Dans le cadre de l’hommage à Ferdinand Gonseth, à l’occasion de son 80e anniversaire, les professeurs François Bonsack (F.B), Werner Sörensen (W.S) et Eric Emery (E.E) introduisent par leurs présentations, la conférence du Professeur Ferdinand Gonseth (F.G) et la séance de discussion qui s’en est suivie. Georges Braunschweig évoque en introduction quelques souvenirs qu’il a en commun avec F.G. Puis, F.G débute la conférence en exposant la question suivante : l’enseignement de la philosophie convient-elle aux universités populaires ? Intimement persuadé que les méthodes de l’enseignement universitaire ne conviennent pas aux apprenants de cette institution, F.G s’y oppose. Pour appuyer son propos, il aborde les entretiens philosophiques qui se sont tenus dans le village rural de Corban. Éloigné des définitions et des grands penseurs, le débat s’est centré sur la philosophie du quotidien. Tout le monde la porte en soi car il est doté de référentiels qui ne demandent qu’à s’équilibrer. Cela permet en effet d’établir des jugements justes. Et n’est-ce pas la première tâche du philosophe ? A travers l’exemple "des arbres et du train" Ferdinand Gonseth illustre le concept de référentiel. Les personnes vivants à Corban se sont montrés réceptives aux propos de l’orateur ce qui a permis à ce dernier d’aborder la philosophie de Descartes, de Marx et de Mao et donc d’avoir une réponse à ce qu’est la philosophie. En pouvant échanger philosophiquement avec des personnes pourtant non initiés à la cette discipline, F.G apporte répond par l’affirmative à la question-titre de la conférence : Ne sommes-nous pas tous des philosophes ?
