En collaboration avec l’Association industrielle et patronale, le club 44 donne la parole au philosophe André Comte-Sponville (A.C). Celui-ci partage avec l’auditoire ses réflexions. Il s’agit, comme il le précise dans le programme du club 44 : "de penser les rapports entre l’économie, la politique et la morale, sans les confondre et sans masquer les tensions qui résultent, en toute société, en toute entreprise, et en tout homme, de leur confrontation".
Dans un premier temps, A.C aborde la mode de l’éthique d’entreprise qui provient d’outre-atlantique. Elle est fortement liée au marketing et devient une source de profit pour les firmes. Philosophiquement cette constatation révolte le conférencier. Il s’en explique. Il craint en effet, qu’à force d’instrumentaliser la morale, cette dernière ne soit plus présente nulle part.
Dans la seconde partie de son exposé, A.C s’exprime sur la distinction et les limites des ordres, technico-scientifique, juridico-politique, morale et éthique. Fort de ces différences et en se basant sur la logique, A.C en conclut que le capitalisme n’est pas moral mais amoral. La morale ne peut venir que d’ailleurs, pas de l’économie.
Alors qui doit prendre la responsabilité, qui doit faire preuve de morale ? Pour le conférencier le salut ne viendra pas des groupes mais de l’amour, du courage et de la lucidité dont l’individu fait preuve.