reçu en 2009 le Grand Prix international de photographie de Vevey, en 2011 le Swiss Press Award pour Tropical gift et en 2012 le Prix de la Nuit de la Photo, La Chaux-de-Fonds.
