Genèse d’une création et parcours d’interprétation
Ce sommet de la musique baroque fut publié en 1741. Il s’agit donc d’une des rares œuvres éditées du vivant de Jean-Sébastien Bach. Le comte de Keyserlingk informa le compositeur « qu’il désirait quelques pièces caractéristiques pour Goldberg, des pièces à la fois calmes et un peu vives, pour qu’il puisse être égayé dans ses nuits sans sommeil ». Bach crut répondre le mieux à ce désir par des variations. Le comte ne put plus s’en passer et, en cas d’insomnie, on entendait: « cher Goldberg, joue-moi donc une de mes variations. » (Johann Nikolaus Forkel, premier biographe de Bach, 1749-1818).
La discussion autour des Variations Goldberg sera l’occasion pour le claveciniste Kenneth Weiss et le critique musical Jonas Pulver de présenter les Variations Goldberg et d’évoquer l’écriture de cette œuvre immense. En préambule au concert du lendemain à la salle de musique, Kenneth Weiss parcourra aussi l’évolution de son interprétation des Variations Goldberg qu’il joue depuis près de 25 ans.
Kenneth Weiss, claveciniste et chef new-yorkais, est un artiste renommé d’une incroyable diversité: orchestre, musique de chambre, opéra et ballet n’ont aucun secret pour lui. En 2012, il prévoit d’enregistrer avec Fabio Biondi, fondateur et directeur de l’ensemble de musique baroque Europa Galante, l’intégrale des Sonates pour violon de Bach. Il enseigne au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et à la Juilliard School de New York. Il multiplie les collaborations avec William Christie et l’ensemble Les Arts Florissants.
Jonas Pulver
Diplômé de la Haute école de Musique de Lausanne, Jonas Pulver est chroniqueur au journal Le Temps. Il a reçu en 2012 le prix Chuard.