Y a-t-il un avenir pour la petite et moyenne entreprise?
Michel Drancourt ouvre sa conférence avec un exemple de l’entreprise Ford dont les investissements sont tellement lourds par rapport à Citroën, entreprise moyenne, qu’elle n’a pas la souplesse d’investir dans le projet de la DS avant plusieurs années alors que Citroën peut le faire tout de suite. Par cet exemple, Drancourt tente de montrer que les petites et moyennes entreprises disposent de certains atouts face aux grandes qui prennent de plus en plus d’ampleur. Dans un premier temps, le conférencier aborde les relations générales entre les grandes entreprises et les plus petites en montrant le rôle de moteur des grandes par rapport aux autres et la façon dont les grandes orientent la production des autres. Il souligne également le fait que même si le nombre total de petites et moyennes entreprises reste plus ou moins constant, au niveau individuel, avec l’ouverture des marchés, elles se renouvellent constamment par rapport aux grandes qui en principe ne meurent pas. Drancourt présente ensuite les avantages qu’ont les petites et moyennes entreprises par rapport aux grandes. Le fait d’avoir un patron physique et présent, la souplesse due aux investissements plus petits qui permet de mieux s’adapter à la conjoncture et les relations plus personnelles entre client et producteur. Il présente ensuite "l’envers de la médaille", c’est à dire les difficultés que peuvent aussi entraîner ces avantages. Les problèmes de succession à la tête de l’entreprise et le problème de la monoculture due à la spécialisation de la production des petites entreprises sont évoqués. Enfin, Drancourt donne quelques pistes à suivre par les petites et moyennes entreprises, comme le fait de plutôt se diriger vers le secteur tertiaire ou la possibilité, grâce à l’innovation, de devenir des satellites de plus grandes entreprises afin de palier aux problèmes de financement que rencontrent les petites et moyennes entreprises.
