Sommes-nous seuls? Perspectives offertes par les exoplanètes
Michel Mayor est professeur honoraire d’astrophysique à l’Université de Genève. Il a été directeur de l’Observatoire de Genève de 1998 à 2004. En 1995, avec Didier Queloz, il a découvert la première planète en orbite autour d’une autre étoile comparable à notre soleil, l’étoile 51 Pégase. Avec cette découverte, un vieux rêve de l’humanité devenait un domaine de l’astronomie actuelle. Quinze ans plus tard, plus de 400 planètes extrasolaires ont été découvertes, dont la moitié par son groupe de recherche. Il est membre étranger des Académies des Sciences de France et des États-Unis. En collaboration avec la librairie La Méridienne. La Vie existe-t-elle ailleurs dans l’Univers? Peut-on espérer la détecter? La question de la «pluralité des Mondes habités» fait partie des interrogations humaines depuis plus de deux mille ans. La science a-t-elle les moyens de répondre à une telle question? Au cours des 15 dernières années, plus de 400 planètes extrasolaires ont été découvertes. Ces planètes tournent autour d’autres étoiles comparables à notre soleil. Ces systèmes planétaires révèlent une étonnante diversité. Le système solaire ne semble pas un exemple typique comparé à ces systèmes. Cette diversité nous renseigne sur les mécanismes de la formation des systèmes planétaires, du nôtre en particulier. Une grande diversité existe aussi dans la composition des exoplanètes: planètes gazeuses, de glace, rocheuses ou planètes océans. Mais parmi les planètes détectées à ce jour, aucune ne semble présenter des conditions favorables au développement de la Vie. La recherche de planètes extrasolaires analogues à la Terre est un des enjeux de la recherche actuelle. Cette première étape est nécessaire avant la réalisation d’expériences futures, ambitieuses et complexes visant à détecter des signatures de la présence de Vie sur d’autres planètes.