Une alternative de société est possible : pour un dépassement de la bipolarité
En collaboration avec la librairie La Méridienne, lors de l’inauguration des locaux rénovés du Club 44, Jean-François Kahn (JK) est invité à s’exprimer sur l’alternative possible à une société en crise. Journaliste, essayiste, polémiste, auteur de nombreux ouvrages, JK est le fondateur de l’hebdomadaire Marianne.
JK se projette dès ses premiers mots au-delà de la crise économique et financière. Il met en effet en garde les nations contre la tentation de ne pas juguler leurs déficits budgétaires respectifs. La menace inflationniste pèse. Il se réfère volontiers à la crise de 1929 et aux conséquences et solutions trouvées après lors du rideau de fer. Pour JK la chute du mur soviétique a entrainé un retour à un capitalisme sauvage et inégalitaire d’avant 1929, qui n’offre pas toutes les garanties de sécurité, qui n’est pas rationnel et qui se sent bien dans son économie virtuelle.
Pendant une dizaine de minute JK entame une joute oratoire très critique contre le système de rémunération des "grands patrons" et le crédit à tout va de la part du système bancaire. Selon JK, cette situation entraine un problème moral et social.
Devant cette anomalie qui plonge le citoyen dans l’apathie, le conférencier propose une alternative. Il faut mettre l’homme au centre et non pas le pouvoir ou l’argent. Sinon c’est la barbarie qui s’imposera. Autrement dit, il faut revenir à plus de social-démocratie et à beaucoup moins de néolibéralisme. En fin de conférence, JK s’exprime sur la difficulté de trouver une position politique satisfaisante face à de nouveaux problèmes de société. Il prône pour cela une révolution, mais au sens copernicien.