En partenariat avec Médecins du Monde-Suisse, dans le cadre des célébrations de son 15ème anniversaire, le chanteur-réalisateur Richard Desjardin répond volontiers aux diverses questions de l’auditoire, après visionnement de son documentaire Le peuple invisible : l’histoire des Algonquins.
En introduction au film, le programme du club 44, souligne, en quelques lignes, la tragédie qui persiste pour la nation algonquine : "Misère, désintégration sociale et culturelle, effrayant taux de mortalité infantile, faible niveau d’éducation, drogues, manque d’accès à l’eau potable et à l’électricité, on se trouve dans un pays d’Afrique c’est certain. Et bien non! Les deux cinéastes québécois n’ont pas eu besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour aller à la rencontre de ceux qu’ils veulent faire sortir de l’ombre: la nation algonquine habite au Québec en 2008".
A la suite du film, un dialogue avec l’auditoire s’oriente vers les causes du profond racisme d’une grande partie de la population canadienne envers les Algonquins. Autrefois alliés militaires, ce peuple amérindien, a ensuite été perçu comme une concurrence économique et sociale gênante. Interpellé par les conditions de vies précaires montrées dans le documentaire, le public questionne ensuite R.D sur les réalités scolaires, juridiques et politiques de cette injustice.
