En préambule André Vergez, insiste sur le fait qu’Herbert Marcuse, de par ses théories critiques de la société est un des maîtres à penser des mouvements contestataires allemands, américains des années 60. Si d’ailleurs, ce dernier a fait une présentation en 1962 au club 44, par contre en France il est quasiment inconnu. Herbert Marcuse né à Berlin en 1898, fréquente le milieu intellectuel marxiste de la capitale puis se rend à Fribourg pour suivre le séminaire d’Heidegger. Il fait sa thèse sur Hegel. A l’avènement du nazisme, il s’exile aux Etats-Unis, où recherche, critique des rouages du système soviétique et l’enseignement de la philosophie politiques l’occuperont durant plusieurs décennies. Dans un second temps le conférencier présente le philosophe sous trois angles : sa philosophie, ses rapports avec Freud et la critique de la société industrielle. Marcuse s’est très intensément intéressé à la philosophie classique et se réfère à l’idéalisme éternel. Il puise son savoir dans la pensée de Kant et Hegel et de Marx qu’André Vergez développe avec fougue [00:16:15]-[00:37:28]. Pour Marcuse, Freud fait entre autre une critique de la société utile en s’intéressant à l’intime de l’homme mais il se fourvoie en cherchant à absolument à le guérir. S’il éprouve une certaine sympathie pour Freud, c’est tout le contraire pour Erich Fromm qu’il trouve trop modéré dans ses idées.[00:37:29]-[00:51:15] Marcuse fait preuve de pessimisme politique. Les progrès sociétaux et la sexualité sont pour lui négatifs, car ils empêchent la contestation et dissimulent l’exploitation. Dans son idée de la tolérance, il se désole aussi que les gens pensent qu’ils sont libres parce qu’ils ont droit à la parole, car finalement l’inertie perdure [00:51:16]-[01:03:37].