Zoom sur le loup, grande vedette dans l’imaginaire européen.
Il occupe déjà cette place dans les mythologies antiques, à l’exemple de la louve romaine qui a nourri Romulus et Rémus, du loup Fenrir et des nombreuses histoires de métamorphoses et de loups-garous. Ces derniers sont encore bien présents au Moyen Âge, même si la crainte du loup est alors en recul. La peur du loup revient à l’époque moderne. Les documents d’archives, le folklore en portent témoignage: désormais les loups dévorent les femmes et les enfants. L’affaire de la Bête du Gévaudan (1765-1767) constitue le paroxysme de cette peur qui dans les campagnes ne disparaît que lentement. Au XXe siècle, la littérature, les dessins animés, les livres pour enfants finissent par transformer le grand méchant loup en un animal qui ne fait plus peur et devient même attachant. Seuls la toponymie, les proverbes et quelques légendes conservent le souvenir du fauve vorace et cruel, si longtemps redouté.
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Dans le cadre de l’exposition temporaire de Positive Coating au MIH La couleur dans l’air du temps», à voir du vendredi 8 novembre 2024 au mardi 7 janvier 2025.
En parallèle, Michel Pastoureau donnera une conférence le 14 novembre à 19h15 au Musée international d’horlogerie (MIH) sur la symbolique des couleurs.
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Michel Pastoureau
Michel Pastoureau est un historien médiéviste. Il a publié une quarantaine d’ouvrages consacrés à l’histoire des couleurs, des animaux et des symboles. Ses premiers travaux portaient sur l’histoire des emblèmes et les domaines qui s’y rattachent : héraldique, sigillographie et numismatique.
Il est distingué par de nombreux prix tels que le Prix Médicis essai et le Prix national du livre médiéval, tous deux en 2010, du Prix
Roger-Caillois en 2012 et le Prix Montaigne de Bordeaux en 2020.