Le directeur général et vice-président du directoire de la banque nationale suisse, Alexandre Hay (A.H.), rend compte de la difficulté de concilier les divers intérêts en matière de politique monétaire. Le conférencier évoque dans un contexte de ralentissement économique la situation monétaire intérieure. A.H fait part tout d’abord les mesures prises dès 1972 pour freiner l’inflation qui découlait des années de hautes conjonctures à savoir : la suppression du taux de change fixe. Dès l’automne 1974, une véritable politique monétaire autonome se met en place. La libération de certains fonds et l’augmentation de la base monétaire de 6 % constituent les principales décisions réalisées. A. H donne également son avis sur la création d’un hypothétique paquet conjoncturel en matière de politique budgétaire, car il faudra le financer par un emprunt sur le marché des capitaux. Cependant la priorité reste la lutte contre l’inflation. La situation extérieure constitue la seconde partie de l’exposé d’Alexandre Hay. Depuis la réévaluation du franc suisse en 1971 et la non-intervention sur le marché des changes en 1973, la Suisse assiste à l’affaiblissement du dollar. La crise politique au Moyen-Orient a fait que le francs suisse, devenu valeur refuge, s’est logiquement apprécié. L’interdiction de rémunération des dépôts étrangers et l’introduction d’une taxe sur ceux-ci sont mises en place pour enrayer l’appréciation. La fin de la conférence est consacrée à l’explication technico-stratégique de la future intervention de la Suisse sur le marché des changes.