Ancien professeur au Gymnase cantonal de Neuchâtel puis à l’Université de Neuchâtel et de Zürich, Jacques Geninasca est un grand spécialiste de Gérard de Nerval, auquel il a consacré de nombreuses études dont sa thèse de doctorat « Analyse structurale des chimères de Nerval » (1971). Son exposé s’articule en deux parties. La première présente le cadre général et théorique par rapport auquel trouve à se définir cette forme particulière de rationalité dénommée « logique du mythe ». Il parle ainsi de la notion de langage et de la multiplicité du sens et explique notamment le recours au scénario et au "langage étiquette" dans la littérature. Ensuite, il traite des oeuvres de la littérature moderne qui sont, à certains égards, comparables aux récits de la littérature orale des peuples sans écriture. Il finit par la lecture d’un texte de Reverdi « Blanc et Noir » (1919) qui est le texte introductif de la « Guitare endormie ». Ce texte illustre bien cette notion de sens car on ne sait à première vue pas de quoi il parle : une représentation de la tête.
