L’abbé Marc Oraison (MO) est une des personnalités du monde catholique du milieu du XXe siècle. Ces prises de positions sont parmi les plus personnelles, témoignant d’une rare indépendance d’esprit. Cette indépendance et cette ouverture se retrouve d’ailleurs dans ses interventions à la Radio et à la Télévision, ainsi que dans ses livres : "La mort… et puis après?", "Une morale pour notre Temps", "Le Mystère humain de la sexualité", "Le Hasard et la Vie", etc. L’unité des Églises chrétiennes, le célibat des prêtres, la contraception et bien d’autres questions sont de plus en plus ouvertement discutées, au sein de l’Église et entre l’Église et le reste de la société. MO veut amorcer une réflexion sur cette question de l’église et du monde moderne. Il rappelle et souligne certaines évidences fondamentales. Il parle de l’Église et de son origine étymologique et religieuse. L’Église, au vrai sens du terme, est le regard de la foi dans l’assemblée de tous les hommes, de tous les temps et tous les espaces, achevé dans Jésus-Christ. Or, il est évident que la notion d’Église a changé. MO se demande donc si à un certain moment, il n’y a pas eu une confusion entre une certaine conception du monde et le message fondamental et universel de Jésus-Christ, et cette question est justement provoquée par l’évolution du monde moderne. Ce monde moderne, ce changement de vision est dû, selon MO, à l’appellation de l’esprit scientifique. Cela remet bien sûr en question la représentation du monde émise par l’Église. Comme exemple de ces tensions, MO évoque la sexualité et la mort qui font débat entre les représentations scientifiques et les représentations théologiques.
