Comme il est de tradition au club 44, des invitations sont régulièrement lancées aux membres de l’exécutif de la Confédération. Micheline Calmy-Rey (M.C) chef du département des affaires étrangères a accepté de se rendre dans la métropole horlogère pour faire un état des lieux de la situation actuelle de la Suisse.
En préambule de son exposé, M.C rend compte de la difficulté à travers l’histoire d’éradiquer complètement toutes les formes d’esclavage. Avec une sombre lucidité, l’oratrice rappelle que malgré des avancées notoires en matière de droit de l’homme le XXe siècle a été source de barbarie, des plus bas instincts de l’humanité. En dépit de progrès réalisés en matière de droit de l’homme, des haines entre les peuples et la peur de l’autre restent tenaces en ce début du XXI siècle. Telle une pythie, M.C met en garde contre la tentation de stigmatiser lors de prochaines votations l’étranger ou les pratiquants d’autres religions. Dans toutes situations de tensions, il faut quand la situation le permet, privilégier le dialogue et le pragmatisme même si les résultats qui en découlent peuvent être aléatoires. M.C fait entre autres références aux bons offices de la Suisse. Des sujets tels que la situation explosive en Colombie et la non-prolifération des armes nucléaires en Iran sont abordées. La conseillère fédérale, dans un souci de quasi-exhaustivité, évoque également dans sa deuxième partie de conférence le défi environnemental planétaire et la crise financière et ses conséquences. Ses derniers mots sont consacrés aux relations complexes mais néanmoins fondamentales qu’entretient la Suisse avec l’Union Européenne.