De Pythagore qui expliquait la mécanique céleste cinq siècles avant notre ère en associant à chaque planète une note de la gamme aux sondes spatiales Voyager transportant des témoignages musicaux de notre monde vers d’hypothétiques civilisations dans les profondeurs interstellaires, la dualité du cosmos et de la musique défie le temps. Des anciens Grecs aux néoplatoniciens, du haut Moyen-Âge à Copernic, Kepler, Galilée, du siècle des Lumières au XXIe siècle et à la cosmologie contemporaine, la recherche et la mise en évidence des liens communs entre la dynamique céleste et la gamme planétaire est une préoccupation commune des astronomes et des musiciens, par l’association des constructions harmoniques. C’est dans cette analogie que notre monde semble avoir puisé une bonne partie de ses conceptions de l’Univers.
En partenariat avec les Concerts de la Collégiale de Neuchâtel qui proposent le concert de Dominique Proust, L’harmonie des sphères avec au programme notamment Vincenzo Galilei et Bach, le vendredi 27 mars à 18h30 (entrée libre, collecte).
De formation à la fois scientifique et musicale, Dominique Proust est ingénieur de recherche hors classe au CNRS et astrophysicien à l’Observatoire de Meudon. Il a séjourné dans les grands observatoires internationaux et observé avec les plus grands télescopes (Haute-Provence, Pic du Midi, îles Canaries, Andalousie, Chili, Californie, Hawaï, Australie). Dominique Proust a travaillé l’orgue avec les organistes de Notre-Dame de Paris et il est également organiste de l’Eglise Notre-Dame de l’Assomption à Meudon. Ses enregistrements en première mondiale de l’œuvre pour orgue de William Herschel et de Pierre Moreau ont été salués par la critique internationale.