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Le totalitarisme pervers
Comment les multinationales imposent leur loi
Alain Deneault
Le totalitarisme pervers
Comment les multinationales imposent leur loi
Alain Deneault
Peut-on parler de « totalitarisme » quand il s’agit de nommer le pouvoir des multinationales ? Alors que la pratique politique voudrait que les sujets d’une collectivité obéissent aux lois, on assiste à un renversement pervers : ce sont les multinationales qui soumettent la délibération des assemblées politiques à d’autres «lois», supérieures, qu’elles s’assurent de rendre efficaces comme par exemple, la «loi» du marché. En s’appuyant sur le cas d’école que constitue l’entreprise Total, le philosophe insistera sur le fait que les sociétés privées se réclament en permanence de la loi pour fonder sur elle leur autorité et la jouissance même de leur domination sociale. Mais que signifie au fond « c’est légal » quand les actes ainsi autorisés par des législations complaisantes – le travail forcé des enfants au Myanmar, la pollution meurtrière du delta du Niger, etc. – choquent la conscience commune ?
Alain Deneault est docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII et directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris. Il est notamment l’auteur de Noir Canada (Écosociété, 2008), Offshore (La Fabrique/Écosociété, 2010), Paradis sous terre (Rue de l’échiquier/ Écosociété, 2012) et La Médiocratie (Lux, 2015). Il a récemment publié De quoi Total est-elle la somme ? (Rue de l’échiquier/Écosociété, 2017).canadienne» (Ecosociété, 2014).
«Personne ne voudrait que la circulation routière repose sur des principes volontaires et soit dictée par la loi du plus fort. De la même manière, les activités des sociétés à l’étranger doivent être encadrées par des règles claires» déclare Dick Marty, membre du Comité d’initiative «Multinationales responsables». Actuellement n’existent que des recommandations du Conseil fédéral et du Parlement. Ne doit-il pas y avoir un changement légal pour que les entreprises transnationales ayant leur siège en Suisse respectent les droits humains et l’environnement ? Entre liberté d’entreprendre et responsabilité sociale, la mondialisation nous oblige-t-elle à repenser la loi ou cela fera-t-il fuir les entrepreneurs ?
En partenariat avec Action de Carême, Pain pour le Prochain et Être partenaire dans le cadre de la campagne œcuménique 2016 « Prendre ses responsabilités – renforcer la justice ».
Domaine(s) :
divers
économie
Mots clé :
éthique
responsabilité
économie
écologie
coopération internationale
Didier Berberat
Conseiller aux Etats neuchâtelois.
Alain Deneault
Alain Deneault est docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII et directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris. Il est notamment l’auteur de Noir Canada (Écosociété, 2008), Offshore (La Fabrique/Écosociété, 2010), Paradis sous terre (Rue de l’échiquier/ Écosociété, 2012) et La Médiocratie (Lux, 2015). Il a récemment publié De quoi Total est-elle la somme ? (Rue de l’échiquier/Écosociété, 2017).canadienne» (Ecosociété, 2014).
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Canada favorise de mille manières les détenteurs de fortune et les entreprises cherchant à contourner son système fiscal et ses lois. Pour ce faire, il a largement contribué à créer les paradis fiscaux des Caraïbes à partir des années 1950. Sous l’impulsion de banquiers, juristes et hommes politiques canadiens, ces législations se sont converties en des États de complaisance, faisant structurellement du Canada un paradis fiscal. Quel est le coût social et écologique des outils juridiques « criminogènes » mis en place ?
En partenariat avec le Lycée Blaise-Cendrars et le Rotary Club de La Chaux-de-Fonds et en collaboration avec la librairie La Méridienne.
Domaine(s) :
économie
politique
Mots clé :
Canada
fiscalité
politique économique
secret bancaire
fraude
législation
Alain Deneault
Alain Deneault est docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII et directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris. Il est notamment l’auteur de Noir Canada (Écosociété, 2008), Offshore (La Fabrique/Écosociété, 2010), Paradis sous terre (Rue de l’échiquier/ Écosociété, 2012) et La Médiocratie (Lux, 2015). Il a récemment publié De quoi Total est-elle la somme ? (Rue de l’échiquier/Écosociété, 2017).canadienne» (Ecosociété, 2014).