Historien, ancien résistant et rédacteur en chef du journal communiste « Les lettres françaises », Pierre Daix décrit l’évolution de la perception du système soviétique par les partis communistes occidentaux depuis la mort de Staline. Ayant rendu sa carte de parti depuis trois ans, il conclut à l’échec d’un système voué à la coercition. L’exposé de Pierre Daix est précédé d’une présentation longue et grandiloquente par l’historien local Max Schapiro (30 minutes), qui finit par énerver le public. Pierre Daix décrit le paradoxe entre la vision historique de Marx, qui permet une évolution, et la mystique soviétique fondée par Staline, qui se veut immuable. Il raconte les différentes tentatives d’ouverture du système en URSS, sous Kroutchev, puis lors du printemps de Prague. Il explique et commente les réactions des partis communistes occidentaux face à la découverte de la dérive coercitive soviétique. Il critique en particulier l’attitude statique de son ancien parti, qui excuse la coercition comme s’il s’agissait d’un accident. Il conclut à l’échec économique et politique du modèle soviétique. Un débat est annoncé mais n’a pas été enregistré. En 1977, Pierre Daix vient de publier « J’ai cru au matin ».
Origine : Paris ; Ancien membre du parti communiste français; résistant; rédacteur en chef du journal communiste « Lettres françaises » (avec Aragon); historien de l’art, auteur de nombreux ouvrages d’art et de politique, dont « J’ai cru au Matin » (1977).