C’est en physicien, scientifique confirmé et respecté, que le Professeur Pierre Augier fait part de sa conception philosophique de la science. Le public porte un intérêt certain à cette science qui a permis de fouler le sol lunaire. Les résultats de recherches, qu’elles soient issues de la « big science » ou de la « science ordinaire », se multiplient dans un temps de plus en plus court. Les moyens suivent mais cela entraine une plus grande responsabilité sur les épaules du savant. Le scientifique se retrouve dans quatre situations morales. Premièrement, comment conçoit-il son travail ? [00 :11 :32]-[00 :21 :07] En deuxième lieu, quelles sont leur place et ses obligations dans une équipe de recherche ? [00 :21 :08]-[00 :24 :18] Troisièmement, quels rapports entretient-il avec la communauté internationale scientifique ? [00 :24 :19]-[00 :32 :00] Et enfin, comment doit-il se comporter face à l’humanité ? [00 :32 :01]-[00 : 40 :19]. Le chercheur doit faire preuve dans son travail de probité intellectuelle et de se centrer sur les aspects uniquement scientifiques. Le fruit de ses recherches doit avant tout servir les objectifs de l’équipe, afin d’obtenir les meilleurs résultats et ambiance de travail possible. Cette loyauté est également indispensable au niveau international entre savants. Si la science fait avancer le monde, elle doit se faire dans une éthique irréprochable. En guise de réflexion Pierre Auger conclut : « La vie du chercheur scientifique n’est pas composée uniquement que de difficultés d’ordre théorique et expérimental dans son laboratoire, mais elle comporte aussi beaucoup de problèmes d’ordre moral, et il est arrivé que ce soit ceux-là, qui soient considérés par nos savants comme de beaucoup les plus difficiles à résoudre et comme ceux qui l’empêchaient de dormir la nuit ». [00 : 43 : 06]-[00 :43 :29].