Françoise Weilhammer

Le 11 septembre, le jour où les États-Unis n’ont pas changé

En collaboration avec la SRT-Neuchâtel, société cantonale des auditeurs et téléspectateurs de la Radiotélévision suisse romande, Françoise Weilhammer (F.W), journaliste correspondante de la TSR aux Etats-Unis, entre fin septembre 2001 et septembre 2006, a pu observer de l’intérieur les convulsions d’une Amérique traumatisée par les attaques terroristes du 11 septembre. F.W évoque l’impact du funeste événement sur le quotidien des Américains. D’une manière un peu provocatrice, la journaliste affirme que pas grand chose n’a changé. Ils n’ont pas revu leur mode de vie. La relation à la voiture, l’inertie bureaucratique, le rapport aux armes restent les mêmes voir s’amplifient. F.W s’est rendue à la Nouvelle-Orléans juste après la catastrophe naturelle. Elle témoigne du quotidien chaotique d’une partie de la population et de l’incompétence des autorités étatiques et fédérales. L’impact du 11 septembre sur les mentalités n’a pas été aussi profond que l’on peut le croire. Oui il y a eu selon F.W un traumatisme, mais qui s’est vite transformée en narcose. L’arrogance côtoie l’ouverture, le patriotisme flirte avec la liberté et la foi. L’Amérique se repose sur ses valeurs traditionnelles, oubliant évidemment de se remettre en question et permettant ainsi des dérives sécuritaires regrettables. Sur le plan de la politique étrangère, il n’y pas eu de rupture. Une longue tradition interventionniste sévit depuis la fin du XIX siècle. Il s’agit d’être présent dans les endroits que l’Oncle Sam croit stratégique. Il s’arroge ce droit d’intervention. Cela se justifie par la protection des intérêts économiques américains et la promotion de la démocratie.
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Françoise Weilhammer

Type d’événement
Conférence
Domaine(s)
Société
Mots clés
années 2000États-Unismode de vieterrorismecomportement
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