Anne-Marie Gisler, Nicole Humbert-Droz, Patrick Kohler
Labels de commerce équitable : enjeux éthiques et/ou intérêts économiques?
En partenariat avec les Magasins du Monde et Action de Carême, le club 44 a organisé une table ronde sur le thème du commerce équitable. Le modérateur de la soirée Pierre-Emmanuel Buss, journaliste au Temps donne dans un premier temps la parole à Anne-Marie Gisler (A.G), responsable juridique et développement durable pour Migros Genève. Dans sa présentation d’une dizaine de minutes, A.G explique rapidement le fonctionnement de Migros, la stratégie de la fédération des coopératives Migros en matière de commerce équitable et gestion des produits du label Max Haavelar. Nicole Humbert-Droz, présidente de la section neuchâteloise de la FRC présente à son tour l’origine, le fonctionnement et les axes de travail de sa fédération : information et défense du consommateur. Puis elle souligne qu’en matière de label, un contrôle extérieur, un cahier des charges précis et des critères sociaux et énergétiques doivent être clairement définis et mis en place.
Patrick Kohler, responsable information et communication au Centre écologique Albert Schweitzer explique que son institution travaille avec les paysans, les artisans, les agro-transformateurs dans un souci d’améliorer leurs conditions de travail. Se rendant très souvent sur le terrain, P.K est en première ligne pour s’apercevoir que malgré les grandes qualités qu’offrent les labels des lacunes existent encore en matière du commerce équitable. Il énumère cinq faiblesses : pas de définitions officielles, aucune législation, processus trop long et trop couteux de certification, une production pas entièrement vendue sous le label Max Havelaar et les effets pervers du label sur le consommateur.