Cette conférence est organisée dans le cadre des journées « Médecins du Monde » qui se déroulent alors dans le canton de Neuchâtel les 19 et 20 novembre 1993. « Médecins du Monde » est une organisation non gouvernementale (ONG) dont le siège est à Paris, et qui possède des délégations dans de nombreux pays (Espagne, Grèce, Pologne, USA…). Le conférencier, le Dr Ministre Bernard Kouchner, médecin spécialisé en gastro-entérologie, commence à travailler dans l’humanitaire en 1968 avec le Biafra. En 1971, il fonde Médecins sans frontières (MSF),puis, en 1980 Médecins du monde .Tout d’abord, il parle de l’histoire de l’humanitaire dont la première préoccupation était d’ « humaniser les conflits » par une démarche strictement médicale. Selon lui, l’humanitaire doit continuer dans ce sens, mais également mais également évoluer vers l’humanisme et les droits de l’homme, c’est-à-dire remettre l’homme au centre des préoccupations. Avec la fin de la guerre froide et la chute du Mur de Berlin, il y a eu un retour au droit de l’homme. L’humanitaire se doit de continuer à adoucir les guerres, mais doit également faire un travail en amont par des actions politiques. Pour reprendre les mots de Bernard Kouchner « On pourrait prévenir les conflits au lieu de les guérir ». Dans le débat avec le public [42 :20], il est question de l’invention de l’action humanitaire, d’une force armée internationale pour la prévention de la paix dans le monde, de la place et du rôle des médias dans l’humanitaire, etc. La présidence de la soirée a été assurée par Nago Humbert, président de la délégation suisse de « Médecins du Monde » et ancien consultant au Moyen-Orient de l’OMS, et par Jean-Philippe Rapp, journaliste à la Télévision suisse romande.
Ancien Ministre de la Santé et de l’Action humanitaire français (1993).
Nago Humbert
Nago Humbert est directeur de l’Unité de soins palliatifs pédiatriques du CHU Ste Justine, spécialiste en psychologie médicale et professeur au département de pédiatrie de la faculté de médecine de l’Université de Montréal, dont il est le responsable de l’enseignement des soins palliatifs. Il enseigne également à Paris Descartes. Reconnu comme un pionnier de cette spécialité, il préside d’ailleurs le Réseau francophone des soins palliatifs pédiatriques.
