Le conférencier, Freymond Jacques, directeur des hautes études internationales de Genève, est invité à parler de la situation politique au niveau mondial. Trois grands problèmes minent les relations internationales : les révolutions scientifique et technique, la permanence du conflit est-ouest et les tensions entre les pays en voie de développement et les pays industrialisés. Selon l’orateur la rapide évolution scientifique et technique crée l’incertitude sur l’avenir proche : les industries et les administrations craignent de prendre de décisions sur le long terme de peur d’être entre-temps dépassées par la concurrence. Pour des raisons matérielles, les différentes classes sociales, vivent dans un état d’insatisfaction permanente. Les moyens de communication ne se privent pas de relater les incidents qui contribuent ainsi au flottement et à la contestation du pouvoir exécutif. La bipolarité politique constitue pour l’orateur un mythe. A l’intérieur des deux blocs Est-Ouest, il existe des tensions. Dans la Russie soviétique, Nikita Khrouchtchev et sa politique ont été contestées par différents partis communistes nationaux. Il a été remplacé. Cela a créé selon le conférencier une insécurité internationale. Du coté américain, la venue du général de Gaulle en Amérique latine n’a pas été bien perçue. Il est perçu selon le conférencier comme un destructeur des bonnes relations entre les États-Unis et l’Europe. L’orateur évoque également les tensions entre pays européens. Les nouveaux pays du sud doivent faire face à des problèmes internes : absences d’élites, insuffisance économique, poussées démographiques, apparition de nationalisme et du néo-colonialisme.