Quelques perspectives de la science politique contemporaine
Professeur ordinaire en sciences politiques à la faculté de droit et sciences économiques de l’Université de Neuchâtel, Ernest Weibel décrit les différentes théories sur la violence politique et le terrorisme en sciences politiques. Il restreint son exposé aux actes de violence physique ou de menace à des fins politiques. Il avance l’hypothèse que les médias jouent un rôle dans la mise en scène de tels événements. EW s’exprime sur un ton doctoral, dans un langage savant, avec accent neuchâtelois. La violence politique est un domaine peu étudié, note-t-il, pourtant elle gangrène le système politique international depuis les années 1960 : violence et terreur en Afrique, Indonésie, Irlande du Nord, Grèce, printemps de Prague, mouvement estudiantin en France, terrorisme en Allemagne et au Japon. Et les détournements d’avion sont en augmentation. EW présente comment les régimes marxiste-léniniste puis nazi justifient la violence politique d’Etat dans leur idéologie, et offre une typologie des actes de violence politique. Il décrit ensuite les différentes théories sur leur origine, néodarwiniste, marxiste, psychologique, soulignant le fait que souvent l’approche est biaisée par l’orientation idéologique de leur auteur. Il présente les dernières observations sur le lien entre violence politique et le contexte socio-économique (James Davis). Il développe la question de l’instrumentalisation des médias par les auteurs de violence politique. Selon EW, les médias peuvent également jouer un rôle de pacification en donnant la parole à des minorités prêtes à prendre les armes. Lors du débat, EW répond notamment à une question sur le rôle de la religion comme moyen de désactiver la violence. Trop souvent la religion a été un motif de conflit idéologique, commente-t-il. NB: Cette conférence clôt un cycle de conférences organisées par faculté de droit et sciences économiques de l’Université de Neuchâtel