Les grandes banques suisses: une réussite mal aimée
Président directeur général de l’Union de banques suisses, Philippe de Weck (PW) défend l’image de marque des grandes banques suisses, sujette à de la rancoeur populaire. Selon lui, elles sont créatrices d’emplois et ne portent aucune responsabilité dans la crise horlogère actuelle. PW est présenté par Blaise Clerc, président de la Chambre suisse de l’horlogerie, comme un homme que ses hautes fonctions n’éloignent pas de la vie profonde de son pays. Lui-même explique avoir accepté une nouvelle invitation du Club (la 2e en cinq ans) en raison de la phase économique difficile que traverse la région. D’un ton vindicatif mais non dénué d’humour, il explique avoir choisi le titre de sa conférence pour répondre aux provocations du délégué culturel du Club à l’encontre des banques suisses. Pour démontrer qu’elles sont dignes de confiance, il donne des chiffres sur la création d’emploi, des statistiques comparatives sur la répartition des secteurs secondaires et tertiaires. Il affirme que les banques ne jouent pas de rôle péjorant dans la crise, puisqu’elles luttent contre l’inflation au côté de la Banque nationale suisse et la soutiennent dans la bataille des cours de change actuelle. Il souligne ensuite le soutien des banques à l’industrie horlogère, qui devrait entrer en bourse selon lui, et explique pourquoi les financiers refusent de soutenir de nouvelles inventions. Le débat est animé de questions engagées sur les relations avec les pays sous-développés, sur la difficulté de l’information et le problème de la monoindustrialisation dans la région.