Le prix de la médecine; point de vue d’un chef de service hospitalier universitaire
L’augmentation des coûts médicaux et hospitaliers - le prix de la santé - constitue une charge de plus en plus difficile à supporter par les collectivités, et les perspectives d’avenir sont alarmantes. Des mesures restrictives semblent par conséquent inévitables. Mais ces interventions ne vont-elles pas freiner les progrès de la médecine, compromettre la qualité des soins et provoquer de regrettable discriminations ? Quoi qu’il en soit, il faudra bien apporter une réponse à cette question capitale pour les malades en puissance que nous sommes tous. Le point de vue des caisses-maladie est connu, puisqu’elles préconisent une nouvelle législation. Celui des contribuables également, qui réclament des économies pour autant que leur propre santé ne soit pas en jeu. Celui des médecins l’est moins, le principe du corps médical étant de pratiquer la médecine et non de faire de la politique. Aussi sera-t-il du plus haut intérêt d’entendre une personnalité médicale à l’expérience internationale, le Professeur Nicolas de Tribolet chef du service du CHUV, s’exprimer à ce sujet.