Jean Zwahlen a commencé sa carrière dans la diplomatie suisse pour bifurquer ensuite dans le monde économique où il occupe une des trois places à la direction générale de la Banque Nationale Suisse (BNS). Il aborde la position difficile que la Suisse occupe en Europe et son avenir. Il rappelle que malgré le climat morose et indifférent qui s’installe en Suisse, des solutions existent. En tant que citoyen, il entretient donc de l’émergence d’une nouvelle Europe. Son exposé se construit autour de trois axes : les enjeux et les défis de l ‘Europe en l’an 2000 (politique, institutionnel et économique) ; l’émergence d’une Suisse nouvelle ; les enjeux de la Suisse en l’an 2000. Dans ce dernier point, il se penche sur la place que la Suisse occupe en Europe en passant en revue les options théoriques en matière d’intégration européenne (le repli total ou « Alleingang », la voie bilatérale sectorielle, la renégociation de l’adhésion à l’espace économique européen, l’adhésion à la communauté européenne). Le débat porte essentiellement sur la question du refus suisse de l’adhésion à l’EEE.
Jean Zwahlen a fait son gymnase à La Chaux-de-Fonds. Il est licencié en Droit et en Sciences économiques et commerciales de l’Université de Neuchâtel. Il a fait une carrière diplomatique qu’il a terminée en qualité d’ambassadeur à l’OCDE, avant de rejoindre la BNS où il a dirigé le Département responsable de la conduite de la politique monétaire. Au cours de sa carrière, Jean Zwahlen a conduit de nombreuses négociations bilatérales et multilatérales touchant à des questions économiques, monétaires, bancaires et énergétiques. Il a aussi été professeur invité à l’IUHEI (aujourd’hui IHEID). A sa retraite en 1996, Jean Zwahlen a été nommé vice-président de BNP Paribas et de l’UBP (Union Bancaire Privée) où il est encore Senior Advisor for Asia. Jean Zwahlen a siégé au Conseil académique des universités de Neuchâtel et Lausanne, et présidé la Fondation Louis-Jeantet de Médecine.
