Récits écoféministes- ou comment se saisir du présent
Né sur plusieurs continents durant les années 1970-80, le mouvement écoféministe connait aujourd’hui un regain de vitalité en
monde francophone. Il met en relation plusieurs formes de domination – patriarcat, extractivisme, racisme – en pointant leur origine
commune dans les conquêtes et les révolutions menées par l’homme
blanc moderne à partir du 15e siècle. Un tel déplacement de la focale
historique a permis aux écoféministes de produire de nombreux
récits et contre-histoires, à la fois sombres et joyeuses, qui ouvrent des possibilités pour l’action et la pensée dans une situation où la vie sur Terre semble condamnée. Dans les années 80, c’était la menace nucléaire. Aujourd’hui, c’est l’urgence climatique. Face à l’hyperréalisme réducteur et paralysant que tendent à produire de tels états d’urgence, l’écoféminisme offre des outils puissants pour se ressaisir de la situation présente et de la joie d’agir.
Réservation des places indispensable via notre site internet (www.club-44.ch) ou sur www.optf.ch. Possible dès à présent pour les membres du Cub 44 et dès le 3 mai pour les non-membres.
Nous vous rappelons également que le port du masque est obligatoire.
Benedikte Zitouni est sociologue à l’Université Saint-Louis à Bruxelles. Formée à Bruxelles, Paris, Oxford et Berkeley, elle fait le récit de chantiers controversés et des contre-exploits collectifs réalisés en des terres contestées.