M. Etienne Junod (EJ), membre de la direction générale de la Société F.Hoffmann-La Roche et Cie à Bâle et président de la société suisse des industries chimiques. L’industrie chimique est sans doute celle qui a connu le plus grand essor dans ce début de siècle. La période d’après Deuxième Guerre Mondiale connaît néanmoins un développement encore plus fulgurant dans les domaines électroniques et nucléaires. Mais ces domaines touchant beaucoup aux matériaux de guerre, la Suisse ne joue qu’un petit rôle. Ce qui n’est pas le cas pour l’industrie chimique, industrie qui est toujours d’une façon ou d’une autre mise à contribution. En effet, les grandes sociétés bâloises, entre autres, jouent un rôle extrêmement important dans notre économie (dans les importations et les exportations) et constituent un des piliers de l’industrie suisse dans le monde. C’est pourquoi EJ entame un aperçu de ce qu’est l’industrie chimique en Suisse et de certains problèmes qu’elle rencontre. La position prépondérante de la Suisse est due à une intelligence politique d’investissement et de recherche, conçue dans des perspectives à long terme. EJ tente donc d’expliquer la politique que la Suisse adopte pour l’industrie chimique suisse. Il parle des réglementations de l’intérieur du pays, des accords et règlements que la Suisse doit adopter avec les autres pays, et aussi des conséquences, voire des problèmes qu’elle doit résoudre. EJ mentionne que la Suisse a gardé jalousement son indépendance politique et économique et que grâce à cela, elle a pu servir de tremplin et d’essor à notre industrie. Et il est convaincu que c’est ce qu’il y a de mieux pour l’évolution de l’industrie. Mais il est conscient que les autres pays ont beaucoup évolué et que la Suisse ne pourra plus être dans les premiers rangs. Elle doit donc gérer son économie par rapport à sa situation, ce qui est tout une organisation.