«Le Mont Ijen, à l’est de l’île de Java, est pour moi un endroit particulier puisque je l’ai escaladé une dizaine de fois. Je me suis rendu pour la première fois en Indonésie en 1992 et depuis j’y ai effectué plusieurs séjours où, au fil du temps, j’ai appris l’indonésien. Pouvant m’exprimer dans cette langue, j’ai pu être au contact des porteurs de soufre du Mont Ijen et partager avec eux les récits de leur dur labeur. Je me suis rendu compte au travers de ces échanges que le quotidien de ces travailleurs est très difficile."
Claudio Belligotti
Soufre peut se lire à plusieurs niveaux : documentaire, car il fait le récit palpable de la pénibilité de la tâche ; esthétique, par la palette de couleurs qu’il offre et la graphie des postures de ces Atlas des temps modernes ; éthique enfin, par l’émotion qu’il procure, émotion qui ne doit toutefois pas tendre vers la pitié, mais plutôt vers la prise en compte de réalités professionnelles extrêmes qui ont pour écrin un pays qu’on connaît surtout pour sa beauté et son harmonie.
Exposition jusqu’au 25 janvier 2018 ouverte les soirs de conférence ou sur rendez-vous durant les heures de bureau ([email protected] ou +41 32 913 45 44).
Photographe autodidacte, Claudio Belligotti voyage depuis une trentaine d’années : les routes de l’Asie du Sud-Est sont devenues pour lui incontournables. Véritable nécessité, l’activité photographique, qu’il déploie surtout du côté de l’Indonésie, lui offre l’opportunité de mettre en lumière les gens et les scènes de vie qu’il apprivoise dans le plus grand respect.