Le dessin, l’homme et la guerre : quelle(s) représentation(s) ?
En écho aux expositions Guerres présentées par le Centre Dürrenmatt et par le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, du 25 septembre 2009 au 10 janvier 2010, et à la publication du Livre "Guerres" aux éditions Humus à Lausanne, le Club 44 a invité Martial Leiter (ML) pour une conférence-entretien. Né en 1952 à Fleurier, ML mène depuis le début des années 1970 une double activité de dessinateur de presse et d’artiste libre. Son œuvre a été exposée depuis 1970 et a remporté de nombreux prix.
La déléguée culturelle du club 44, Marie-Thérèse Bonadonna (MB) présente rapidement le parcours professionnel de l’artiste et débute l’entretien sur la présence insolite des 300 épouvantails qui ont hanté Cernier en 2004-2005. De cette œuvre originale qui dépasse de loin l’anecdote régionale, les deux interlocuteurs échangent sur les liens, les ponts, existant entre l’activité de dessinateur de presse et d’artiste libre. Ce qui frappe MB dans toutes les créations de ML c’est l’utilisation à l’infini du noir/blanc et cette volonté de s’inscrire dans une continuité sans faille. Il s’agit d’un travail d’artisan qu’il revendique volontiers. Si ML a travaillé sur de nombreuses thématiques, la montagne, la guerre trouvent une place importante dans son œuvre. Sous l’impulsion de l’éditeur, galeriste et commissaire d’exposition Michel Froidevaux, un livre et deux expositions sur le sujet ont vu le jour. La fin de l’entretien est donc assez logiquement consacrée à la perception que ML se fait de la guerre, mais aussi d’un sujet à priori plus gai, l’humour.
