René Marill Albérès

Marasme ou renouvellement du roman en 1963-1964

René Marill Albérès (RMA), critique littéraire et lui-même romancier, traite de «Marasme ou renouvellement du roman en 1963-1964 ?» Sans chef-d’oeuvre, la dernière rentrée lui paraît présenter des tendances intéressantes. Le roman traditionnel, issu notamment de Balzac, coexiste maintenant avec le Nouveau Roman: avec ce dernier, l’auteur, comme le lecteur, ne sait pas tout de ses personnages. Une comparaison entre «Quand la mer se retire» d’Armand Lanoux, Prix Goncourt 1963, et «Eté indien» de Claude Ollier, situe la question; même si Lanoux n’est pas tout à fait classique, Ollier et le Nouveau Roman accordent aux choses plus d’importance qu’aux êtres, la description prime sur le récit. RMA voit aussi, entre ces extrêmes, quelques auteurs, dont le travail est lié à l’esthétique du cinéma actuel. A un premier courant appartiennent Raymond Jean, Jean Freustié, Claudine Chonez: ce qui se passe reste incertain, la durée est ramassée, selon une loi de concentration. Le second courant tient du mythe: J.-M. G. Le Clézio, Jean-Edern Hallier, Robert Quatrepoint, dont les romans redisent l’aventure de Robinson ou celle d’Adam. Au total, RMA voit dans ces tendances de la nouveauté, de la fraîcheur; pas encore de chefs-d’oeuvre, mais des possibilités. Bonne conférence, même si la décantation intervenue depuis a écarté du paysage plusieurs des écrivains examinés. Mais RAM n’entendait pas faire plus que situer les choses sur le moment.
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René Marill Albérès

Origine : France ; Ecrivain; journaliste; professeur; critique littéraire; feuilletoniste aux «Nouvelles littéraires»
Type d’événement
Conférence
Domaine(s)
Sciences humaines
Mots clés
romanécritureépoque contemporaineavant-gardecourant artistiquelittérature
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