Née en URSS et longtemps confinée à une forme d’anonymat international, Sofia Gubaïdulina devient dès les années 1980 une figure unique de la musique. Assistante de Dmitri Chostakovitch, amie intime d’Alfred Schnittke, Sofia Gubaïdulina traverse le vingtième siècle sans jamais succomber à une quelconque mode. Au contraire, ne serait-ce pas la résistance à un langage commun qui a toujours conduit sa démarche à la recherche d’une pureté sonore? Peut-être parce que la musique est au-delà, comme une manière rituelle de restaurer une connexion entre soi et ce qui nous dépasse, comme semble le dire son introïtus pour piano et orchestre? Est-ce une manière de se relier à la transcendance? La rencontre – conduite sous forme d’entretien – offrira l’opportunité rare et tout à fait exceptionnelle d’entrer en dialogue avec l’une des plus grandes compositrices vivantes.
La rencontre se déroulera en russe, traduite en consécutif.
Elle sera suivie de deux concerts de l’Ensemble Symphonique Neuchâtel: le mercredi 20 février (à 20h15) à la Salle de Musique (La Chaux-de- Fonds) et le jeudi 21 février (à 20h) à la Collégiale (Neuchâtel).
Diplômé de la Haute école de Musique de Lausanne, Jonas Pulver est chroniqueur au journal Le Temps. Il a reçu en 2012 le prix Chuard.
Sofia Gubaïdulina
La compositrice Sofia Gubaïdulina peut sans conteste être considérée comme l’une des plus importantes figures musicales de notre temps. Elle fait partie de la fameuse génération post-Chostakovitch (avec Alfred Schnittke et Edison Denisov). Sa musique est jouée par les plus importants ensembles et solistes du monde.
En partenariat avec l’Ensemble Symphonique Neuchâtel, les Concerts de la Collégiale et la Société de Musique de La Chaux- de-Fonds ; en collaboration avec Gab’Son & Hi-Fi.
