Jacques Isorni (JI), l’un des plus grands avocats français, fut défenseur de Brasillach et Pétain, puis de certains accusés du putsch des généraux (23 avril 1961) et de l’attentat du Petit-Clamart (22.8.1962). Dès l’occupation allemande, JI eut à plaider devant des juridictions d’exception. Ces dernières, explique-t-il en présentant divers cas, sont instituées par le pouvoir lorsqu’il n’a pas confiance en la justice ordinaire, et veut à toute force obtenir certains jugements: il s’agit donc d’une violation délibérée du principe de séparation des pouvoirs, allant jusqu’au refus de décisions légales, et le rôle de l’avocat est avant tout humain, la décision ayant été prise d’avance. Le contexte est celui de troubles politiques. En outre, JI se dit opposé à la mort en justice. Sur un sujet étranger aux pratiques judiciaires suisses, JI donne une conférence étonnante : il s’exprime lentement, avec de fréquentes pauses. On sent une passion contenue, dès qu’il évoque l’Algérie française ou l’exécution de Bastien-Thiry, qui voulut assassiner De Gaulle, et mort selon un témoin «comme un saint» (!) Quand un auditeur rit à ce qu’il dit, JI le prie de sortir; par deux fois des applaudissements l’interrompent. Sans y paraître, il met la salle de son côté.
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Jacques Isorni
Origine : France ; Avocat, dès 1931; se lance en politique en 1951; défenseur de Pétain dès 1945, essaya d’obtenir sa réhabilitation; partisan de l’Algérie française