Christophe Passer (C.P), rédacteur en chef du magazine L’illustré, s’exprime sur le thème de la presse populaire. Il divise sa conférence en plusieurs parties : La presse en général, la presse populaire, l’existence d’un manichéisme et d’un moralisme dans la presse.
C P souligne tout d’abord que la Suisse reste encore privilégiée dans la diversité et la qualité de la presse. L’irruption d’internet apporte une dimension subjective que C.P ne considère pas comme forcément négatif. Quant aux journaux gratuits, il estime que cela contribue à un appauvrissement de la presse.
Le terme populaire qui implique dans la conscience collective un mépris injustifié, n’est pas du goût de l’orateur. Il fait une nette différence entre populaire et populiste en donnant notamment sa vision du Matin du Blick ou de son propre magazine. Il ne faut pas faire un journal pour aller dans le sens de la pensée du lecteur, mais avant tout pour informer.
Le conférencier se méfie de la distinction entre les journaux hauts et bas de gammes, car les apparences sont souvent trompeuses. Il fustige également le moralisme qui peut exister dans sa profession et le mépris de certains journalistes pour les lecteurs.
Dans la dernière partie de sa conférence, C.P partage la pensée de l’avocat Genevois Charles Poncet qui prétend que la liberté de la presse se mesure à l’aune du pire torchon dans un pays et que finalement un journal populaire doit agir avant tout comme un acteur citoyen.