Roger de Diesbach, journaliste, fondateur du Bureau de reportage et de recherche d’information (BRRI), ancien Rédacteur en chef du quotidien La Liberté, parle de son dernier livre qui vient d’être publié "Presse futile, presse inutile" (Slatkine, 2007).
Dans le programme du club 44, R.D résume bien le message qu’il veut faire passer dans son livre: «Avec la baisse des recettes publicitaires, la vraie presse, celle qui n’oublie pas d’informer, est menacée par toutes sortes de gadgets gratuits. Coûteuse, dérangeante, la recherche d’informations est laminée par les coupes budgétaires. Certains éditeurs choisissent de donner dans le facile, les tripes, l’instinct primaire. Leurs rêves: des médias sans journalistes. La panique de ces derniers n’y changera hélas rien. Il est temps qu’ils organisent leur défense et que les lecteurs eux-mêmes se révoltent contre cette presse qui les traite en demeurés. Qu’ils défendent l’esprit critique, la liberté d’expression, leur démocratie.»
Dans son plaidoyer, R.D avec la complicité de la journaliste Anabelle Bourquin lisent plusieurs passages importants du livre. Ils portent non seulement sur les raisons qui ont conduit R.D à écrire un tel ouvrage mais également sur ses expériences journalistiques passées. Les souvenirs évoqués mettent en lumière entre autres l’importance du devoir d’information et de la liberté de presse. Dans sa causerie, R.D évoque également la disparition de l’intérêt général au profit de l’information vendable, l’engagement des journalistes, la concurrence entre les médias. Dans la partie des questions de l’auditoire, un débat sur la crédibilité de la presse neuchâteloise est engagé.