Georges Bidault, important artisan du fonctionnement de la quatrième république expose dans un premiers temps les principaux faits de mai 1968. Il porte un regard peu empathique sur les contestataires de 1968 et un jugement sévère sur le laxisme de l’appareil administratif de l’époque. Il relève les lacunes des hauts responsables politiques de l’époque que cela soit Pompidou ou Edgar Faure. Quant à de Gaulle, le conférencier expose ses hésitations et ses décisions jour après jours. Toutes ces informations, G.B les inscrit dans le contexte international de la guerre froide et dans les arcanes des institutions politiques françaises. Dans la seconde partie de son intervention, Georges Bidault met en évidence les relations complexes entre le général de Gaulle et son second Georges Pompidou. Les conséquences de cette confrontation au point de vue financier sont fulgurants : exodes des capitaux vers les pays étrangers. De Gaulle, après le départ de son premier ministre, se trouve esseulé. G.B éclaire les ultimes jours de pouvoir du général et la vacance du poste qui s’en suit. Il met également en exergue l’importance de la télévision sur l’image des candidats à la présidence, que sont Georges Pompidou et le président du sénat Alain Poher. En conclusion de sa présentation, Georges Bidault fournit brièvement sa conception de la France, de la liberté et de l’Europe. Georges Bidault prend le temps de donner, à chaque fois, des réponses circonstanciées.
