Economiste et homme politique neuchâtelois, Jean-Pierre Ghelfi (JG) donne une vue d’ensemble des conséquences qu’aura la révolution électronique en plein essor dans le monde du travail. Michel Rousson présente JG et parle du contenu du livre « Le défi micro-électronique » que le conférencier vient de publier sur le sujet. Orateur agréable, JG explique sa démarche dans la rédaction de cet ouvrage: mandaté par la FTMH pour faire une étude sur les conséquences de l’électronisation sur l’emploi, il a élargi son champ à la description technique et aux domaines d’application. Son exposé reprend une partie de l’argumentaire de son livre, précise-t-il. Il décrit ce qu’est un ordinateur, dresse un rapide histoire, puis aborde les importantes modifications que son usage courant va amener dans tous les secteurs, de l’industrie à la création artistique. Concernant le monde du travail, il estime que cela va entraîner des réductions de personnel, mais également créer de nouvelles tâches. Il conseille aux entreprises d’user de la concertation avec leurs employés. Sur le plan cantonal, JG exprime son espoir face aux développements du secteur microtechnique et l’implantation d’importantes entreprises. C’est une bonne base pour un redéploiement économique de la région balayée par la crise. Mais le canton devra encore ramer conclut-il. Lors du débat, JG parle de la disparition de certains vieux métiers et de la répartition des gains de productivité. « L’homme pourra-t-il travailler moins ? », lui demande-t-on. Tout dépend de ce que la société fait de cette révolution, conclut-il.