Les ordinateurs et la seconde révolution industrielle
M. Nicolas Manson, ingénieur attaché à la direction d’IBM-France, débute sa conférence par une présentation historique et théorique de l’ordinateur. Il décrit premièrement, schéma à l’appui, les différents composants de l’ordinateur, unité centrale, unité de sortie, unité d’entrée, mémoires internes et externes. Puis il s’arrête plus longuement sur la notion de programme, qu’il définit comme un langage commun entre l’homme et la machine que l’on synthétise de plus en plus afin de pouvoir donner des instructions de façon plus simple et plus rapide à la machine. Au niveau historique, Manson présente l’évolution de l’ordinateur depuis la création de MARC I en 1944 à l’université de Harvard jusqu’à 1964, en expliquant les différences entre les divers types d’ordinateurs qui ont été mis sur le marché. Dans un deuxième temps, Manson aborde le problème de la deuxième révolution industrielle qu’il fait correspondre avec l’introduction de l’ordinateur dans le monde du travail. Il tente premièrement de dissiper quelques craintes quant à la capacité de l’ordinateur de remplacer l’homme dans l’ensemble de ses activités en expliquant qu’une machine est et sera surement toujours incapable de choix, alors que l’homme en est capable. Il termine en disant qu’il faut, par l’éducation, essayer de familiariser l’homme aux changements qu’entrainera cette révolution et surtout tenter d’humaniser cette révolution. Deux questions sont posées à Manson. La première cherche à savoir quel est le niveau moyen d’une entreprise qui peut investir dans les ordinateurs. Manson répond que la rentabilité de l’ordinateur dépend surtout de ce que fait l’ordinateur dans l’entreprise mais que financièrement le cout doit être entre 1 et 2% du chiffre d’affaire de l’entreprise. La deuxième question porte sur la répartition des parts de marché de l’électronique entre les différents constructeurs. Manson répond que c’est surtout quelques géants américains qui se partagent le marché, mais que des entreprises plus petites travaillent en sous-traitance avec eux.