Bernhard Böschenstein, Monique Laederach

Lettres romandes et poésie allemande

Bernhard Böschenstein (BB), professeur à la faculté de Lettre de l’Université de Genève, décrit l’influence de la poésie allemande sur trois auteurs et traducteurs suisses romands Albert Béguin (trad. de Jean Paul), Gustave Roud (trad. de Novalis, Trakl, Hölderlin) et Philippe Jaccottet (trad. de Rilke et Musil). BB raconte l’amitié littéraire qui unit les trois auteurs suisses romands qui s’entraident dans leurs traductions respectives de grands poètes allemands. Ils en sont les médiateurs en francophonie, note BB d’un subtil accent germanique mélangé au vaudois. BB commence par décrire la fascination qu’Albert Béguin avait pour l’Allemagne, en particulier pour le poète Jean Paul. Ce n’est qu’après la Deuxième guerre et à l’approche de sa mort (1957) qu’il se montrera plus critique et s’interrogera sur ce peuple à la fois créateur et destructeur. BB souligne ensuite les thématiques de la poésie de Novalis, et Trakl, qui se retrouvent dans l’oeuvre de Gustave Roud. L’étude approfondie de leurs textes est un lieu d’apprentissage pour le poète. De même, Philippe Jaccotet prend pour modèle style mûri et épuré de Musil et Rilke. Lors du débat, l’auditoire interroge BB sur la germanité des Suisses romands et la beauté de la syntaxe allemande. Monique Läderach intervient plusieurs fois. NB : en 1977, BB vient de publier « Leuchttürme. Von Hölderlin zu Celan ».
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Bernhard Böschenstein

Professeur à la Faculté des Lettres de Genève (1977).

Monique Laederach

Ecrivain; poète, traductrice et romancière; Licence ès lettres; collaboratrice à « La Liberté"; enseignante; titulaire d’une virtuosité de piano de l’Académie de Vienne; native des Brenets. Prix Schiller de littérature en 1977, 1983, 2000.
Type d’événement
Conférence
Domaine(s)
Sciences humaines
Mots clés
Suisse romandeécrivainAllemagnelittératurepoésie
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