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L’économie africaine et son avenir
Catherine Coquery-Vidrovitch
L’économie africaine et son avenir
Catherine Coquery-Vidrovitch
Professeure à l’Université de Paris VIII, directrice de l’Unité d’enseignement et de recherche, CCV présente les caractéristiques de l’économie africaine, particulièrement de sa dimension agricole. Sur un ton post-colonialiste, CCV soulève le problème de la modernisation (occidentalisation) et l’influence des pays occidentaux sur l’évolution de la cellule paysanne et de son développement. CCV analyse la colonisation et ses conséquences sur l’Afrique actuelle, sur sa démographie, ses ressources et ses us et coutumes. Elle dépeint également la cellule villageoise, le mode de vie et de penser africain avant la colonisation et explique la différence de conception de travail qu’ont les africains actuels par rapport aux occidentaux. Selon CCV, le paysan africain d’aujourd’hui est en état de dépendance, ce qui crée de lourdes conséquences sociales. Il y aurait un bouleversement des moeurs, les liens communautaires se voyant réduits notamment à cause de l’exode des populations rurales vers les villes. CCV dénonce la politique en vigueur dans bon nombre d’Etats africains qui s’avérerait être une imposture, elle dénonce la ségrégation raciale de certains pays comme étant un élément constitutif de l’Etat, elle soulève donc le problème de l’Afrique du Sud et de l’apartheid où la population noire employée à des fins purement économiques. Lors du débat Maurice Favre fait un parallèle entre les montagnes neuchâteloises au 17ème siècle et l’Afrique d’aujourd’hui, abordant ainsi le thème l’évolutionnisme.
Selon le programme du Club 44 : «Catherine Coquery-Vidrovitch est professeur à l’Université de Paris VII et directeur de l’Unité d’enseignement et recherche. Spécialiste d’histoire économique et sociale de l’Afrique noir, elle a été chargée de nombreuses missions à Dakar, Brazzaville, Cotonou, au Zaïre, etc. Elle est en outre l’auteur de plusieurs ouvrages importants tels que «La découverte de l’Afrique des origines au XVIIIe sicècle", «Le Congo au temps des grandes Compagnies concessionnaires", «L’Afrique noire de 1800 à nos jours". Le Professeur C. Coquery-Vidrovitch souhaite rappeler que si l’Afrique va fort mal, elle n’est pas pour autant peuplée uniquement de Bokassa ou d’Idi Amin Dada. En effet, 60 à 90% de la population sont encore des paysans, à la fois misérables et héritiers d’une culture profonde en passe d’être traumatisée définitivement. C’est l’évolution de cette Afrique terrienne qui est déterminante pour l’avenir économique et humain du continent. La soirée est présidée par le Professeur Pierre Centlivres, directeur de l’Institut d’ethnologie de Neuchâtel."